ATOUT RISK MANAGER N°21

ATOUT RISK MANAGER N°21 I ÉTÉ 2019 14 DOSSIER 2018 a été une année contrastée pour le marché des fusions acquisitions. Le nombre d’opérations a reculé de 11% en France dans les secteurs des technologies, des médias et des télé- communications après trois années de forte hausse, selon les résultats de l’enquête annuelle de PwC publiés le 1 er avril 2019. «Ce repli s’explique en partie par l’absence de «Mega deals» tels que celui de Thales/Gemalto en 2017 mais aussi par le poids relatif toujours plus important du secteur Technologie, qui continue à se caractériser par un nombre important de transactions plus modestes en valeur portant sur des sociétés de petite taille et en forte croissance» commente le cabinet d’audit et de conseil. Cette tendance à la baisse semble se confirmer début de l’année 2019, et se généraliser à l’ensemble des secteurs. «Les acquisitions dans les «small» et les «mid cap» restent relativement actives. Le segment «large cap» au-dessus de 500 millions représente une part plus faible des transactions par rapport à 2017. La volatilité sur le marché boursier et l’incertitude économique rendent les opérations complexes» renchérit Erwan Colder, Associé chez PwC. Au-delà des volumes se pose la question de la création de valeur. Là, les performances ne sont pas au rendez-vous. «Plus d’une opération sur deux n’atteindrait pas ses objectifs en matière de création de valeur » constate Charles de Mombynes, Responsable risques transactionnels pour Zurich. Cet écart s’explique par la qualité de mise en œuvre du plan, qui peut être très variable et par la sous-estimation des enjeux culturels et humains associés à l’opération. «Dans un contexte d’enchères agressives, de pressions sur le calendrier imposées auvendeur, et deconcurrence accrue entre les acheteurs, fonds et industriels, les acquéreurs ne prennent pas forcément le temps nécessaire pour aller au bout de leurs investigations» confie Hugues Scalbert, Associé spécialisé en fusions acquisitions au sein du cabinet Gide LoyretteNouel. «Il convient donc de rappeler que la gestion des risques est un processus essentiel pour ce type d’opération.» «  Dans les cas où le Risk Manager a été impliqué, il a apporté une réelle valeur ajoutée et facilité le processus . » Hugues Scalbert, Associé spécialisé en fusions acquisitions au sein du cabinet Gide Loyrette Nouel «  Plus d’une opération sur deux n’atteindrait pas ses objectifs en matière de création de valeur. » Charles de Mombynes, Responsable risques transactionnels pour Zurich

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