ATOUT RISK MANAGER N°33 I ÉTÉ 2022 39 Dossier - Maîtriser les risques hydrogène et batteries au lithium-ion GLOSSAIRE Le véhicule thermique est propulsé par un moteur thermique, mû par l’énergie d’un carburant fossile - essence, diesel, GPL. Alternative à ces carburants, le bioéthanol (également appelé E85) qui nécessite un moteur adapté. Le véhicule électrique puise son énergie de batteries électriques ou d'une pile à combustible. Il comprend un ou plusieurs moteurs électriques. Dans le cas d’un véhicule électrique à batterie lithium-ion, l’énergie électrique est « simplement » stockée dans la batterie grâce à chaque recharge sur le réseau. Le véhicule à hydrogène, lui, fonctionne le plus souvent avec une pile à combustible qui convertit l'énergie de l'hydrogène en énergie électrique. Ce véhicule fait donc partie de la famille des véhicules électriques. Le véhicule hybride dispose d’un moteur thermique, associé à un moteur électrique. Une voiture hybride non rechargeable utilise le moteur thermique et le freinage régénératif pour recharger la batterie en électricité. Une voiture hybride rechargeable utilise ces deux modes de chargement, mais peut également être raccordée au réseau électrique. stade d’indiquer que le régime est réglé par le chapitre qu’ils annoncent chacun, mais à leur suite aucune disposition ne précise à ce stade les détails », poursuit Vladimir Rostan d’Ancezune. Du côté de l’utilisateur final, Franck Le Bail, chez KYU, signale l’évolution des usages et la problématique assurantielle associée. Selon lui, « même si le marché de construction s’adapte et se structure, la recharge du véhicule électrique à domicile génère de nouveaux risques dans les logements neufs comme dans les logements anciens, et appelle des réponses assurantielles adaptées ». Sur la question de l’incendie d’un véhicule chez un particulier, Vladimir Rostan d'Ancezune estime que « se pose la question de l’application de la loi Badinter aux dommages causés à l’habitation et aux alentours par la combustion de la batterie alors que le véhicule était garé et donc celle de l’application l’assurance obligatoire VTM. » Prévenir les risques industriels Ces derniers se doivent d'acquérir une expertise en interne sur ces nouvelles technologies, afin d’accompagner au mieux leurs clients Pour ce faire, des systèmes de partenariats plus proches et le plus en amont possible avec leurs clients se révèlent riches d’enseignements en vue de l’analyse des risques. « Pour bien assurer nos clients il faut comprendre les différents enjeux de ces nouvelles formes de mobilité » insiste Daniel Muller, chez AGCS, selon qui « nos clients eux-mêmes sont très demandeurs de nos retours d'expérience et nous posent des questions car ils sont également en recherche de benchmarks ». Face au manque de recul sur ces nouvelles technologies (et surtout l'absence de sinistre), l'approche mise en place avec nos clients repose sur des échanges documentaires (parfois à l’aide de questionnaires très ciblés sur certains risques émergents), mais également sur des visites sur site afin de « comprendre l’approche de notre client et comment il a intégré et pris en compte ces risques liés à de nouveaux cas d’usage ». En effet les risques, entre l'utilisation d'hydrogène sur des stations fixes ou son utilisation pour des usages de mobilité ne sont pas les mêmes". Ainsi, un point primordial, insiste Daniel Muller, est le moment du passage du stade de prototype à la fabrication en grande série. « Il est important pour nous de nous assurer que notre client a bien pris en compte tous les points critiques lors du développement de son nouveau système de propulsion ». L'assureur va ainsi vérifier chez son client entre autres, comment il a référencé de nouveaux fournisseurs qui n'étaient pas dans le scope de ces activités classiques (fabricant de composants de systèmes de propulsion à hydrogène par exemple) ; la manière dont sont libellés les contrats avec ses nouveaux fournisseurs pour bien préciser les responsabilités de chacun en cas de dysfonctionnement. « C’est pareil pour l’informatique et les logiciels de pilotage des batteries par exemple. Il faut bien valider que la société qui fournit ces logiciels a suivi les mêmes processus de qualification de ses produits que notre client. Un élément intéressant par exemple est quand nos clients imposent, lors de rachats, à ces sociétés leurs exigences de qualité et sécurité », décrypte Daniel Muller. Il souligne que « ce travail en amont nous permet de mieux évaluer le niveau de maturité de notre client par rapport à ses nouvelles activités, lui apporter le cas échéant des recommandations pour fiabiliser certains points. À partir de tous ces éléments recueillis, nous avons une meilleure connaissance des nouvelles activités de nos clients ce qui nous permet de mieux les accompagner dans leurs développements ». Ce travail, déjà bien entamé chez AGCS pour les véhicules électriques à batterie au lithiumion (avec également diverses publications), a également commencé voilà un an et se poursuit pour l’hydrogène.
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