ATOUT RISK MANAGER N°33 I ÉTÉ 2022 51 Métier risk manager - Formation à la loupe pertinent : quelles vulnérabilités, quels signaux faibles, quelles limites, quelles ressources pour réussir la stratégie? Dans ces conditions, le système dans son ensemble devient un socle de confiance au sein de la gouvernance ». Anne Piot d’Abzac, vice-présidente et directrice de la gouvernance et des risques d’Ipsen Pharma, par ailleurs secrétaire générale et viceprésidente de l ’Amrae, complète : « Évidemment, un bon administrateur est forcément attentif aux risques et au système de gestiondes risquesmis enplacedans l’entreprise. Notre formation va l’aider à avancer sur ce chemin, dans un contexte où le cadre de la gestion des risques est de plus en plus mouvant et complexe. Il doit être capable d’aller chercher les bonnes informations, et donc de poser les bonnes questions ». Et de souligner : « même si nous n’avons pas encore vu d’administrateur dont la responsabilité a pu être engagée sur ce sujet, la gestion des risques doit devenir un des points de vigilance majeurs de tous les administrateurs ». Définir la bonne posture Au menu également de cette formation, les fameuses compétences comportementales. « Même si la crise sanitaire a ouvert douloureusement les yeux de certaines entreprises sur l’intérêt d’anticiper des scénarios de crise, de nombreuses entreprises restent plus ou moins structurées sur la question, et surtout plus ou moins disposées à se structurer », souligne Bénédicte Huot de Luze. L’ambition est doncaussi dedonner les clésqui permettront aux administrateurs de faire face aux réticences. « La posture et l’intelligence relationnelle sont fondamentales dans ce contexte », conclut la formatrice. n Avec l’Ifa, une certification administrateur des sociétés depuis 12 ans Depu i s 2010 , l ’ I ns t i tut f r ança i s des administrateurs (Ifa) et Sciences Po délivrent une certification d’administrateur de sociétés. D’une durée de 13 jours (104 heures) répartis sur six mois, cette formation complète permet aux admini st rateurs, dans un contexte de plus en plus exigeant, d’accroître leur expertise afin d’assumer au mieux leurs responsabilités. Au menu : les missions et responsabilités des administrateurs, la stratégie-création de valeur, la maîtrise de la performance économique etc. Dans le cadre de cette formation, l’Amrae (via Bénédicte Huot de Luze) assure l’enseignement afférant à la gestion des risques. « Cette formation est complète, avec des intervenants de grande qualité dans tous les domaines. Le rythme est certes soutenu pour un professionnel déjà bien occupé mais raisonnable. Elle mérite largement d’y consacrer ces 13 jours », observe Anne Piot d’Abzac, vice-présidente et directrice de la gouvernance et des risques d’Ipsen Pharma, titulaire par ailleurs de cette certification. « L’alternance de pratique et de théorie est très intéressante. Et, point que je trouve extrêmement positif : la question des risques, étroitement liée à la définition de la stratégie, mission première de l’administrateur, a été intégrée à la formation dès son lancement en 2010. La collaboration Ifa-Sciences Po-Amrae me semble particulièrement pertinente ». Point de vue partagé par Karine Charbonnier, cer t i f iée 2021 de cet te format ion et administratrice de plusieurs PME dans le secteur de la transition écologique et de la formation. « J’ai souhaité suivre cette formation pour faire le point sur les bonnes pratiques. Je n’ai vraiment pas été déçue ». Plus spécifiquement sur la partie gestion des risques, « cette formation m’a fait prendre conscience qu’il est primordial que le conseil d’administration puisse discuter l’analyse des risques, leur cotation, leur recensement et, bien entendu, les plans d’action. Le conseil d’administration doit aussi participer à la définition du niveau de risque acceptable en conformité avec la stratégie ». , conclut Karine Charbonnier. Un guide sur les bonnes pratiques des comités d’audit L’Institut français des administrateurs (Ifa) vient de publier son nouveau guide sur les bonnes pratiques des comités d’audit. En effet, depuis la réforme européenne de l’audit, transposée en France par l’ordonnance du 17 mars 2016, le comité d’audit a vu son rôle s’accroître de manière très significative. Dans le cadre de missions spécifiques encadrées par la loi, le comité d’audit «contribue à la pertinence de l’information financière et à la fiabilité des processus de gestion des risques et de contrôle interne», explique l’Ifa, précisant que dans de nombreuses sociétés, son rôle est encore plus large sur les risques et le conduit à endosser une mission d’alerte. Le comité d’audit doit accompagner la direction générale afin de rendre l’entreprise plus performante. Face à ces enjeux, l’Ifa a souhaité, avec ce guide actualisé, clarifier les missions mais aussi partager les bonnes pratiques. Il a été réalisé par le club de l’Ifa coprésidé par Sophie Stabile et Helman le Pas de Sécheval, avec le soutien de l’Audit Committee Institute de KPMG. LES GUIDES DE L’IFA Le comité d’audit Bonnes pratiques et modus operandi Karine Charbonnier, administratrice de plusieurs PME dans le secteur de la transition écologique et de la formation.
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