AMRAE_ATOUT-RISK_33-30082022

ATOUT RISK MANAGER N°33 I ÉTÉ 2022 25 Dossier - Diversité des métiers : la réalité des risk managers le développement comportemental », souligne Vanessa Dalas. Pour plus de la moitié des répondants, l’obtention d’une certification reconnue dans le domaine de la gestion des risques, telles que les certifications ARM ou Cefar dispensées par Amrae Formation, permet d'améliorer la reconnaissance de la fonction en interne et d'acquérir de la légitimité vis-à-vis des parties prenantes. C’est aussi pour 43% d’entre eux une opportunité de développer leur réseau professionnel. En 2022, 47% des risk managers affirment souhaiter rester à leur poste actuel (contre 33% en 2019). Une progression sans doute liée aux perturbations économiques récentes. Côté rémunération, 51%des risk managers déclarent percevoir un salaire fixe brut annuel compris entre 50 k€ et 99 k€, mais les disparités sont grandes selon les types d’organisation et les secteurs d’activité. On constate des écarts de 15 à 20% entre les salaires des hommes et ceux des femmes. Plus le risk manager est senior et plus l'écart se creuse. Quant à la rémunération variable, elle concerne 86% des répondants et reste largement liée à la performance individuelleouà laperformancede l’organisation plutôt qu’à des indicateurs liés aux risques. Une parole plus écoutée 95% des risk managers déclarent qu’il existe une cartographie globale des risques dans leur organisation, et plus de la moitié sont les pilotes L’avis de Stéphane Romano, président de Cala Partners « «Les risk managers doivent prendre des risques» La fonction de risk manager s’est construite de façon e m p i r i q u e d a n s l e s entreprises, en fonction des besoins en assurance et en gestion des risques. Souvent issus de l’assurance ou du conseil, les risk managers ont vu progressivement leur fonction s’organiser, les grands groupes n’aimant pas les « électrons libres». Aujourd’hui, ils sont bien installés à leur poste. Ceux qui avaient organisé et structuré la gestion des risques ont profité des crises pour bâtir leur pertinence et se rapprocher de l’oreille des dirigeants. En revanche, ceux qui ont fait défaut dans les périodes de turbulences ont été remplacés. La crise que nous vivons ne fait pas exception à cette règle. Les meilleurs ont saisi l’opportunité d’étendre leur influence et leur périmètre (financement des risques via les captives, RSE, Conformité) en devenant des interlocuteurs clés. Ceux qui ont eu du mal à gérer le quotidien durant la crise ont été étouffés en interne par les CFO, contrôleurs de gestion et autres trésoriers. Ils restent alors vus comme des centres de coûts à qui l’on demande juste de bien gérer les affaires courantes. C’est la réalité, qui peut être frustrante pour beaucoup. La lumière peut venir des nouveaux risques (cyber, suite du Covid, crise de la logistique…) pour ceux qui auront bien «backé» leurs contrats et contribué ainsi à la bonne gestion du business. Le financement des risques via les captives peut aussi les rapprocher des hautes sphères. Les profils experts comme généralistes peuvent tirer leur épingle du jeu, à condition qu’ils démontrent qu’ils sont en capacité d’apporter de la valeur. Ils doivent prendre des risques pour briller, afin de ne pas rester dans un entre-deux inconfortable. «Les meilleurs risk managers ont saisi la crise comme une opportunité d’étendre leur influence et leur périmètre. Ceux qui au contraire ont eu du mal à gérer le quotidien ont été étouffés en interne par les CFO, contrôleurs de gestion et autres trésoriers. » Stéphane Romano, président de Cal Partners. Une parole plus écoutée

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