ATOUT RISK MANAGER N°26
ATOUT RISK MANAGER N°26 I AUTOMNE 2020 18 Dossier - État du marché - Renouvellements 2020 et perspectives 2021 U n vrai consensus. Le tableau dressé par les acteurs de la place sur l’état du marché est unanime : le durcissement entamé en 2019 se poursuit, voire s’intensifie. «On coche toutes les cases » résume le président de la commission dommages de l’AMRAE, Michel Josset, Risk Manager de Faurecia : «majoration de primes, réduction des capacités, durcissement des conditions de souscription, hausse des franchises, suppression de certaines garanties de type pertes d’exploitation sans dommages…» . Une situation que le marché n’avait pas connue depuis… 2003. Si les renouvellements avaient déjà été difficiles fin 2019 et principal sujet de discussions dans les couloirs des Rencontres en mars 2020, la situation ne s’est pas vraiment améliorée lors des renouvellements de juillet. Ceux qui se dessinent pour cette fin d’année partent sur la même tendance, à ceci près que le durcissement, qui avait commencé par les lignes dommages et RC (dans une moindre mesure), touche désormais aussi les lignes financières, RCMS et cyber. En clair, aucune branche n’y échappe (voir encadré État du marché 2020 de l’AMRAE). «Le phénomène le plus nouveau est que certains assureurs refusent des dossiers» témoigne Rachel Balmadier, experte en gouvernance des risques, dirigeante de Riskonome. « Pour l’échéance du 1 er janvier 2021, nous nous attendons à des négociations tendues et serrées avec les courtiers et les assurés. Et compte tenu de la hausse des prix de la réassurance, le redressement entamé en 2019 ne devrait pas s’estomper » prévient François Fournie, Directeur général de MSIG. «Cette année, il est beaucoupplus compliqué d’obtenir en amont les cotations de nos assureurs pour notre échéance du 1 er janvier» confirme FlorenceMahoux-Boivin, Directrice des assurances d’Ipsen Pharma. «Lors des renouvellements de juillet, les résultats des assureurs n’étaient pas encore connus et analysés, ce qui avait permis d’échapper en partie à l’effet Covid» fait remarquer Ludovic Ferrand, Directeur général adjoint d’AONFrance. «Nous dépensons beaucoup d’énergie à négocier les exclusions, Par Aurélie Nicolas Avis de gros temps, hisser les voiles tempête ! Le retournement de marché, tant attendu par les assureurs et redouté par les assurés, est bien là. Dans un environnement marqué par une sévère crise économique, l’analyse du «Total Cost of Risk» reprend tout son sens et enjoint les RiskManagers, plus que jamais, à anticiper, dialoguer et négocier avec l’ensemble de l’écosystème. « Le phénomène le plus nouveau est que certains assureurs refusent des dossiers. » Rachel Balmadier, experte en gouvernance des risques, dirigeante de Riskonome « On coche toutes les cases : majoration de primes, réduction des capacités, durcissement des conditions de souscription, hausse des franchises, suppression de certaines garanties de type pertes d’exploitation sans dommages…» Michel Josset, Président de la commission dommages de l’AMRAE Risk Manager de Faurecia
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