ATOUT RISK MANAGER N°20
ATOUT RISK MANAGER N°20 I PRINTEMPS 2019 8 PORTRAIT La maquette numérique, c’est la modélisation du bâtiment, de ses infrastructures, de ses données physiques et fonctionnelles tout au long de sa vie : de sa conception à sa livraison et à son infrastructure. Elle est par essence l’outil structurant de la collaboration entre tous les intervenants d’un même projet. « Le premier risque lié au BIM » , sourit et s’inquiète Zaiella, « c’est que tous les acteurs n’y sont pas encore rompus. Certains… n’y arrivent que très progressivement. » Ce décalage génère un risque supplémentaire dans la transformation digitale, par essence porteuse de risques. … ET CELUI DU CYBER Il y a encore quelques années, un chantier pouvait perdurer pendant quelques jours sans informatique, aujourd’hui, à peine quelques heures : les commandes, livraisons et factures, les plannings, l’IoT en place, les robots autonomes sur site, la filière s’est hautement digitalisée. « Des questions au cœur de l’attention du Comité des Risques » affirme-t-elle. LES INQUIÉTUDES FACE À LA CONCENTRATION DU MARCHÉ DE L’ASSURANCE « Nous sommes mondiaux et devons travailler avec des acteurs de dimension internationale qui comprennent notre métier et l’ADN de notre Groupe. Nos expositions sont fortes : les conséquences d’événements climatiques violents sur des chantiers ont des répercussions immédiates que chacun comprend. La transformation digitale du métier a ouvert la question de l’assurabilité de ces nouveaux risques liés à la dimension opérationnelle de l’activité » expose-t-elle. Et d’afficher des inquiétudes quant aumaintien des compétences techniques dans l’industrie de l’assurance, en raison d’une pyramide des âges peu favorable. « Les Risk Managers ont pris leur place, leur compétence est explicite et de plus en plus reconnue au niveau stratégique. En face et avec nous, nous avons besoin de courtiers et d’assureurs qui peuvent apporter un réel service, une valorisation dans cette chaîne de valeur. » Enfin, les dernières concentrations du marché entraînent de facto des limites de cumul et donc réduisent les capacités disponibles alors que Bouygues Construction ne cesse de développer des projets hors normes. « Assurer une veille permanente, être à l’écoute du marché, rencontrer de nouveaux interlocuteurs est l’une des priorités de ma directionafindepouvoir toujoursêtreencapacité de trouver et de mettre en place des solutions alternatives » souligne-t-elle. Les Rencontres de l’AMRAE, le RIMS, l’IRMI (Construction Risks Conferences) sont donc pour Zaiella et son équipe des événements incontournables pour cette écoute. n « Le premier risque lié au BIM, c’est que tous les acteurs n’y sont pas encore rompus. Certains… n’y arrivent que très progressivement. » 20 ANS D'AMRAE Zaiella Aïssaoui adhère en 1999 juste avant les Rencontres de Lille. « J’ai suivi les commissions Dommages, Responsabilités et Transport et j’ai beaucoup appris » , reconnaît-elle. « C’est l’endroit où en raison de sa neutralité, on peut s’investir, y poser toutes les questions, appréhender des sujets variés et parler à tout le monde y compris à ses concurrents » . Très vite, elle intervient dans les formations proposées par l’AMRAE. Elle y envoie maintenant son équipe et considère que l’AMRAE est une machine de guerre pour qui souhaite comprendre ce qu’est la gestion du risque, même si selon elle, l’association pourrait communiquer plus sur la richesse de sa base de données et sur les nombreux échanges que permettent ses commissions. « L’AMRAE a tous les atouts pour être un référent incontournable au sens lobbyiste du terme sur le marché de l’assurance. C’est une des raisons pour lesquelles je me suis engagée à la tête de la commission Responsabilités et en devenant l’année dernière administratrice » , conclut-elle.
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