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ème
Rencontres AMRAE - CANNES - 4 au 6 FEV 2015 - DOSSIER DE PRESSE
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QUESTIONS À
Anne-Marie FOURNIER
vice-présidente de l’AMRAE,
Risk Manager, KERING
et Brigitte BOUQUOT
administratrice de l’AMRAE, Directeur des
assurances et de la gestion des risques, THALES
L’INDICATEUR AMRAE DU COÛT DE TRAITEMENT
DES RISQUES ASSURABLES
Pourquoi avoir lancé cet indicateur ?
Anne-Marie FOURNIER :
Comme toutes les autres fonctions de l’entreprise, le Risk Manager doit également disposer
d’éléments fiables pour évaluer financièrement le coût de sa fonction et dans une certaine
mesure celui de sa performance. Certes, un risque qui ne se réalise pas peut être valorisé, une
indemnisation efficace est visible pour les opérationnels. Mais pour un directeur financier, un
Comex ou un comité d’audit, ces éléments ne sont explicites ni suivables dans le temps. Le coût
du traitement des risques (prévention, assurance, auto-assurance, gestion) représente un montant
important mais qui est très faible par rapport aux fonds propres. Comparer ce coût global aux
fonds propres est l’indicateur le plus partageable d’une entreprise à l’autre ».
Brigitte BOUQUOT :
Cet outil a été élaboré pour faciliter la lisibilité et la compréhension de nos métiers. Il inclut toutes
ses composantes dont, par exemple, les coûts des sinistres non assurés et les coûts de franchise.
Il nous renforce dans la communication sur la partie Risque et Assurance jusqu’ici assez peu
homogène, sans fournir, dans le cas de sociétés cotées, trop de données intéressant la concurrence.
Les assurances sont encore trop souvent perçues comme des ”commodités” alors qu’il s’agit de
capital collatéral.
La gestion des risques, c’est tout autant leur cartographie, la gestion de crise que leur financement.
Il est légitime que les Risk Managers maîtrisent la question de ce coût, avec une méthode et des
outils indiscutables en interne comme en externe.
Quel est le retour de vos adhérents et de la communauté du risque ?
Très positif : les institutionnels voient avec cette indicateur une preuve supplémentaire de la
maturité de la fonction, ceux de nos adhérents qui commencent à l’utiliser sont déjà en train de
re-estimer l’exposition de l’entreprise à certains risques. Et tous de souligner l’intérêt dans le temps
d’un tel outil qui saura également évoluer pour être en phase avec les nouveaux risques.