ATOUT RISK MANAGER N°30

ATOUT RISK MANAGER N°30 I AUTOMNE 2021 44 Métier Risk Manager - Réseau international Vous avez évoqué le sujet de la corruption et le risque réputationnel? La Russie y est-elle confrontée? La situation géopolitique est compliquée en ce moment… Les autorités tentent d’aider les entreprises russes sur ce sujet mais chacune défend sa réputation selon ses propres termes. Le rôle de RusRisk est de les accompagner sur ce risque spécifique. Que répondez-vous aux parties prenantes qui considèrent que les entreprises et entités publiques russes ne sont pas aux standards occidentaux? Ce sujet ne nous appartient pas, il doit être réglé par les intéressés. Nous nous contentons de fournir des conseils, de la formation, d’organiser des webinaires, de diffuser une nouvelle culture de management. Et l’on s’arrête là! RusRisk est membre d’Ifrima 1 et de son équivalent européen, Ferma. Voyez-vous des différences d’approches du risque entre les deux associations? Avec son ADN international, Ifrima aide les associations de Risk Management sur différents continents, en tenant compte des différences de maturité, de mentalité et de culture de chaque pays. L’approche du risque chez Ifrima et chez Ferma est assez similaire malgré quelques divergences. Ferma organise de nombreuses conférences, séminaires et fait beaucoup de benchmarking. Ce n’est pas le cas d’Ifrima qui est une association ombrelle. Ce qui n’affaiblit en rien son influence. Je suis au conseil d’administration d’Ifrima depuis 14 ans et les échanges sont riches avec des confrères d’Afrique du Sud, d’Australie, d’Amérique latine, d’Asie, etc. Un partage d’expérience très utile pour RusRisk. 1 Ifrima: International Federation of Risk and Insurance Management Associations, www.ifrima.org Ferma : Federation of European Risk Management: www.ferma.eu Dans quels pays le niveau de maturité du Risk Management vous semble semblable- t-il à celui de la Russie? Je dirais la Finlande et la Suède qui ont adhéré à Ferma la même année que nous, en 2004. Je citerais aussi la Turquie où l’association des Risk Managers compte le même nombre d’adhérents et rencontre les mêmes problèmes de développement que nous. Avant la crise sanitaire, nous collaborions régulièrement avec nos homologues turcs. Il existe plus de liens entre la Russie et son voisin turc qu’avec les pays de l’ancien bloc soviétique? Nous avons entretenu des relations professionnelles avec nos confrères de Bulgarie et de Pologne. Ailleurs, il n’y existe pas d’associations nationales de Risk Managers. J’ai tenté il y a quelques années de soutenir la création d’une association en Ukraine, les contacts ne sont pas rompus mais l’initiative n’a pas abouti. Nous avons aussi soutenu la création d’une association au Kazakhstan, car un grand nombre de gestionnaires de risques kazakhs ont été formés par RusRisk et ont décroché notre certification professionnelle. Nous sommes aussi en contact avec nos confrères de Biélorussie mais ils n’en sont pas encore au stade de créer leur propre association. Nous voudrions établir plus de contacts avec nos homologues européens, mais nous n’avons aucune possibilité de nous déplacer. Impossible d’avoir nos visas car le vaccin Spoutnik n’est pas reconnu par l’OMS ni par l’Union européenne, alors qu’il est très efficace ! Il nous reste à organiser des séminaires et des webinaires virtuels… « Nous voudrions établir plus de contacts avec nos homologues européens, mais nous n’avons aucune possibilité de nous déplacer. Impossible d’avoir nos visas car le vaccin Spoutnik n’est pas reconnu par l’OMS ni par l’Union européenne, alors qu’il est très efficace ! » Présentation des candidats au «Prix du Risk Manager de l’année»

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