ATOUT RISK MANAGER N°23
ATOUT RISK MANAGER N°23 I HIVER 2019 9 PORTRAIT les informations sur leur maturité au risque incendie et leur exposition aux risques naturels : cela va nous occuper pendant plusieurs années, avec l’aide de Kyu Associés» prévient-il. (NDLR : co-auteur avec l’AMRAE de «La gestion du risque supply chain) » . Et d’ajouter : «Nous avons commencé par les risques naturels et l’incendie, car ce sont les informations qui faisaient défaut aux acheteurs dans leur radar. Mais une fois que les «tuyaux» de communication seront ouverts, nous élargirons aux couvertures d’assurance ou au risque cyber» . En parallèle, l’idée est d’intégrer également les fournisseurs à l’outil Predict Service. Toutefois, en bon visionnaire, Michel Josset estime qu’il serait préférable à terme de développer une approche filière pour gérer cette remontée d’informations. «C’est un peu en dehors de notre métier de faire ce travail de recherche sur nos fournisseurs, d’autant que nous les partageons avec les autres équipementiers et constructeurs automobiles. À terme, il faudrait qu’un prestataire se charge de gérer une base globale et nous paierons pour obtenir cette information, dans un cadre contractuel et confidentiel» ÉCRIRE UNE PAGE DE L’ASSURANCE DIGITALE En parallèle de la prévention des risques naturels, Michel Josset a développé une autre marotte : la digitalisation de l’assurance des grands risques. Un sujet qui lui tient particulièrement à cœur et qui pourrait presque parvenir à le faire sortir de ses gonds. En interne, il a déjà réussi à faire bouger les lignes en investissant dès 2011 dans un SIGR de marché, «une full web platform permettant de disposer de façon centrale et autonome de toutes les informations nécessaires à la gestion de l’assurance et de la prévention» . En 2017, ce système a été migré vers la solution dédiée aux activités immobilièresdugroupe, qui s’estmontrée capable d’absorber les données assurance et prévention. «Nous disposons ainsi depuis deux ans d’une base de données unique, toujours à jour, ouverte à l’interne bien sûr mais également aux assureurs, aux courtiers et aux partenaires techniques extérieurs. En tout, il y a plus de 1 000 utilisateurs répertoriés, aux accès personnalisés » explique Michel Josset, avant d’illustrer : «L’enjeu était notamment de nous rendre plus indépendants et de renverser la relation avec nos partenaires. Désormais, c’est à eux de mettre à jour notre base de données. Je considère par exemple que le travail de l’assureur ne s’arrête pas à son audit de risque, mais au moment où il intègre son rapport d’audit dans notre base. Nous les évaluons aussi sur ça, et ils jouent le jeu, car ils bénéficient en contrepartie d’unevisibilitéparfaitedenos risques (localisations, plans des sites, rapports d’audits précédents…)» . Récemment, cette base unique a été enrichie de business intelligence et alimente un Système d’InformationGéographique. Elle est ainsi utilisée par les directions marketing et industrielles, par exemple pour la localisation des clients, des concurrents et fournisseurs. «Je crois beaucoup à la mise en commun des efforts. Et en cela, la digitalisation est un magnifique outil. Les assureurs et les courtiers ne l’ont pas encore tous compris» . Et d’insister : «Nous avons une vraie révolution digitale à faire, nous ne sommes pas au niveau de ce qui se fait dans d’autres industries. Cela fait des années que j’y travaille : les technologies existent, il faut en finir avec les silos! Or l’information est la clé de la confiance : « Nous disposons depuis deux ans d’une base de données unique, toujours à jour, ouverte à l’interne bien sûr mais également aux assureurs, aux courtiers et aux partenaires techniques extérieurs. En tout, il y a plus de 1000 utilisateurs répertoriés, aux accès personnalisés. »
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