ATOUT RISK MANAGER N°35 I HIVER 2022-2023 66 Veille et position - Conflit Russie-Ukraine NOS PARTENAIRES DOSSIER RÉDACTIONNEL COORDONNÉ ET RÉALISÉ PAR HANNIBAL+ POUR LE SERVICE COMMERCIAL DE LA FFE C'est aussi l'occasion pour les assureurs, les assurés et les courtiers de s'engager dans une approche plus collaborative de la gestion des risques - ce que Fred Kleiterp, juge essentiel. «Lors des rencontres du Ferma à Berlin il y a trois ans, c'était le début du «hard market», largement motivé par les sinistres d'ampleur et les catastrophes naturelles», explique Fred Kleiterp. Depuis, le «hard market» a été confirmé et les défis auxquels sont confrontés les Risk Managers sont devenus encore plus grands. La pandémie est peutêtre arrivée à son terme, mais les perturbations de la chaîne d'approvisionnement qu'elle a engendrées sont toujours d'actualité. À cela s'ajoutent la crise énergétique, la guerre enUkraine et l'inflation mondiale. En outre, les pertes assurées liées aux catastrophes naturelles continuent d'augmenter, l'impact du changement climatique devenant plus visible. Selon les données de l'Institut Swiss Re, entre 2013 et 2016, les pertes dues aux catastrophes naturelles et aux dommages causés par l'Homme s'élevaient à 48 milliards de dollars par an, alors qu'entre 2016 et 2021, ce chiffre a atteint plus de 117 milliards de dollars. Il est frappant de constater qu'au cours du seul premier semestre 2022, les pertes assurées dues aux seules catastrophes naturelles ont atteint 35milliards de dollars, soit 22%de plus que la perte moyenne des dix dernières années (29 milliards de dollars). Entre janvier et novembre 2022, ce chiffre atteint les 115 milliards de dollars. La relation entre les Risk Managers et les assureurs s'est compliquée, alimentée par la perception que les assureurs se retirent du marché au pire moment possible. «Les Risk Managers ont été confrontés à une augmentation des prix et à une réduction de la capacité pour les catégories de risque critiques, je peux donc comprendre leur perception», déclare M. Kleiterp. Un engagement accru est nécessaire sur l'ensemble du marché et tous les acteurs du processus d'assurance doivent réexaminer les risques de manière plus approfondie, déclare M. Kleiterp. «Nous avons besoin d'un dialogue plus axé sur les données et les risques. Il s'agit d'un effort conjoint entre les Clients (Assurés), les courtiers et les assureurs pour quantifier, évaluer et modéliser les risques dans le but d'améliorer l'atténuation des risques et d'optimiser les stratégies de rétention des risques ainsi que les solutions de transfert des risques», ajoute M. Kleiterp. Une technologie collaborative axée sur les données Jusqu'à présent, les acteurs du secteur ont principalement utilisé la technologie pour optimiser leurs propres processus et générer des économies de coûts, mais il est possible de remédier à l'inefficacité du secteur en utilisant la technologie de manière plus collaborative et en développant des normes communes. À cette fin, Swiss Re Corporate Solutions a ouvert sa plate-forme internationale de programmes, PULSE, à des tiers afin de parvenir à une plus grande interopérabilité entre les systèmes, ce qui augmente l'efficacité et réduit les coûts. Il existe également une opportunité importante en combinant les données et l'analytique pour fournir plus de transparence sur les paysages de risques évolutifs des Clients, permettant un dialogue plus fiable et plus approfondi sur les risques, y compris ceux actuellement plus difficiles à assurer, dit M. Kleiterp. SWISS RE CORPORATE SOLUTIONS UNE DISCUSSION HONNÊTE BASÉE SUR LE RISQUE Fred Kleiterp, CEO EMEA Swiss Re Corporate Solutions, évoque la nécessité d'une collaboration plus étroite et d'un dialogue basé sur le risque entre assureurs et gestionnaires de risques.
RkJQdWJsaXNoZXIy MTY5MDI1MA==