ATOUT RISK MANAGER N°32 I PRINTEMPS 2022 56 Dossier - Prenons les risques d’un nouvel élan avec un acteur national par pays qui délivre les conditions et la capacité d’assurance. Quant aux opérateurs nucléaires, ils se sont organisés comme les pétroliers l’ont fait, en créant des mutuelles et des captives, pour apporter des solutions à des coûts compétitifs ». De son côté, le groupe SEB, leader mondial du petit électroménager présent dans 145 pays est, avec 8 Md€ de CA (+16 % en 2021), un petit poucet sur le marché des captives qui reste «La révolution culturelle des entreprises se joue sur la compréhension du vivant. La clé de compréhension, c’est la science. » Antoine Denoix, CEO d’Axa Climate «Face au retournement du marché de l’assurance, nous avons voulu reprendre notre destin en main . » Anne-Claire Péchoux-Lokoto, Risk Manager et Responsable des assurances de SEB Joachim Muller, CEO d’Allianz Global Corporate & Specialty «IL FAUT POSER LES NOUVELLES BASES D’UNE RELATION SAINE ET DURABLE» Comment prendre un nouvel élan après la crise? L’élan, c’est ce dont nous avons besoin dans un nouvel environnement de risques où l’incertitude et la volatilité sont devenues la norme sur le front du Covid‑19, du changement cl imatique, des attaques cyber, des troubles sociaux, des ruptures d’approvisionnement, de l ’ inf lat ion… Notre mission col lective est de rendre les organisations plus résilientes tout en permettant le progrès et l ’ innovation. Le chemin est ardu car i l requiert une transformation de notre activité et de la façon dont nous travaillons ensemble : le partenariat et la coopération sont au cœur du process. Après deux saisons de renouvellements difficiles, comment parler de partenariat entre assureurs et entreprises? En tant qu’assureurs, nous avons été amenés à prendre des décisions difficiles, impopulaires, mais indispensables pour poser les nouvelles bases d’une relation saine et durable. Fin 2020, Allianz Global Corporate & Specialty présentait un ratio combiné moyen de 106 % sur les cinq exercices précédents pour un volume annuel de neuf milliards de primes brutes émises. Ce n’était évidemment pas tenable, alors même que la sinistralité continuait à augmenter. Nous avons pris des décisions drastiques : réévaluer chaque risque et repositionner notre portefeuille nous a fait perdre 700 M€ de volume d’affaires. Mais il nous fallait revenir à la rentabilité pour être un partenaire de long terme et développer des solutions innovantes. Est-ce suffisant? Notre secteur doit se réinventer pour s’adapter à son nouvel environnement de risques. Prenons le cas du risque climatique : en 2021, pour la quatrième fois en cinq ans, les catastrophes naturelles ont coûté plus de 100 milliards de dollars à l’échelle mondiale. Assureurs, courtiers et entreprises : nous devons travai l ler ensemble, avoir une nouvelle approche de la conception de nos programmes pour éviter un creusement de l’écart de protection et maintenir le transfert de risques.
RkJQdWJsaXNoZXIy MTU2MTAzNg==