ATOUT RISK MANAGER N°25
ATOUT RISK MANAGER N°25 I ÉTÉ 2020 32 DOSSIER - RISK MANAGEMENT, RISK MANAGERS : «PREMIERS RETEX» À quoi a servi la gestion des risques ? Quel retour d’expérience ? Comme nous gérons toutes les plateformes portuaires d’Ile de France, qu’elles soient industrielles ou de loisirs, nous avions déjà mis en place un PCA sur la base du scénario le plus disruptif pour nous : une crue majeure. Nous avions donc une bonne base, que nous avons adaptée à la pandémie. En couplant la priorisation des fonctions avec l’obligation du présentiel, nous avons déterminé les modalités de présence sur site la plus limitée possible, en donnant une priorité constante au télétravail. Comment renforcer la culture du risque au sein des équipes ? La culture des risques était déjà présente, mais cette pandémie l’a concrètement et je pense durablement intégrée au quotidien. À quelque chose malheur est bon : les risques opérationnels et leur gestion au quotidien pourront être interrogés par des scénarios « impensables » ; qui aurait cru en février dernier que nous aurions à gérer 3 mois de confinement total ? Et notre culture du risque n’en sera que renforcée. Le facteur humain : comment gérer durablement la pression ? Elaborer le PCA et le PRA fait partie des missions de mes équipes. Leur solidité sous la pression, indispensable à leur mission, a été confirmée par cet épisode. Plus globalement le port de Paris a très rapidement mis en place une politique RH tournée vers les collaborateurs pour les accompagner dans cette période inédite. Le soutien psychologique, sous la forme d’une ligne d’écoute en continu en est un axe structurant. Plan de continuité d’activité post-Covid : quelles sont les nouvelles contraintes ? Dans le cadre de la reprise d’activité, nous avons défini 3 axes majeurs. Le premier concerne la sécurité des personnes, à la fois de nos collaborateurs mais aussi du public sur les quais. Le second est de participer à la relance de l’activité économique, en assurant les services essentiels à nos clients. Enfin, nous devons aussi prendre en compte de nouveaux besoins qui n’existent pas en temps de « paix ». Par exemple, en période de crue, l’amarrage devient un sujet supplémentaire. Avec la Covid, c’est notre capacité à permettre un retour rapide et adapté de nos clients à l’activité qui a été un enjeu majeur. Nous y sommes parvenus en raison de notre capacité à équiper très rapidement nos collaborateurs afin de leur permettre de télétravailler. « À quelque chose malheur est bon : les risques opérationnels et leur gestion au quotidien pourront être interrogés par des scénarios "impensables" » PAUL-VINCENT VALTAT, RESPONSABLE DU DÉPARTEMENT PRÉVENTION ET MAÎTRISE DES RISQUES AU PORT AUTONOME DE PARIS «CET ÉPISODEMALHEUREUX VAPERMETTRE D’INTÉGRER LACULTURE DU RISQUEÀ L’ADN DE L’ÉTABLISSEMENT»
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