ATOUT RISK MANAGER N°30

ATOUT RISK MANAGER N°30 I AUTOMNE 2021 45 Métier Risk Manager - Réseau international Comment avez-vous aidé vos adhérents pendant la crise sanitaire? Pendant la pandémie, RusRisk a renforcé ses actions d’assistance à ses adhérents. Nous avons relayé les informations de Ferma pour contrer les contaminations en entreprises et éviter les interruptions d’activité. La Russie a-t-elle connu des périodes de confinement ? Nous avons connu un “auto-isolement” pendant trois mois en 2020, à Moscou et dans les grandes villes ainsi que dans les autres républiques de la Fédération où la situation sanitaire était tendue. Les plans de continuité d’activité des entreprises étaient-ils prêts lorsque les confinements ont été décrétés par les autorités? Nous avons accompagné nos adhérents sur ce sujet, mais les grandes entreprises avaient des PCA prêts et rodés. RusRisk a recruté de nouveaux adhérents pendant la crise sanitaire? Nous avons réussi à organiser nos deux derniers forums annuels en présentiel et en distanciel et avons en effet gagné quelques nouvelles adhésions. Qui sont les principaux acteurs du marché de l’assurance? Ils sont au nombre de trois, Sogaz, Alfa Insurance et Ingosstrakh, et maîtrisent la couverture des risques techniques complexes, immobiliers, catastrophes pétrolières, accidents miniers, distribution, approvisionnements etc. Ils placent les risques non seulement in their bond containers, mais aussi chez Lloyd's, sur les marchés de réassurance européen et asiatique. Répondent-ils aux besoins des entreprises? En Russie, il existe peu d’assureurs et de réassureurs, les compagnies russes sont plus petites que leurs partenaires étrangères mais ces dernières ne répondent pas aux besoins du marché russe. Comment expliquez-vous que les assureurs étrangers ne sont pas présents en Russie? Parce que la Russie est un énorme marché pour les compagnies d’assurances nationales et qu’il est bien protégé… Le marché de l’assurance en Russie est-il régulé par l’équivalent de Solvency 2 en Europe occidentale? Oui, par un méga-régulateur : la Banque centrale de Russie. Comment articulez-vous vos sessions de formations et de certifications avec Ferma? Nous avons mis en place un centre de formation et de certification RusRisk en 2014. Avec deux départements : la certification nationale et la certification Rimap. En national, nous avons certifié à ce jour environ 300 Risk et Insurance managers. En 2015, nous avons créé un premier titre professionnel de spécialiste en gestion de risques, qui a été approuvé par le ministère du Travail. Quant à Rimap, nous avons démarré le programme en 2017 et nous heurtons au manque de motivation des managers, mais aussi au barrage de la langue. Les Russes préfèrent passer leurs examens en russe. Nous avons demandé à plusieurs reprises à Ferma de traduire les épreuves dans notre langue… En vain. La profession attire autant d’hommes que de femmes? 
 Il n’y a pas que des hommes dans notre profession ! De nombreuses femmes occupent des fonctions de RM en Russie. Mais il est vrai que peu d’entre elles ont remporté le prix du meilleur Risk manager de l’année en Russie. Cette année, le prix a été remporté par Alexey Prudnikov, directeur des assurances et des risques financiers de l’entreprise publique Nornikel. En seize ans, les femmes se comptent sur les doigts d’une main au palmarès ! n Chaque année, RusRisk organise le prix du meilleur Risk Manager de l’année.