ATOUT RISK MANAGER N°21
ATOUT RISK MANAGER N°21 I ÉTÉ 2019 48 base de raisonnement de ces ouvertures n’est pas une création de richesses mais une simple réponse à la réglementation et à la nécessité de transférer des fonds » ajoute Frédéric Jousse . Dans ce contexte, la place de Paris a donc une carte à jouer. «Nous constatons que quelque chose se passe grâce à ParisMat mais nous n’avons pas encore suffisamment d’éléments concrets et nous devons encourager les clients àmarquer demanièreplus visible leur implication face à ce projet, notamment via les syndicats professionnels », développe Christophe Graber, Président de la Comat et Directeur général de La Réunion aérienne. « Le cercle est encore trop resserré autour des assureurs, réassureurs et courtiers. » FAIRE MONTER PLUS DE RISK MANAGERS À BORD Les Risk Managers devraient donc être invités à prendre plus de place sur scène, lors de l’édition 2020duRendez-vousParisMat. «Nous souhaitons que le plus grand nombre possible d’entreprises du CAC 40 soutiennent ce mouvement » , complète Brigitte Bouquot. L’idée, avec ParisMat, n’étant pas de remplacer le marché de Londres, indispensable pour de nombreux risques spécifiques, mais d’encourager le déplacement du pool de professionnels qui pourraient être découragés par des barrières techniques, vers le continent. INTÉGRER LA TOTALITÉ DES COÛTS DANS LES TECHNOLOGIES DE SUIVI Toutefois, au-delà de ces oppor- tunités, les risques encourus en assurance maritime semblent avoir suivi la même voie. «Ce qui a le plus changé ces 12 derniers mois, c’est la prise de conscience du marché marine-cargo de scénarios catastrophiques passés mais aussi à venir avec le risque cyber, observe Brigitte Bouquot. Cela amodifié les conditions demarché ainsi que l’attitude par rapport au Risk Management, notamment en matière de connaissance des cumuls. Cela fait évoluer la façon dont nous prenons en compte les risques avec une approche plus scientifique de la mesure de nos valeurs engagées.» Concernant le suivi des valeurs, elle note que «le marché est encore trop en mode réactif plutôt que sur une modélisation systématique» . Même si les évolutions sont rapides. « Et si le suivi des conteneurs à haute valeur commence à se mettre en place, nous devons maintenant généraliser ces techniques, à un coût et un investissement en temps raisonnables». Axa XL note que le coût du capteur utilisé pour le suivi d’un conteneur est désormais estimé entre 15 et 20% du système de suivi. Le reste du coût correspondant aux ressources humaines (data scientists) et au développementdelaplateforme,indispensables pour traiter les informations remontées. «On voit qu’il est de moins en moins cher de mettre des trackers par conteneur ou par colis mais il reste de nombreux défis en matière de logistique: soit leur installation, leurmaintenance mais aussi le recueil des données » , complète Mathieu Daubin, Directeur Assurance maritime pour Axa-XL. «Donc la technologie est là, les acteurs du marché sont prêts à investir, mais les défis restent aussi nombreux: de nouveaux émergent au fur et à mesure de la résolution des premiers. » VIGILANCE JURIDIQUE Du côté des défis rencontrés par le marché, Christophe Graber observe : «De nombreux prestataires se font concurrence sur la fourniture de solutions technologiques pour gérer les cumuls - jusqu’à atteindre l’overlap - mais cette profusion cesse dès qu’on entre dans le champ de l’application réglementaire. » Qui représente « Ce qui a le plus changé ces 12 derniers mois, c’est la prise de conscience du marché marine- cargo de scénarios catastrophiques passés mais aussi à venir avec le risque cyber. » Brigitte Bouquot, présidente de l’AMRAE « Chaque jour, nous devons nous assurer que les parties et partenaires de nos contrats ne sont pas visés par des sanctions. » Cécile Bellord, présidente de la commission Transport de l’AMRAE, directrice juridique et assurance de Louis Dreyfus Armateurs Mathieu Berrurier Mathieu Daubin ACTUALITÉ DE L’AMRAE - EN LÉGER DIFFÉRÉ
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