LUmière sur la CYberassurance / © Amrae - 7 - Les grandes entreprises ne représentent que 3 % du panel analysé, mais leurs cotisations pèsent 83 % du volume de primes encaissées en 2022. A contrario, les petites et les micro entreprises sont certes nombreuses (82 % du panel) mais leur contribution économique au marché de l’assurance cyber reste marginale (1,9 % du volume global de primes dans le cadre de l’étude Lucy). On peut donc considérer que malgré ses limites sur le segment des petites et micro entreprises, l’étude Lucy est un reflet fidèle du marché de l’assurance cyber. Cependant, par souci de cohérence, nous avons pris le parti de focaliser certaines analyses sur les 1 363 entreprises (grandes, intermédiaires et moyennes) réalisant plus de 10 M€ de chiffre d’affaires : leurs cotisations représentent en effet la quasi-totalité (plus de 98 %) du volume de primes encaissées en 2022 telles que recensées par l’étude. REPRÉSENTATIVES car cette étude n’est pas un simple sondage. Elle repose sur l’agrégation des portefeuilles des principaux intermédiaires en risques d’entreprises : les données analysées ne sont ni des estimations, ni des projections mais le montant réel des cotisations versées par les entreprises et des sinistres indemnisés par les assureurs. Ce qui permet d’étudier le risque cyber sous ses deux facettes : l la couverture du risque cyber : nombre d’entreprises ayant souscrit une assurance, montant de la prime brute, garanties et niveau de couverture souscrits ; l les sinistres indemnisés : nombre de sinistres, montant de l’indemnisation, élément déclencheur. ROBUSTES car les données collectées ont parfaitement restitué les évolutions du marché. Elles ont ainsi permis d’anticiper ses mouvements : « Après des résultats techniques très dégradés sur le marché des entreprises intermédiaires en 2021, nous pensions que les assureurs prendraient des mesures correctives similaires à celles prises dès 2020 sur le marché des grandes entreprises, explique Philippe Cotelle. C’est effectivement ce qui s’est produit en 2022 avec une forte augmentation des taux de primes (+54 %) et une réduction des capacités (-8 %). » L’étude Lucy s’est très vite imposée comme un support de dialogue et de négociation entre les acteurs de la communauté du risque cyber : les risk managers, les assureurs et les courtiers. Ses analyses sont régulièrement reprises par les autorités publiques et les régulateurs français et européens, notamment l’Anssi (l’agence nationale de sécurité des systèmes d’information), le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique ainsi que l’Eiopa (l’autorité européenne de régulation des assurances).
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