ATOUT RISK MANAGER N°24
ATOUT RISK MANAGER N°24 I PRINTEMPS 2020 12 ACTEURS EN VUE EN VUE EN TOUTE FRANCHISE F lorence Lustman ne cache pas le plaisir qu’elle éprouve de revenir à l’assurance : du contrôle des entreprises, à la présidence de la fédération, passée par le monde de l’entreprise, elle accomplit une boucle qui lui aura permis d’aborder l’assurance et l’assuré sous tous les angles. «C’est très utile que je sois passée par l’entreprise, car il faut aussi que l’assureur se mette à la place de celui qui est en face» explique la présidente de la fédération, qui glisse au passage que le Global Risks Report lui tient presque lieu de livre de chevet. «Dans l’assurance, on est aux avant-postes des évolutions sociétales. On a bien sûr notre mot à dire sur le réchauffement climatique. Plus généralement, l’assurance doit servir à éclairer et construire la société de demain», ajoute la présidente de la FFA, qui juge que les assureurs doivent savoir semettre à la place des assurés, tout en assumant sereinement leur rôle, même quand ils abordent des sujets jugés gênants pour l’assuré. «Avec l’audit des risques, par les questions que l’on pose, onéveilleuneconsciencechez notre interlocuteur» explique ainsi Florence Lustman venue à la rencontre des Risk Managers le 7 février dernier. L’ASSURANCE PAR CHOIX Polytechnique (X80), Sciences Po Paris et Actuaire (CEA 1990), vingt-cinq ans au corps de contrôle de l’assurance, dont dix ans comme secrétaire général, personne ne peut lui contester sa parfaite connaissance technique du secteur. Mais si la première femme à présider la Fédération française de l’assurance (FFA) a choisi ce domaine, c’est en priorité par goût du concret, paspour celui des sciences actuarielles ! C’est l’ancrage au réel et les besoins en assurance qui l’ont poussée à opter pour ce secteur à l’Ecole polytechnique, alors qu’elle ne se voyait pas ingénieur dans l’industrie ou la construction. «Quand j’ai rencontré des gens du contrôle des assurances, j’ai été séduite par le fait qu’ils me parlent de choses concrètes, de la vie réelle, avec des sujets d’assurance auto ou d’assurance RC, mais aussi d’assurance spatiale et bien sûr de finance» se souvient Florence Lustman. «C’était aussi un choix beaucoup plus ouvert que les autres qui s’offraient à moi. J’aime bien aller là où on m’attend le moins» ajoute-t- elle. D’ailleurs, histoire de ne pas se cantonner à un pré carré, elle va choisir Sciences Po Paris plutôt que l’ENSAE comme école d’application, «pourrencontrerdesgensformésdifféremment» . Choisir l’ENSAE lui aurait permis pourtant d’être actuaire sans aller plusieurs années suivre les cours du soir du CNAM. UN TEMPÉRAMENT DE MENEUSE Après un parcours sans faute au contrôle des assurances, Florence Lustman a voulu connaître Élue à la présidence de la Fédération française de l’assurance (FFA) en juin dernier, Florence Lustman a pris ses fonctions début octobre. Un retour aux sources dans l’univers familier de celle qui a passé vingt-cinq ans à contrôler des sociétés d’assurance. « Quand j’ai rencontré des gens du contrôle des assurances, j’ai été séduite par le fait qu’ils me parlent de choses concrètes, de la vie réelle, avec des sujets d’assurance auto ou d’assurance RC, mais aussi d’assurance spatiale et bien sûr de finance. » Florence Lustman, présidence de la Fédération française de l’assurance (FFA)
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