ATOUT RISK MANAGER N°24

ATOUT RISK MANAGER N°24 I PRINTEMPS 2020 66 MÉTIER RISK MANAGER - RÉSEAU INTERNATIONAL Quels sont les objectifs poursuivis par l’Institut du Risk Management d’Afrique du Sud (IRMSA)? Nous cherchons à promouvoir le Risk Management en développant les carrières de nos professionnels du risque, mais aussi auprès des entreprises pour garantir une bonne gouvernance et une bonne mise en oeuvre de la gestion du risque dans les entreprises et organismes publics : dans les directions générales, les conseils d’administration, les directions financières, parmi le personnel d’encadrement... Les nombreuses défaillances d’entreprises dans notre pays ont mis en évidence le problème de la gouvernance et permis à notre association demettre la question sur la table : où était positionné le Risk Management ? Pourquoi la gestion des risques n’a-t-elle pas été utilisée tout au long du processus opérationnel, de la stratégie à l’exécution ? Il nous fallait convaincre les entreprises de soutenir la fonction Risk Management. Une gouvernance solide est la clé pour toutes les organisations. La mise en place de King IV (le code désignant la gouvernance d’entreprises en Afrique du Sud, ndlr) a vraiment aidé à la connaissance et à la promotion du Risk Management dans notre pays. IRMSA travaille à la fois avec les secteurs privé et public et accompagne les organisations pour gérer les risques politiques, sociaux et économiques du pays. Combien de membres compte IRMSA, quel est le profil de vos membres? Nous avons deux types d’adhérents : les membres individuels (environ 4 000) et les membres associés (250 entreprises et o rgan i s a t i on s , qu i r ep r é s en t en t 5 000 membres). Les adhésions ont fortement augmenté depuis quelques années. IRMSA a été créée en 2003, j’ai rejoint l’institution en 2011, elle ne comptait que 700 membres à l’époque. Le Risk Management a gagné en importance et est devenu significatif en Afrique duSud, pour preuve la croissancedes adhésions à notre association. Non seulement les membres individuels mais aussi les entreprises qui se sont davantage engagées au fil des années car elles comprennent les enjeux du Risk Mangement. Nous comptons également 17 000 followers qui reçoivent nos alertes bimensuelles et participent aux chats. Ces communications sont courtes et portent sur des sujets très spécifiques. Par exemple, le coronavirus : nous avons expliqué comment les entreprises publiques et privées devaient répondre à la crise pour assurer la continuité des activités et la résilience de leurs organisations. Nos membres individuels sont des praticiens et des professionnels du risque, responsables de la gestion ou directeurs des risques. Nos membres associés sont de grandes organisations (dans le secteur privé et public), des multinationales tout comme des PME, tous secteurs industriels confondus. Vous avez des membres en provenance d’autres pays africains? La majorité de nos membres viennent d’Afrique du Sud, mais certains de nos membres sont issus des pays voisins, notamment du Botswana et du Zimbabwe. Nous avons aussi des activités en Namibie. Un comité évalue le besoin dans d’autres pays africains qui nous contactent pour que nous les accompagnions. Lorsque nous sommes devenus membre actif d’IFRIMA (la Fédération internationale du Risk Management et de l’assurance), nous nous sommes aperçus que nous étions Propos recueillis par Nathalie Arensonas (traduction Lucy Calderbank) GILLIAN LE CORDEUR, DÉLÉGUÉE GÉNÉRALE DE L’INSTITUT DU RISK MANAGEMENT D’AFRIQUE DU SUD (IRMSA) «CONSTRUIRE L’AFRIQUE DU RISK MANAGEMENT» Gillian Le Cordeur (ses ancêtres français sont arrivés enAfrique du Sud au XVIII e siècle) dirige l’Institut du RiskManagement d’Afrique du Sud depuis 2011, la seule association du genre enAfrique. Elle appelle à la création d’une association à l’échelle du continent africain.

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