ATOUT RISK MANAGER N°21
ATOUT RISK MANAGER N°21 I ÉTÉ 2019 3 C ertains d’entre nous ont suivi le RIMS à Boston, version américaine, donc plus grande et monumentale, de nos Rencontres AMRAE. Cette conférence annuelle d’envergure, très “business”, donne toujours la part belle à l’assurance Si le RIMS est source d’inspiration sur le marché de l’assurance, il semble encore mettre au second plan la partie non financière de la gestion des risques. Si le Risk Manager doit clairement être orienté business et opérationnel, son rôle va largement au-delà de l’achat d’assurance. Partie prenante de la bonne gouvernance de l’entreprise, le Risk Manager devient un interlocuteur dans les processus stratégiques. Notre dossier de l’été sur les fusions acquisitions confirme bien que les dirigeants gagnent en agilité quand le Risk Manager y participe aux côtés des experts traditionnels : les risques sont mieux anticipés, la mise en œuvre des dispositifs de maîtrise et de contrôle facilitée, bien au-delà du juridique ou du financier. Pourtant malgré le faible coût de financement, on ne remarque pas de relance des grandes opérations de fusion ou d’acquisition. Est-ce l’attente d’une opportunité victime d’une crise éventuelle ou la crainte de ne pas pouvoir anticiper la croissance des risques (cyber, réglementaires, etc.) qui pèse fortement sur la gouvernance des entreprises et la responsabilité des dirigeants ? L’éventail de risques ne cesse de croître, le contexte se renouvelle en permanence, le futur est toujours aussi incertain, comme en suspens. Le lancement chez Facebook de Libra, ubérisation de la monnaie, est encore un exemple d’une remise en cause de souveraineté même si d’aucuns le voient plus comme un facteur de stabilité monétaire. Facebook est une puissance hégémonique supranationale, c’est un risque en puissance. Le Brexit n’arrive pas à se réaliser. L’urgence climatique soulève les consciences, même les plus jeunes, mais les actions peinent à se concrétiser alors que les solutions existent. La stratégie de maintien des taux d’intérêts bas ne stimule pas de croissance convaincante. A contrario, est évoquée une crise financière mondiale sans précédent mais qui semble prendre son temps. Quant au marché de l’assurance, il se durcit dans un contexte où la recherche en responsabilité et la survenance de sinistres catastrophiques sont en forte augmentation. Grâce à notre propre travail et aux efforts collectifs de l’AMRAE, le Risk Manager est de plus en plus considéré comme un atout dans les processus stratégiques. Le «Risk Manager Atout » est la carte qui doit être encore mieux exploitée dans l’identification et la sécurisation d’opportunités. Bonne lecture et partagez le dossier avec les décideurs stratégiques de votre entreprise. n PS. Comme vous, j’ai appris avec une grande tristesse les décès de Gérard Lancner et de Jacques Lesobre. J. Lesobre était un pionnier du Risk Management et de l’AMRAE (voir Atout n°18). G. Lancner un Président proactif, un pédagogue de chaque instant qui, sans se départir de son humour « Lancnérien » nous poussait à sortir de nos frontières et zones de confort pour nous faire progresser. Nous exprimons à leurs familles et proches toutes nos condoléances. Ils nous manquent déjà. ATOUT RISK MANAGER ÉDITO L’ATOUT DU RISK MANAGEMENT Olivier Wild, Administrateur de l’AMRAE membre du comité éditorial d’Atout Risk Manager Group Chief Risk, Insurance and Coordination of internal control Officer de Veolia
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