ATOUT RISK MANAGER 52 / ACTUALITÉS DE LA FFCE massif en France, mais plutôt à une période de transition sur plusieurs années, au gré des prises de décisions des entreprises. Pour ÉtienneCharpentier, certaines attendent peutêtre 2025 et une stabilisation des exigences du régulateur. Pour Sylvain Guiheneuf, « la FFCE va contribuer à recréer en France tous les dispositifs dont on a bénéficié sur d'autres places jusqu'ici. Les enjeux et les besoins de dotation en ressources apparaissent désormais clairement. Chacun doit y mettre du sien : détenteurs de captives, assureurs et sociétés de gestion ». Bientôt un code de gouvernance Un duo de risk managers, Rachel Guibert pour le groupe Publicis, et Bruno Morille pour le groupe La Poste, travaille à la rédaction d’un code sur la gouvernance des captives, qui sera publié par la Fédération française des captives d’entreprises (FFCE). C’est donc à deux voix qu’ils ont conclu la matinée du Forum : « La gouvernance au sein d’une captive est difficile à appréhender à double titre, puisqu'on doit la déployer dans une activité qui est très réglementée, et dans une société dont le cœur d'activité n'est absolument pas l’assurance. En interne, il n’y a généralement ni le support, ni la connaissance technique pour mettre en place cette gouvernance », explique Rachel Guibert. « Complémentaire au guide publié par l’ACPR, ce code sera un outil d’aide à la décision lors de la mise en place des différents organes de gouvernance, puis pour accompagner la vie de la captive dans le temps », précise de son côté Bruno Morille. De fait, la gouvernance française internalisée impose d’impliquer en amont le management et d’intégrer les équipes dans les comités et sur les fonctions-clés. « Chez Publicis, j’ai pu y voir un réel effet vertueux : on est amené à former les équipes et à discuter du pilotage des risques qui doivent être réassurés. Cela a contribué à la diffusion progressive de la culture de gestion des risques en interne. Je n'ai jamais autant parlé avec des interlocuteurs différents que depuis la création de cette captive ! », témoigne le risk manager. Afin de partager bonnes pratiques et retours d'expérience, le code de gouvernance est réalisé avec les différents membres de la FFCE (risk managers, courtiers, assureurs…). Quelques conseils en avant-première ? Bruno Morille alerte sur la nécessaire conformité de la politique de « En commençant à gérer et modéliser soi-même un risque nouveau, il est ensuite plus facile de susciter l’intérêt d’un assureur sur le risque qu'il va souscrire. » LAURENT BONNET Responsable des solutions Captives et Alternatives de transfert de risques de Marsh France « Chaque année, nous faisons des études de faisabilité pour faire évoluer notre captive. Actuellement se pose la question des employee benefits. » ERSIDA AGO Directrice assurances d’Orano Group « Si elle est bien gérée, la captive peut éclairer les assureurs sur les caractéristiques des nouveaux risques . » PAOLO RIBOTTA Pdg de Zurich Insurance France « La captive n’est pas un outil magique. Seule, elle ne sert à rien, elle a besoin d’être accompagnée par son écosystème. » FRANÇOIS BEAUME Vice-président risks & assurance de Sonepar
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