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PORTRAIT

suffisamment dans la cartographie mais qui va prendre de l’ampleur dans les

années à venir. Cette démarche témoigne de la volonté de GRDF de favoriser

le développement de nouvelles applications et de nouveaux services en faveur

de la maîtrise de l’énergie à partir de données agrégées et anonymes, dans

le respect des recommandations de la CNIL et de la réglementation

». Des

protections contre le Cyber risque sont d’ailleurs actuellement en phase de

déploiement.

D’autres risques davantage business car stratégiques pour GRDF sont également

scrutés, tel que celui relatif à l’avenir du gaz naturel dans le mix énergétique.

DEVENIR UN VÉRITABLE BUSINESS PARTNER

«

Si nous voulons que les gens s’approprient à la fois le Management des

Risques et des opportunités ainsi que le contrôle interne et les décisions prises

suite à audit, ils doivent être parties prenantes. C’est tout l’enjeu de notre

direction

». Gardienne de la méthodologie, l’équipe de Christine Ribes se

place donc en facilitateur, dotée également de ce deuxième regard destiné à

remettre en cause les risques et leur maîtrise par les différentes directions.

«

Le travail d’accompagnement est très important ainsi que la clarification

des rôles de chacun

». Si peu de choses peuvent voir le jour sans l’aval de

la Direction Générale, la Risk Manager est consciente que pour y parvenir,

«

nous devons convaincre de la valeur ajoutée de nos actions

».

3 QUESTIONS À

Jean Lemaistre,

Directeur Général Adjoint

de GRDF

Quelle est la genèse de la fonction

Risk Management chez GRDF ?

La gestion des risques existait depuis

longtemps chez Gaz de France en

démarche projet. Dans mes fonctions précédentes, nous

l’utilisions déjà mais plutôt dans le cadre d’opérations struc-

turantes ou de projets d’envergure.

À la création de GRDF en 2008, et surtout depuis 2012,

nous avons voulu implémenter la démarche de façon plus

formelle. Notre objectif était double : combiner audit et

risques et ancrer la démarche Risk Management dans les

métiers et la connecter à la stratégie.

« Le Risk Management

doit être vécu comme une aide

au management, pas comme

une contrainte. »

À quoi attribuez-vous la réussite de la démarche ?

Subsiste-t-il des difficultés ?

En termes de réussite tout d’abord, nous avons choisi une

professionnelle à la fois dans le métier de l’audit mais ayant

aussi une expérience de la diversité de nos métiers. Cette

double compétence est vraiment précieuse. C’est un point à

garder à l’esprit pour le jour où il faudra à nouveau pourvoir le

poste à la tête de la Direction Contrôle Interne, Risque, Audit.

Car je suis convaincu qu’il faut quelqu’un qui a de l’appétence

pour les risques mais aussi pour la réalité opérationnelle de

l’entreprise.

Ensuite, la réussite du premier séminaire risques du comité

exécutif, qui a sensibilisé ses membres à l’intégration de

cette démarche dans nos activités, a été essentielle pour

mettre le Risk Management sur la bonne orbite !

Quant aux difficultés, le point dur résiduel demeure celui de

la cotation du risque. Le ComEx s’est approprié les outils,

la cartographie… bref la méthodologie. Lorsque nous

abordons chaque risque et son impact sur les activités, les

débats sont «

costauds

», ce dont je me réjouis ! Sur une

cartographie des risques, où placer le point ? À mon sens,

la cotation actuelle n’est pas toujours adaptée à la réalité.

Je voudrais que l’on puisse travailler avec des courbes inten-

sité/fréquence, plutôt qu’avec un point unique et figé.

Comment utilisez-vous l’assurance dans votre gestion des

risques ?

Pour notre métier, elle n’est pas toujours adaptée, à l’instar

d’autres industriels de l’énergie. Mais nous nous appuyons

sur son rôle d’expert dans certains sinistres (dégâts aux

tiers…) et y recourons naturellement pour des marchés

spécifiques (immobilier, véhicules…).

« Si nous voulons que les gens

s’approprient à la fois le Management

des Risques et des opportunités ainsi

que le contrôle interne et les décisions

prises suite à un audit, ils doivent être

parties prenantes. »

2 QUESTIONS À

Olivier Beatrix,

Directeur Juridique et des Assurances, GRDF

Comment sont couverts les principaux risques liés à votre activité ?

La plupart des risques majeurs de GRDF font l’objet de plans de couverture

des risques. Cependant un certain nombre de risques font l’objet d’assurances

de façon assez classique, à titre d’exemples : la RC exploitation et profession-

nelle couvre les dommages aux tiers liés aux prestations intellectuelles ; les

atteintes à l’environnement ; la Responsabilité des Dirigeants et mandataires

sociaux, la flotte automobile, «Tous risques» chantiers, Multirisques bureau

et logements, ou encore l’Assistance immédiate aux victimes…

Quelles interactions avez-vous avec la Direction du Contrôle Interne, des

Risques et de l'audit ?

Nous avons peu d’interactions du fait du type de risques assurés, si ce n’est

une collaboration concernant les évaluations d’impact de certains risques,

leur couverture et la contribution à la description de scénarios de risques avec

d’autres métiers de GRDF.

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE

I N°12 I

MARS 2017

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