BIO EXPRESS
57 ans. Ingénieur Supélec.
Il débute sa carrière à la RATP en 1983, au Service des
Études Techniques, en charge des mesures et essais sur
le matériel roulant.
Dans les années 90, il est l’inventeur de la carte de transport
sans contact (Pass Navigo), une technologie brevetée «Made
in» RATP, utilisée depuis partout dans le monde.
De 2000 à 2014, il pilote les équipes en charge du développe-
ment des systèmes d’informations voyageurs, de billettique
et de régulation pour le réseau parisien, puis dirige Ixxi,
filiale dédiée à la commercialisation des solutions d’in-
formations passagers et de billettique en France et
à l’international. En janvier 2014, il est nommé
Délégué général au Management des Risques
du Groupe RATP.
prend l’exemple de l’accident ferroviaire, on
retrouve ce risque à la fois dans la cartogra-
phie Groupe, dans celles des départements
métro, RER, ainsi que dans celles des dépar-
tements maintenance du matériel roulant,
maintenance des installations de signalisa-
tion… Chacun ayant un rôle à jouer dans la
gestion de ce risque
». Le second processus
a été recommandé au Groupe, en 2009, par
Marsh Risk Consulting. Compte tenu de la
culture très technique et ingénieure de l’en-
treprise, passer directement d’une évaluation
de risques sur la base de quelques scénarios à
la mise en œuvre de plans d’actions ne répon-
dait pas à cette logique ingénieure. Résultat ?
La préconisation d’un deuxième processus,
intitulé «Plan de traitement», à appliquer
sur une sélection de risques considérés par la
DGMR comme majeurs pour l’activité. «
Ce plan
consiste en une analyse exhaustive des évène-
ments redoutés, de toutes les causes primaires
et secondaires de ces évènements redoutés ainsi
que des conséquences de ces évènements
».
Les conséquences sont évaluées en coûts,
les causes en probabilités de survenance et
l’ensemble du système de défense existant
(prévention, protection, couverture) est iden-
tifié au niveau de ses barrières élémentaires,
elles-mêmes évaluées suivant leur niveau d’ef-
ficacité. «
L’intérêt de cette méthode, est qu’elle
fait apparaître tout de suite objectivement les
points de faiblesse et permet de décider si le
risque est acceptable en l’état ou s’il est consi-
déré comme inacceptable ; si tel est le cas, un
plan d’actions est mis en œuvre
». Le troisième
processus de gestion du risque est donc le
déroulé des différents plans d’actions.
CARTOGRAPHIE 2015 : 25 RISQUES
MAJEURS
Les cartographies fonctionnent sur un
rythme triennal. La DGMR en est donc à
sa troisième version. Une fois réalisée, la
cartographie se décline ensuite à tous les
niveaux de l’entreprise, dans chaque
département et filiale.
La version 2015 a mis en évidence
vingt-cinq risques majeurs pour le
Groupe et son élaboration se base
sur différents éléments d’informa-
tions collectés par les RiskManagers.
«
Nous réalisons des entretiens avec
tous les membres du Comex et du
Comité de Direction de l’entreprise
et nous adressons un questionnaire
aux membres des Comités de direction
de tous les différents départements et
filiales
», explique Philippe Vappereau.
Tendance de cette dernière mouture ?
La montée en puissance des risques liés à
l’entrée dans le monde concurrentiel, risque
de perte de parts de marché par exemple.
«
Il y a trois ans, ce risque n’était pas beau-
coup évoqué, alors qu’il a été le plus cité en
2015. C’est la preuve que le Groupe a véri-
tablement entamé une révolution culturelle
et est rentré dans une logique économique
et concurrentielle, à l’image de n’importe
quelle entreprise !
»
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°8 I
MARS 2016
7
PORTRAIT