ATOUT RISK MANAGER N°31
ATOUT RISK MANAGER N°31 I HIVER 2021-2022 40 Métier Risk Manager - Réseau international Une autre session, avec AXA XL et Zurich, était consacrée aux pratiques des entreprises dans le domaine de l’environnement, du social et de la gouvernance (ESG). Comment le développement durable, la lutte contre le changement climatique, les critères de parité, etc. doivent être intégrés dans la démarche de gestion des risques d’une entreprise? Comment l’ESG est-il portée par les assureurs? Allison Martin, directrice générale en charge du développement durable de Zurich Europe, et Xavier Veyry, directeur général Asie et Europe d’AXA XL, ont expliqué comment, en tant que porteurs de risques, ils intègrent l’ESG dans leur souscription et leur politique d’investisse - ments, et dans la valorisation de la qualité du risque de leurs clients. Les captives encore évanescentes en Asie Autre sujet de taille, les captives, la rétention du risque. « Je veux développer cet outil, il est au cœur de la gestion des risques, mais est encore très évanescent en Asie. Avec moins de 5% des 7 000 captives dans le monde, nous sommes loin du niveau de maturité atteint en Europe et aux États-Unis », commente Franck Baron qui rêve de voir naître un jour une fédération des captives en Extrême Orient. « Chez Parima, nous poussons beaucoup le sujet, dit-il. On assiste à une augmen- tation de la rétention des risques chez nos adhé- rents, le problème, c’est que nombre d’entre eux voient encore les captives comme un achat de panique : il me faut une captive dans les deuxmois à venir avant de faire mon renouvellement », illustre-t-il. Pour le président de Parima, « Il faut aborder le sujet des captives au plus haut niveau dans l’en- treprise pour déterminer quels sont les risques, quel est l’appétit au risque des dirigeants, et ce que l’on doit mettre en place pour structurer l’ac- ceptation du risque. Surtout dans un contexte de hausse des prix de l’assurance et de détérioration des couvertures. Augmenter ou cantonner des risques captés par l’entreprise sans avoir les outils pour les structurer ne serait pas professionnel », poursuit Franck Baron. «Notre écosystème est toujours vivant» En fil conducteur tout au long de la Semaine de la résilience, une série d’interviews d’acteurs de l’as - surance, du courtage et de la gestion de risques a ponctué les sessions et les conférences. Des pro - fessionnels venus d’ailleurs et fraîchement débar - qués en Asie. L’idée? « Comment le reste du monde nous voit-il? Quels sont leurs projets en Asie, qu’ont-ils envie d’apporter au secteur en prenant un poste dans cette région du monde? », explique Franck Baron. « Ces regards extérieurs aident à rendre notre communauté plus profes- sionnelle, plus mature et plus senior en termes de positionnement hiérarchique et d’achat d’assu- rance », résume le président de l’association. Parmi les interviewés, la nouvelle patronne d’AON Asie Pacifique, Anna Corona, ex-directrice de cabinet de Greg Case, arrivée depuis peu à Sin - gapour. Même à distance, l’organisationde cet événement a également permis à Parima de voir si son éco - système était toujours vivant! « Vingt-cinq parte- naires ont à nouveau signé : des courtiers, des assureurs, des entreprises de consulting, il y a même des nouveaux : Descartes Underwriting spécialisé en assurance paramétrique sur le chan- gement climatique. Et des revenants : comme QBE et Willis. C’est rassurant… », conclut le pré - sident de Parima. n De gauche à droite : Stacey Huang, directrice de Parima, avait convié trois RM à livrer leurs tactiques person- nelles. Kimberley Perry, consultante risques en Australie, Ronald Cheung, directeur Risques et Assurances du groupe de logistique Fung (Hong Kong) et Kelvin Wu, consultant risques chez International SOS. « L’interaction avec mes équipes m’a beaucoup manqué. Tout à coup, j’ai compris que je me censurais, je n’osais pas les déranger tout simplement pour prendre des nouvelles, échanger sur le plan personnel, et m’assurer que mon équipe allait bien. » Ronald Cheung, directeur Risques et Assurances du groupe de logistique Fung « Avec moins de 5% des 7000 captives dans le monde, nous sommes loin du niveau de maturité atteint en Europe et aux États-Unis. » Franck Baron, Président de Parima
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