ATOUT RISK MANAGER N°29

ATOUT RISK MANAGER N°29 I ÉTÉ 2021 45 Métier Risk Manager - Réseau international Les pertes d’exploitation sans dommage sont un sujet au Royaume-Uni? Oui, et ça l’est encore aujourd’hui. Le périmètre des polices d’assurance dessiné avant la crise ne répond plus aux besoins. Leur rédaction est complexe, il va falloir la simplifier. L’interruption d’activité des entreprises est devenue un sujet bien plus complexe qu’auparavant, lorsque c’était appréhendé uniquement comme une extension de l’assurance dommages. Demain, les programmes assurantiels vont-ils devenir des couvertures tous risques ? C’est une option. Depuis la pandémie, Airmic a donné de la voix pour faire entendre le besoin des entreprises de tirer les leçons de la pandémie : comprendre les assurances achetées, les couvertures, bien préparer les demandes d’indemnisations etc. Le gouvernement britannique a-t-il soutenu l’économie? C’est presque ironique : nous avons un gouvernement conservateur et en réponse à la pandémie de Covid-19, il s’est montré ultra- interventionniste pour soutenir à la fois les citoyens et les entreprises. On n’avait jamais vu ça dans notre pays! Le gouvernement s’est porté au secours des secteurs les plus touchés avec des prêts garantis de 10 milliards de livres Sterling, un peu à l’image de l’Allemagne. Cela a été un filet de sécurité pour le marché de l’assurance. Vous étiez vice-présidente d’Airmic depuis 2015, aujourd’hui présidente, quelle est votre feuille de route? Nous avons un une feuille de route détaillée pour 2021 et ma priorité c’est d’en assurer le bon aboutissement. Je connais en effet bien Airmic et avant de prendre le poste de vice-présidente de l’association, j’ai été Risk Manager pendant des dizaines d’années. Je pense donc bien comprendre ce que les membres et les partenaires d’Airmic attendent d’elle. Ce qui m’a permis de prendre rapidement les rênes de l’association au départ de John Ludlow, fin avril dernier. «  Demain, les programmes assurantiels vont‑ils devenir des couvertures tous risques ?» BIO EXPRESS Quarante ans de carrière dans l’industrie de l’assurance et du risque et un long passage au cabinet d’avocats DLA Piper, Julia Graham connaît aussi tous les recoins d’Airmic. Elle a présidé une première fois l’association basée à Londres au début des années 2010, avant d’occuper la même fonction à la Fédération des associations européennes de Risk Management (Ferma) de 2013 à 2015. Administratrice de l’Ifrima, son pendant international, représentante de la profession du risque auprès de la Couronne britannique, Julia Graham connaît la musique. Numéro 2 d’Airmic, elle a succédé en avril dernier à John Ludlow, à la présidence de l’association. À ses heures perdues, elle cultive sa passion pour la Formule 1 et les voitures de course.