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ATOUT RISK MANAGER N°33 I ÉTÉ 2022 22 Dossier - Diversité des métiers : la réalité des risk managers l’assurance/réassurance/mutuelle (13%) et par la logistique (10%). « Les passerelles se font souvent au sein du même secteur, mais de plus en plus les entreprises nous demandent des candidats issus d’autres secteurs, avec des cultures et process différents », indique Vanessa Dalas. La grandemajorité travaille en Île-de-France, où les grandes entreprises et ETI ont leur siège social. À noter, 3% sont établis à l’étranger, principalement en Suisse, au Luxembourg et en Belgique. Plus de femmes « On se rapproche enfin de la parité avec 55% d’hommes pour 45% de femmes, alors qu’elles n’étaient encore que 22% en 2009 et 36% en 2019 », se félicite Thibault Bulabois. Cette dynamique globale devrait logiquement progressivement s’étendre aux postes de «Top risk managers» dans les prochaines années. En termes d’âge, la fonction de risk manager reste occupée par des profils expérimentés, majoritairement âgés de plus de 46 ans (63%). 72% des répondants ont entre 35 et 55 ans Marilyn Faugas directrice distribution pour la région Méditerranée & Afrique d’AGCS Comment voyez-vous le rôle du risk manager? Le métier regroupe sous un vocab l e un i que des réa l i tés t rès di f férentes d ’ u n e e n t r e p r i s e à l ’autre. L’étendue de ses responsabilités est très variée selon le rapport au risque de l’entreprise, sa culture et ses besoins. Le risk manager est un acteur multi-facettes, très transversal, en interaction avec le juridique, la conformité, l’IT, la finance, la prévention, la sécurité… Il joue un rôle de lanceur d’alerte grâce à la veille qu’il effectue sur la sinistralité sectorielle, mais également lors des moments de potentielle vulnérabilité pour l’entreprise (cessions, acquisitions…). Quel impact a eu la crise sanitaire sur son statut et son avenir? Dans beaucoup d’entreprises, il a joué un rôle majeur lors de la crise en contribuant au plan de continuité d’activité. Globalement, la fonction bénéficie d’un coup de projecteur depuis la succession des crises (gilets jaunes, pandémie, pénurie…). Malgré la diversité des rattachements hiérarchiques constatée, sa position se rapproche du top management quand elle ne l’était pas déjà. C’est un bon signal pour nous assureurs, cela prouve que les enjeux liés au risque sont placés au cœur du réacteur. J’espère que cela va continuer en ce sens car la transversalité de la fonction lui donne une vraie légitimité. Nous comptons sur les risk managers pour co-construire ensemble des solut ions eff icaces sur les nouveaux r isques et une meilleure prévention. Peuvent-ils espérer une meilleure prise en compte de la qualité du risque? Un durcissement du marché est majoritairement lié à une sinistralité exacerbée. Or, il n’y a pas vraiment eu d’accalmie en 2021, notamment au niveau des événements naturels. Cependant, certains curseurs avaient pu être ajustés lors de la phase de rééquilibrage du marché ; on peut donc estimer que la période difficile est derrière nous. Nous n’avons jamais cessé de tenir compte des politiques de prévention et des stratégies de risk management de façon différenciée, et nous allons continuer à le faire. Nous valorisons particulièrement quand les risk managers pratiquent le « lesson & learn » suite à un sinistre et qu’un dialogue direct et transparent se noue lors des visites de sites avec nos ingénieurs. «La position du risk manager se rapproche du top management quand elle ne l’était pas déjà. C’est un bon signal pour nous assureurs, cela prouve que les enjeux liés au risque sont placés au cœur du réacteur. » Marilyn Faugas, directrice distribution pour la région Méditerranée & Afrique d’AGCS. LA CONSTELLATION DE LA FILIÈRE RISK MANAGEMENT

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