ATOUT RISK MANAGER N°24

ATOUT RISK MANAGER N°24 I PRINTEMPS 2020 4 ATOUT RISK MANAGER Ce contrat social auquel les entreprises contribuent considérablement en accomplissant leur propre mission. En réponse à la crise, les autorités politiques vont plus loin que nos échanges à Deauville. Elles envisagent un retour de la souveraineté dans l’économie, elles s’interrogent sur la bonne allocation des ressources face aux risques prioritaires, elles veulent revoir leurs échelles de valeurs, ne plus retenir uniquement celle de la réduction des coûts. Enfin, depuis deux ans face à la perte de confiance et la montée des attentes sociétales vis-à-vis des entreprises, l’AMRAE a appelé les entreprises à ne plus opposer Résilience et Performance. C’est-à-dire à se donner les moyens de faire du Risk Management, en y allouant des ressources suffisantes. Nous sommes convaincus que le Risk Management est le socle d’une entreprise responsable, qui renoue avec la confiance, soucieuse de sa propre continuité d’activité et de celle de ses parties prenantes. Les Risk Managers, vus hier comme trop défensifs, sont aujourd’hui montés en première ligne comme les acteurs clés de la cellule de crise et de la continuité d’activité, devenue stratégique. Ils sont les combattants de la résilience sur le terrain au jour le jour ! C’est essentiel car nous traversons une crise de l’économie réelle, - contrairement à la crise de 2008 -, une crise où les entreprises sont en première ligne. Au moment où toute l’économie ralentit sous l’effet du confinement, elles « redécouvrent » leurs fonctions vitales - liquidité, solvabilité – tels les organismes vivants qu’elles sont. Les états ont mis en œuvre des plans de sauvegarde financiers très puissants, pour leur permettre de « tenir » jusqu’à la reprise. C’est fondamental puisque cette crise hors norme a déjà frappé violemment des pans entiers de l’économie et ses acteurs les plus vulnérables. Mais pour l’AMRAE, seules les entreprises peuvent véritablement agir, elles seules sont à même de « redémarrer » la création de valeur qui fait l’économie réelle. Celles qui auront bien géré cet hivernage forcé, qui auront maintenu une continuité d’exploitation, - grâce aux technologies numériques notamment - devraient ainsi être mieux positionnées à la sortie de crise. Ce n’est pas suffisant, car bien d’autres facteurs entrent en jeu, comme la maîtrise du niveau d’exposition des salariés et la reprise de la demande des clients. Mais la continuité de l’exploitation est devenue absolument nécessaire pour pouvoir relancer la dynamique économique ! Nos entreprises y étaient-elles bien préparées ? Pour beaucoup d’entre elles aujourd’hui, il s’agit de passer de la théorie à la pratique, qui plus est en « vraie» grandeur sur toutes les métiers et fonctions. « L’AMRAE a appelé les entreprises à ne plus opposer Résilience et Performance. »

RkJQdWJsaXNoZXIy MTkzNjg=