ATOUT RISK MANAGER N°32 I PRINTEMPS 2022 54 Dossier - Prenons les risques d’un nouvel élan Franck Le Vallois, Délégué général de France Assureurs (ex-FFA), a toutefois tenu à mettre les entreprises en garde : « Le monde a changé. L’incertitude et la volatilité sont devenues la norme, ce qui oblige à avoir une vision plus prospective que rétrospective. Le rapport 2020 du World Economic Forum table sur une multiplication par cinq des attaques cyber, et notre dernière étude climat prévoit un doublement de l’aléa climatique sur les 30 prochaines années. Face à une telle dynamique, il faut admettre que nous sommes dans un régime transitoire ». Les entreprises aux premières loges Brigitte Bouquot en est consciente. Mais elle a estimé que « l’économie réelle a compris la première l’évolution du monde et sa transformation. Les entreprises ont le leadership sur cette vision. Elles prennent les risques du monde. La sphère financière ne fait que suivre ». Et de regretter que les assureurs se soient contentés « de bien vivre sur les produits financiers en ignorant le Risk management. Cela fait près de 30 ans que nous vous disons que la priorité, c’est la qualité du risque. Nous avons le sentiment de ne pas avoir été écoutés », a lancé l’ancienne présidente de l’AMRAE. Bruno Mostermans a rappelé, pour justifier la position des assureurs, que 2021 avait été, sur le front du risque climatique, « la quatrième plus mauvaise année après 2004, 2011 et 2017. Elle a coûté 105 milliards d’euros aux assureurs ». Effectivement, « nous sommesmaintenant sur un nouveau cycle », a-t-il poursuivi. « Entre 2015 et 2020, les attentes des assureurs en termes de retour sur capital étaient de l’ordre de 7,9 %. Le ROI a été de 5,4 %, soit deux points en deçà des attentes des investisseurs. Ce qui s’est traduit par une sanction en Bourse. Il y avait un correctif à faire. Il a peut-être été un peu brutal. Mais les risques les plus mal traités sont ceux qui manquaient d’information ou de prévention ». Avant d’esquisser des pistes de solutions, «En 2021, les renouvellements ont été un désastre. » Hervé Houdard, Vice-président de Diot-Siaci
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