ATOUT RISK MANAGER N°23

ATOUT RISK MANAGER N°23 I HIVER 2019 64 ACTUALITÉ DE L’AMRAE - EN LÉGER DIFFÉRÉ une performance en utilisant des machines et des ordinateurs. Elle peut prendre en compte beaucoup plus de données que l’intelligence humaine. Elle a cependant ses limites par rapport à l’intelligence humaine : elle n’est pas consciente et est incapable de réaliser quelque chose par elle-même, de créer, ou de résoudre des problèmes. De plus, elle ne sait pas faire plusieurs choses à la fois, elle est mise en place pour un seul programme répétitif. L‘humain lui peut faire plusieurs choses enmême temps : jouer aux échecs, écouter de la musique» . Sébastian Wieczorek confirme : «L’intelligence artificielle est unebonne technologiepour automatiser certaines tâches. Elle n’a rien à voir avec l’intelligence humaine et n’a pas la même logique» . C’est par ailleurs lors du groupe de travail animé par Philippe Cotelle, président de la Commission SI de l’AMRAE et administrateur de FERMA et de l’AMRAE, que les impacts sur le métier de Risk Manager ont été abordés plus en détail. Okay Gunes, chief data scientist considère en effet que l’IA aide à la prise de décision en matière de Risk Management. «Rien de magique ou de sorcier dans l’IA» , affirme Bénédicte de Luze, CEO AI Risk Services, «Ce ne sont que des données et des maths» . Il faut cependant commencer par un important travail d’identification et d’appréciation des données disponibles, en vérifier l’intégrité, définir quelles sont cellesqui peuvent êtreutilisées. Mais le prérequis essentiel rappelle Bénédicte de Luze est de définir son besoin précis et ce que l’on recherche comme résultat. Ce qui peut paraitre compliqué si on ne sait pas de quelles données on dispose au départ. Pour illustrer le propos, Hélène Stanway, Digital Leader AXA XL a pris l’exemple d’une plateforme de gestion de données liées à la chaîne logistique aidant les entreprises de transport et leurs assureurs à suivre les conditions dans lesquelles sont transportés leurs produits sensibles ou périssables. Le concept : des capteurs placés sur les conteneurs collectent et analysent des données telles que position, mouvement, température, luminosité et humidité. « Être capable de suivre et visualiser les conditions de transport des cargaisons sensibles de nos clients est extrêmement utile. Les ingénieurs préventionnistes peuvent faire des recommandations pratiques pour éviter des pertes ou, le cas échéant, en réduire l’envergure.» Parmi les francs succès des ateliers de l’après-midi : captives, supply chain, cyber risques de nouveau. Les congressistes ont pu aussi apprécier en fin d’après-midi les sessions d’échanges, et terminer la journée dans les diverses hospitality suits où ils ont reçu l’accueil chaleureux des partenaires, autour d’un cocktail ou d’une animation digitale le plus souvent, avant de repartir vers la Porte de Brandebourg et les diverses soirées berlinoises, dans des lieux insolites (le musée des espions) ou d’exception comme l’Ambassade de France. 5 ‘ CHRONO Lemardi, une initiative originale de FERMApermit à plusieurs leaders du monde de l’assurance de présenter, en cinq minutes chrono, sur la scène de la plénière, leurs perspectives et défis à relever pour renforcer leur agilité, ainsi que leur visionde la place de l’humain dans ce nouvel environnement. Un délai imparti parfaitement respecté, sous la houlette de l’animateur et journaliste anglais Alex Taylor. «  Rien de magique ou de sorcier dans l’IA, ce ne sont que des données et des maths» Okay Gunes, Chief data scientist et Bénédicte de Luze , CEO AI Risk Services «  L’intelligence artificielle permet de reproduire une performance en utilisant des machines et des ordinateurs. Elle peut prendre en compte beaucoup plus de données que l’intelligence humaine. » Maximilian Poretschkin, Senior Data Scientist, Fraunhofer Institute for Intelligent Analysis and Information Systems IAIS «  L’intelligence artificielle est une bonne technologie pour automatiser certaines tâches. Elle n’a rien à voir avec l’intelligence humaine et n’a pas la même logique. » Sébastian Wieczorek