ATOUT RISK MANAGER N°30

ATOUT RISK MANAGER N°30 I AUTOMNE 2021 56 Sur le plan international conclut-elle « L’Europe a intérêt à ce que les USA reprennent un certain rôle. C’est une bonne idée au regard de l’impôt minimal. Mais ne soyons pas naïfs, America first n’apascommencéavecDonaldTrump.N’oublions pas le programme d’espionnage Echelon, l’application extraterritoriale du droit et le boycot comme une arme économique. » Clair obscur britannique Brossant le tableaudumonded’après possiblede l’autre côté de l’Atlantique, Dominic Grieve souligna que le débat continuait sur le rôle du Royaume-Uni à l’échelle globale. « Ceux qui ont voté pour rester et ceux qui ont voulu quitter l’Union européenne partagent des points de vue sur l’avenir, particulièrement sur l’IA et sur la nécessité de se moderniser. Ce qui n’est pas clair, c’est l’alignement du Royaume-Uni avec l’Union européenne quand existe une demande de prendre le grand large, de faire des traités avec l’Australie ou les États-Unis, de rejoindre le «Transpacific partnership » et d’abandonner la réglementation dont l’origine est notre adhésion à l’Union européenne. Le partenariat avec l’Europe reste très important pour le Royaume-Uni affirmait-il même s’il est difficile de voir si l’alignement actuel et pour l’instant conservé avec la plupart de la règlementation européenne sera facile à abandonner, « sauf peut-être pour le secteur financier qui le demande de plus en plus particulièrement. » Sur le chapitre de la défense, la vision affichée en juillet laisse songeur. « La sécurité avec l’Europe est un point majeur. Nous voyons d’ailleurs, avec notre partenariat de défense avec la France, que c’est essentiel pour notre futur mutuel. Il se maintient très bien malgré le fait que le président Macron et Monsieur Johnson ne s’entendent à l’évidence pas du tout ». La question de l’immigration est également très présente dans le débat public : « Comment gérer la question de l’immigration, entre le niveau dit inacceptable pour la population et suffisant pour maintenir un développement économique? » Quel royaume pour l’Europe? Pétillant ! Une question déchire le Royaume-Uni : quel Royaume-Uni, avec l’Écosse ou sans? « Mais je pense que nous serons toujours en partenariat avec l’Europe en vendant nos vins «méthode champenoise » qui, avec le réchauffement climatique, vont bientôt devancer ce qu’on peut produire en Champagne » conclut-il malicieusement. «  Pour restaurer le rôle de l’État américain dans l’ordre international et dans le multilatéralisme, le Président Biden doit montrer que l’État fonctionne aux États-Unis, que la démocratie fonctionne quand ce n’est pas nécessairement le cas. » Anne Deysine, Professeure à l’Université Paris-Nanterre, spécialiste des questions politiques et juridiques aux États-Unis «  Ce qui n’est pas clair, c’est l’alignement du Royaume-Uni avec l’Union européenne quand existe une demande de prendre le grand large, de faire des traités avec l’Australie ou les États-Unis, de rejoindre le "Transpacific partnership" et d’abandonner la réglementation dont l’origine est notre adhésion à l’Union européenne. » Dominic Grieve, Président depuis 2017 du Conservative Group for Europe et ancien procureur général du Royaume-Uni En léger différé - Les Rencontres économiques 2021 d’Aix-en-Provence

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