ATOUT RISK MANAGER N°30

ATOUT RISK MANAGER N°30 I AUTOMNE 2021 42 Métier Risk Manager - Réseau international Atout Risk Managers : Présentez-nous RusRisk. Victor Vereshchagin : L’association a été créée en 2003 à l’initiative de conseillers du gouvernement, de l’Union des industriels et des entrepreneurs russes, des milieux financiers, de l’assurance et de membres de l’Expert Institute, un think tank fondé par Evgeniy Yasin, ex-ministre de l’Économie (sous le gouvernement de Boris Eltsine dans les années 90, ndlr). Notre mission est de réunir, coordonner et valoriser la profession du Risk Management dans notre pays et développer la culture du risque. Le métier de la gestion du risque est récent dans la Fédération de Russie, il n’existe que depuis une vingtaine d’années. Mis à part dans l’industrie nucléaire aguerrie à la gestion de crise (la catastrophe de Tchernobyl remonte à 1986, ndlr). Quelle est la gouvernance de RusRisk ? L’association est basée à Moscou, avec cinq permanents dont moi-même. Nous avons un conseilscientifique,unconseild’administration, des directions opérationnelles et des commissions thématiques : ERM et assurance, par exemple. Nous avons récemment créé une commission consacrée aux risques cyber. Combien d’adhérents ? En 2003, lorsque RusRisk est née, nous en avions une vingtaine, 80 aujourd’hui. Ils viennent de nombreuses régions de la Fédération de Russie : Moscou, Saint- Pétersbourg, Rostov, Kazan dans la République du Kazastan, Kirov, Penza, Ekaterinbourg en Sibérie, etc. Nous avons deux types d’adhérents : 30 % sont des entreprises, 70 % sont des membres individuels. Quelle est la part d’entreprises publiques et privées ? Le secteur de l’énergie, le nucléaire notamment, est bien représenté. RusRisk compte plusieurs adhérents chez Gazprom, Nornikel (entreprise de métallurgie), chez Rosatom (producteur d’énergie nucléaire public) Inter RAO (producteur d’électricité) , RusHydro etc. 85 % de nos adhérents exercent en entreprise (ERM) et dans des compagnies d’assurances. La gestion du risque se développe très lentement dans les organisations publiques, les collectivités locales et les PME. Leurs dirigeants ont un très faible appétit pour le sujet, ils ne comprennent pas l’intérêt de la gestion des risques. Propos recueillis par Nathalie Arensonas Victor Vereshchagin, président de RusRisk L’association des RiskManagers russes est née au début des années 2000 de la volonté du secteur industriel, financier et d’un cercle d’économistes moscovites, auquel appartient Victor Vereshchagin. Il entame son troisième mandat à la présidence de RusRisk et ne désespère pas d’évangéliser un pays où la culture de la gestion de risque est faible. Interview. «Nous voudrions établir plus de contacts avec nos homologues européens» «  La culture du Risk Management a trouvé sa place dans les grandes entreprises du secteur pétrolier, métallurgique, chimique. En revanche, la route est encore très longue avant d’arriver à toucher les PME et les organisations publiques qui ne comprennent pas l’intérêt de notre métier. » Victor Vereshchagin, président de RusRisk.

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