ATOUT RISK MANAGER N°33 I ÉTÉ 2022 75 cartographie des risques en évitant les biais cognitifs, améliorer la prévention grâce à la technique du nudge, optimiser l’utilisation de notre « cerveau 2» en gestion de crise ou bien encore avoir recours (avec précaution) à l’IA dans la prise de décision. Un premier atelier est prévu en juillet, puis quatre ateliers de septembre à avril, avec présentation des résultats lors de la prochaine Journée scientifique. Avis aux amateurs… Renforcer l’auto assurance et la prévention Brigitte Bouquot, vice-présidente de l’Amrae et présidente du comité scientifique, a ensuite pris la parole pour faire un point sur le sujet des captives en France, en commençant par quelques rappels : « La crise sanitaire a accéléré la prise de conscience de la difficulté d’assurer les risques systémiques. Le Trésor et les assureurs ont compris qu’il était indispensable d’aider les entreprises à pratiquer la mutualisation dans le temps, pour compléter et renforcer la mutualisation dans l’espace opérée par les assureurs du marché », a expliqué Brigitte Bouquot, martelant que les captives étaient avant tout «des outils stratégiques de pilotage du risk management, permettant aux entreprises d’affecter du capital au financement de leurs risques ». Ceci posé, la vice-présidente de l’Amrae a dressé une rétrospective des épisodes de l’année 2021. « Notre association a accompagné le projet porté par le ministre des Finances dans la loi de finances, celui d’un dispositif de captives à la française, imaginé par le Trésor, qui permettrait de ne pas rompre l’égalité devant l’impôt entre les acteurs de la réassurance. Et d’ajouter : «Ce dispositif ayant été validé par le Conseil d’État, nous suivons maintenant les annonces du ministre sur les provisions pour résilience propre, en attente de l’avis de la Commission européenne sur leur conformité audroit de la concurrence européen ». En marge de ce feuilleton à rebondissements, l’Amrae a initié l’accompagnement des risk managers en phase de création de captives et a créé la Fédération française des captives d’entreprise, afin de mieux représenter les captives en France dans le débat public et défendre leurs positions face aux parties prenantes (État, ACPR, France Assureurs, Apref…). Mise en veille dans l’attente des annonces, cette instance jouera un rôle de premier plan le moment venu. État du marché à mi-année : des perspectives en demi-teinte Après la pause ensoleillée et la photo de groupe dans les jardins du Pavillon Royal, Oliver Wild a vite rétabli l’attention des participants en animant une table ronde sur l’état du marché et les perspectives à venir. À la table des intervenants, Marie Fayet, directrice commerciale EMEA chez Scor et Cyrille Brand, directeur commercial de Marsh France. D’entrée, le président de l’Amrae a rappelé que 90% des risk managers ont évoqué au 1er janvier 2022 des di ff icul tés sur les renouvellements, dues à la fois à des hausses de primes (supérieures à 20% pour deux tiers d’entre eux), à des baisses de capacités et à des augmentations de franchises, toutes lignes confondues (cyber bien sûr, mais aussi RC, dommages, lignes financières et Cat’Nats). « Aujourd’hui, on constate le retour à un marché plus serein, avec un certain positivisme pour les renouvellements de juin-juillet, cyber mis à part. Les primes ont atteint leur pic début Actualités de l’Amrae - Journée scientifique «Intégrez bien l’inflation dans l’évaluation de vos valeurs et de vos pertes d’exploitation ! » Marie Fayet, Scor. «La commission Responsabilités est un lieu d’échanges et d’approfondissement des connaissances, qui se réunit tous les 2 mois» Zaïella Aïssaoui, Bouygues Construction administratrice de l’Amrae. Arnaud Bergauzy a plaidé pour des neurosciences cognitives au service du risk management.
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