ATOUT RISK MANAGER N°22
ATOUT RISK MANAGER N°22 I AUTOMNE 2019 22 DOSSIER - BAROMÈTRE 2019 DU RISK MANAGER manque de perception de la valeur ajoutée de ces solutions dans leur fonction (48%) et l’impression d’un investissement trop lourd à mener (à 49%)» éclaire Hélène Dubillot. C’est notamment le cas dans les PME et ETI, qui avancent le critère financier dans 76% des réponses. En outre, 40% des répondants indiquent que le principal frein à l’innovation est la faiblematurité de l’organisation, notamment au sein du secteur public pour 64%. «Il est clair qu’on en est encore aujourd’hui aux balbutiements, mais l’AMRAE a un rôle à jouer pour diffuser les premiers retours d’expérience sur ces sujets. L’accès à des données fiables et structurées va en effet permettre aux Risk Managers d’établir des cartographies plus précises, plus objectives et plus automatiques. Cela permettra aussi de détecter et de faire remonter les signaux faibles» estime François Malan. RESPONSABILITÉS ACCRUES DANS L’ORGANISATION Une fonction désormais reconnue… «Dans unclimat de risques accrus et d’incertitudes, l’importance de la fonction Risk Management ne fait plus débat» estime Vanessa Dalas. De fait, 71% des répondants ont le sentiment que la reconnaissance de leur fonction s’est améliorée au sein de leur organisation. C’est 8 points de plus qu’en 2017 et 17 de plus qu’en 2015. Il y a 10 ans, 45% seulement des Risk Managers estimaient que leur fonction était légitime et reconnue. La tendance sur une décennie est donc flagrante. D’autant que sur la même période, leur rattachement hiérarchique s’est considérablement transformé. Si en 2009 les Risk Managers étaient principalement rattachés à la Direction financière (32%) et à la Direction juridique (23%), ils sont en 2019 rattachés à 39% à la Direction générale. 98%des Topmanagers ayant répondu à l’enquête peuvent contacter directement et librement la Direction générale en cas de besoin, quel que soit leur niveau de rattachement. En 2015, ils n’étaient que 62% à pouvoir le faire. «Sur une décennie, la nécessité d’avoir un pilote qui coordonne des risques de l’entreprise s’est imposée à tous. En revanche, chaque organisation place encore cette fonction là où elle lui semble la plus utile, selon sa culture et son activité. Le Risk Manager est un caméléon : il reflète la volonté et la stratégie adoptée par le dirigeant dans la gestion des risques» estime Hélène Dubillot. …et mieux dotée en moyens Actuellement, 19% des Risk Managers travaillent seuls et 55% disposent d’équipes de 1 à 4 personnes. Au cours des douze derniers mois, ils estiment que les effectifs à leur disposition sont stables (à 67%) voire en augmentation (pour 27% d’entre eux). 58% des Risk Managers considèrent que leur budget de fonctionnement est suffisant, et qu’il n’a pas bougé (à 61%) au cours des 12 derniers mois. Pour Florence Louppe, «il est intéressant de voir qu’ils estiment avoir les moyens de faire leur métier. C’est aussi une preuve de la reconnaissance de leur rôle central dans l’entreprise » . Pour Thibault Bulabois, «si on regarde le verre à moitié vide, on peut aussi considérer que 4 Risk Managers sur 10 estiment qu’à ressources équivalentes, ils peinent à répondre aux nombreuses sollicitations de leur entreprise !» . Impliquée dans différents comités Un focus spécifique a été fait sur les différents comités auxquels participent les Risk Managers « Si on regarde le verre à moitié vide, on peut aussi considérer que 4 Risk Managers sur 10 estiment qu’à ressources équivalentes, ils peinent à répondre aux nombreuses sollicitations de leur entreprise ! » Thibault Bulabois, Pilote du Baromètre 2019 et Responsable Risques & Contrôles à la Française des Jeux
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