ATOUT RISK MANAGER N°35

ATOUT RISK MANAGER N°35 I HIVER 2022-2023 59 Cinq grandes obligations Une très grande majorité des répondants (87 %) restitue désormais la Covid19 dans leur DEU, déclarant qu’elle touche entre un et trois de leurs facteurs de risques. Ce sont les secteurs employant beaucoup de main-d’œuvre (industrie, commerce) qui l’expriment le plus tandis que les secteurs de «matière grise» (technologie-médias-télécoms) le font àmoins de 20 %. Quant à la crise russo-ukrainienne, 79 % des répondants l’ont présentée sous la forme d’un paragraphe générique ou comme un évènement postérieur à la clôture de l’exercice. Un quart l’a intégré à un risquemajoritairement géopolitique. Tous les secteurs l’exposent de façon homogène, à l’exception des secteurs services et technologie-médias-télécoms, encore un peu en retrait. de l’échantillon, dans le chapitre « facteurs de risque » (en plus de la DPEF) à travers, essentiellement, des risques physiques (impact sur les opérations, impact économique, impact sur la chaîne de valeur). « Pour plus de 80 % des répondants, le risque lié au climat a fait l’objet d’une attention particulière, impliquant une pluralité d’acteurs de l’entreprise (direction RSE, direction financière, direction des risques, contrôle de gestion etc.) », souligne l’étude. Et l’approche «climat» pourrait bien augurer d’une tendance de fond. «Les recommandationsde la« TCFD »3 d’aller vers des scénarios de risques climatiques, pourraient faire école sur d’autres catégories de risques. De façon générale, il y a un basculement des attentes de la criticité vers des évaluations plus précises, ce qui contraindrait les entreprises à communiquer sur des probabilités, des impacts et une quantification», analyse Philippe Noirot. Il y a en tout cas une certitude : « Les attentes en matière de communication sur les risques sont de plus en plus importantes. Il va falloir être de plus en plus précis : que ce soit sous la forme de cartographies, de scénarios quantifiés, ou encore de plans de résilience détaillés », résume Philippe Noirot. Un vrai défi pour les groupes, qui se sont vus confrontés ces dernières années à des crises majeures aumoment même du bouclage de leurs documents d’enregistrement universel : la Covid_19 en mars 2020 et une guerre russoukrainienne en février 2022. n Communication des entreprises autour des facteurs de risque Analyse et étude 2022 Actualités de l’Amrae - Publications

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