ATOUT RISK MANAGER N°35 I HIVER 2022-2023 49 Métier Risk Manager - Réseau international « Il est indispensable de cultiver l’art et la stratégie subtile de la communication et de la négociation interne et externe. » Maurizio Micale, STMicroelectronics. Boston, chez Chubb, pour prendre un poste de Responsable « Loss Control ». Et décide en 1994 de se tourner vers la gestion du risque en entreprise. Il rejoint le fabricant de pneumatiques italien Pirelli, à Milan, comme Corporate risk manager, puis devient Head of riskmanagement and insurance chez Impreglio. « Un passage côté corporate qui a entériné mon choix de parcours professionnel et m’a permis de rencontrer les dirigeants de STMicroelectronics », souligne Maurizio Micale. Commence alors plus de vingt ans de carrière chez le leader dumarché des semi-conducteurs. En 2000, à son arrivée au siège de la société à Genève, on lui confie la tâche de constituer une équipe de «Corporate risk management », en partant pratiquement de zéro. Tout l’enjeu consistait alors à coordonner et harmoniser les systèmes locaux de gestion de la santé et de sécurité au travail afin d’aboutir à une approche globale et centralisée de la gestion de ces risques. «En 2001, nous avions déjà élaboré la conservation et la politique de protectiondes actifs et desmoyensdeproduction à partir des normes américaines NFPA (National Fire Protection Association) sur la base des critères de classification des risques HPR (High ProtectedRisk) et APR (Adequate ProtectedRisk), poursuit Maurizio Micale. Lamême année, nous avons mis en place une vraie fonction Corporate Security au niveau de la direction générale. En 2002, en collaboration avec le service Sécurité, nous avons développé la première politique de gestion de la continuité de la chaîne d’approvisionnement, qui a ensuite conduit à la certification ISO22301 des sites, et de la centrale d’achat. Des démarches qui faisaient notamment suite aux attentats du 11 septembre 2001. En 2003, STMicroelectronics était la première société de semi-conducteurs à avoir tous ses sites de production certifiés OHSAS18001! En 2009, à la demande du conseil d’administration et suite à la crise financière de 2008, nous avons développé le processus de gestion holistique des risques (ERM), basé sur la norme ISO31000, dont j’ai maintenu la direction jusqu’en 2017, date à laquelle une organisation spécifique de l’entreprise a été mise en place sous la responsabilité duCFO», détaille le risk manager (voir Atout Risk Manager n° 27 https://bit. ly/3jMjmvf) Un parcours porteur de valeur pour l’entreprise « Ces différentes initiatives développées au sein de STMicroelectronicsm’ont permis de participer à la valorisation d’une entreprise devenue leader dans son domaine, se réjouit le risk manager. Il est indispensable de cultiver l’art et la stratégie subtile de la communication et de la négociation interne et externe », ajoute-t-il. Aujourd’hui, tout l’enjeu pour Maurizio Micale va consister à transmettre ses compétences à son équipe et à ceux qui vont poursuivre le travail initié. Mais aussi à pérenniser et diffuser cette culture de la prévention et de la gestion du risque au sein du groupe. La prévention et l’anticipation dans une organisation comme STMicroelectronics sont d’autant plus importantes que l’entreprise évolue dans le domaine des nouvelles technologies. Elle doit toujours avoir un temps avance. n Les lauréats et le jury lors de la remise des prix. Au premier plan, Adrian Ladbury, rédacteur en chef de Commercial Risk. Maurizio Micale n’assistait pas à la soirée.
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