Le marché de l’assurance cyber existe toujours… Les conditions tarifaires de l’assurance cyber ont atteint de nouveaux “cieux” mais ne valorisent pas encore suffisamment les “diamants” de la prévention. Le recul, désormais de quelques années, améliore la compréhension du risque cyber par les assureurs mais celle-ci se limite encore à une analyse statistique partielle de la sinistralité. En effet, sans une étude globale, les acteurs n’ont qu’une vision parcellaire de ce risque. Encore trop faible d’un point de vue technique, l’analyse des assureurs ne tient pas suffisamment compte des efforts croissants des entreprises en termes de prévention et des résultats obtenus - le nombre d’attaques réussies est en baisse et l’ampleur de leurs conséquences aussi. Si l’on peut se réjouir d’une petite relance en 2022 de la souscription de la part des assureurs sur certains segments, les conditions de marché demeurent difficiles. Des franchises de plus en plus élevées, des capacités proposées encore réduites, des prix plus stables mais qui restent élevés, des garanties toujours plus limitées et, enfin, une offre d’assurance qui n’est pas ouverte à tous. En effet, pour y accéder, les entreprises doivent faire preuve d’imagination et tenter de se plier à des standards non encore définis par le marché de l’assurance et variables par acteur. Si l’on constate une reprise de la croissance du marché de la cyber assurance, celui-ci reste encore insuffisant. Le volume des primes encaissées en France, tous assurés confondus, reste faible et correspond à l’équivalent d’un seul sinistre important. ÉDITORIAL OLIVER WILD Président de l’Amrae Directeur des risques et des assurances de Veolia EDITO LUmière sur la CYberassurance / © Amrae - 4 -
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