ATOUT RISK MANAGER N°22

ATOUT RISK MANAGER N°22 I AUTOMNE 2019 21 DOSSIER - BAROMÈTRE 2019 DU RISK MANAGER du risque cyber/IT (avec 77%) était également prévisible, « c’est un sujet qui monte depuis plusieurs années : les premières crises sont déjà loin et un gros travail de prévention, d’adaptation aux menaces et de résilience a été fait» estime Hélène Dubillot. En revanche, la 3 e   place occupée par les risques liés aux Ressources Humaines (gestion des compétences, recrutement, rétention des talents…) est plus surprenante. 55% des répondants estiment ainsi que les sujets de compétences, de recrutement et de rétention des talents font partie des risques majeurs inhérents aux activités de leur entreprise. «Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, sont en train de vivre des changements dans lamanière de travailler. Or les enjeux RH peinent parfois à suivre la révolution digitale» analyse Thibault Bulabois. «Cela peut surprendre, mais cela correspond aux enjeux stratégiques des entreprises liés à la montée de la digitalisation, des nouvelles pratiques, comme le télétravail par exemple, et aussi à l’arrivée des nouvelles générations plus volatiles. Il y a un vrai sujet d’attractivité et de rétention des talents dans les organisations que les Risk Managers prennent en compte» estime Hélène Dubillot. Et François Malan de renchérir : «Ils vont devoir travailler plus étroitement avec les Ressources Humaines sur ces sujets, tout comme sur le risque assurance de personnes d’ailleurs, qui apparait peu à peu dans leur périmètre même s’il reste encore majoritairement le pré carré des DRH» . Enfin, les risques organisationnels (management hiérarchique vs fonctionnel, recours à des free-lance…) et les risques financiers (taux de change, crédit, etc.) complètent le classement. L’apport des nouvelles technologies, encore un doute «Cette année, un éclairage particulier a été ajouté au Baromètre sur les relations qu’entretiennent les Risk Managers avec les nouvelles technologies, suite à l’étude FERMA 2018 qui avait abordé ce point » explique Thibault Bulabois. L’utilisation d’applications web est l’innovation la plus répandue avec 49% des Risk Managers qui déclarent utiliser ce type de solutions (applications de cartographies, questionnaires web, réseaux sociaux internes, outil de déclaration et gestion de sinistres…). L’innovation qui arrive en 2 e position (à 34%) est l’analyse et la visualisation de données. Les Risk Managers l’utilisent principalement pour suivredes indicateurs de risques (61%) et des plans d’actions (53%), mais également pour rendre les cartographies des risques interactives (41%). Actuellement, 74% des Risk Managers déclarent disposer de compétences en matière d’analyses de données (data analysts) au sein de leur organisation, que ce soit dans leurs équipes (33%) ou au sein de la DSI (41%). En revanche, ils sont seulement 9% à utiliser la robotisation dans leurs activités (principalement pour effectuer des reportings), un résultat à l’image de l’utilisation d’autres technologies «émergentes» qui restent peu utilisées dans la fonction. Par exemple, seuls 6% des répondants utilisent des drones ou de l’intelligence artificielle, et 2% la blockchain ou l’internet des objets (iOT). «Ce n’est pas de la frilosité : il y a une vraie curiosité, mais les répondants sont plutôt dans une phase expectative et expliquent qu’ils ont encore un 80 % Risques réglementaires / compliance 77 % Risques cyber / IT 55 % Risques liés aux ressources humaines 52 % Risques organisationnels 41 % Risques nanciers 35 % Risques pays / politique 36 % Risques environnementaux 34 % Risques de fraude 20 % Autre Risques majeurs des Risk Managers «  Le RGPD notamment a été un des gros sujets de ces 18 derniers mois : il a donné l’opportunité à certains Risk Managers de s’illustrer en interne en améliorant les process business. » Laurent Blivet, Consultant chez Spencer Stuart

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