ATOUT RISK MANAGER N°27
ATOUT RISK MANAGER N°27 I HIVER 2020 55 Actualité de l’AMRAE - Assises de la cybersécurité 2020 déjà convaincu plusieurs clients européens. Enfin, parmi les autres grandes tendances qui se sont dégagées lors de ces Assises 2020, il faut retenir l’Identity Access Management (IAM- Gestion des Identités) dont les solutions ont été particulièrement sollicitées lors du confinement pour l’accès aux réseaux d’entreprise ; la sécurisation des clouds (SaaS ; IaaS ; Paas) et la souveraineté numérique à l’heure où le contexte géopolitique rebat même les cartes du numérique. Campus Cyber : l’excellence de la cybersécurité française enfin réunie Lors des Assises 2020, Michel Van Den Berghe, CEO d’Orange Cyberdefense est venu détailler le projet de Campus Cyber, suite à la mission qui lui avait été confiée en juillet 2019 par le Premier Ministre. Ce campus inspiré des modèles étrangers (CyberSpark israélien de Beer Sheva ; parc technologique russe de Skolkovo ; Cyber NYC de New York) se veut opérationnel et a pour objectif de rassembler sur un même site l’ensemble des acteurs représentant l’écosystème de la cybersécurité en France : grandes entreprises ; start-up ; laboratoires de recherche ; écoles d’ingénieurs ; services de l’État… qui viendront installer tout ou partie de leurs effectifs. Après de nombreux arbitrages le choix de la localisation s’est finalement arrêté sur le quartier de la Défense (un deuxième site davantage orienté sur le monde industriel devrait être installé par la suite à Satory près de Versailles). L’immeuble nommé Eria sera livré fin décembre pour un début d’installation en septembre 2021. La structure financière se présentera sous la forme d’une SAS de 2 millions d’euros avec une participation de 49% pour l’ETA. Le reste (51%) étant laissé aux structures privées avec différents tickets d’entrée (de 10 000 à 100 000 euros). D’ores et déjà, plus de 60 sociétés se sont déclarées intéressées et certaines ont déjà réservé leur espace. C’est le cas de l’ANSSI, Orange Cyberdefense, Airbus, Cap Gemini, Atos, Thales, Sopra-Steria mais aussi des start-up comme Gatewatcher (créateur de sondes réseaux) ou YesWeHack, (spécialiste du Bug Bounty). Les 25 000 m 2 de l’édifice se répartiront entre bureaux, espaces publics, showroom et salles dédiées à la formation. n InterviewFlorence Puybareau, Directrice des contenus et de la communication des Assises Dans quelles conditions avez- vous pu organiser les Assises? Les Assises se sont déroulées dans un contexte compliqué : un certain nombre d’entreprises avaient émis des travel ban pour leurs collaborateurs et quelques exposants notamment d’origine étrangère ne souhaitaient pas que leur équipe française participe à l’événement. Pour tous nos visiteurs et notre propre équipe nous étions tenus, bien sûr, de respecter un protocole sanitaire très strict. Mais finalement les Assises se sont très bien passées grâce au soutien important des autorités monégasques et de l’ensemble des prestataires locaux. Et grâce aussi à la discipline de tous les participants ! Quelles ont été les mesures spécifiques mises en place? Il y en avait beaucoup. À commencer par la prise de température à l’arrivée de chacun dans son hôtel et le port du masque partout et tout le temps. Pour rentrer dans le Forum, la prise de température était également obligatoire. Ensuite, il y avait un sens de circulation pour aller d’un espace à un autre. Les salles d’atelier étaient à moitié remplies avec un siège sur deux ainsi que l’amphithéâtre ce qui nous a obligés à dédoubler la salle pour les conférences plénières. Les intervenants devaient être masqués sauf s’ils étaient disposés à plus d’un 1,50 m les uns des autres. Toutes les salles, les micros, les chaises…étaient nettoyés entre chaque conférence ce qui nous a amenés, à être encore plus vigilants que d’habitude sur les horaires. L’ensemble des repas étaient assis (pas de cocktail le soir) avec des tables de 6 couverts maximum au lieu de 10 en temps normal. Enfin nous avons dû faire une croix sur le concert du dîner de Gala qui en général se termine sur la piste de danse… Cela a-t-il eu des conséquences sur la qualité de l’évènement? Je ne crois pas. Au contraire. Malgré les contraintes, les participants étaient très heureux de se voir en physique, d’échanger sans écran ou oreillettes intermédiaires. C’était le premier grand rendez-vous de la cyber depuis plusieurs mois. Le fait que nous étions moins nombreux (1 700 au lieu de 3 000 l’an dernier) a permis d’avoir des moments peut être plus conviviaux. Et surtout, le « fond» était là avec des conférences et des ateliers de très bon niveau. Néanmoins, ce fut pour toute l’équipe un énorme travail d’organisation et nous espérons l’an prochain, retrouver des conditions plus «normales ».
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