ATOUT RISK MANAGER N°20
ATOUT RISK MANAGER N°20 I PRINTEMPS 2019 56 MÉTIER RISK MANAGER - 1001 FACETTES risques. La demande du Comité est de suivre l’évolution du taux des risques intolérables avec naturellement des objectifs de réduction. » «On nous demandedesmesures deprogrès. Les administrateurs testent également l’alignement du contrôle et de l’audit internes. » Les sociétés financières (assurances, banques, gestion d’actifs) ont des procédures très formalisées et chronophages. « Ça peut vite tourner à l’exercice du "fill in the box" » constate cette administratrice. APPORTER DU CONCRET AVEC LES SACHANTS Les administrateurs veulent souvent étudier en profondeur un risque sur un sujet ciblé, avec l’antériorité de son traitement et des comparaisons externes. Le Risk Manager doit anticiper ce besoin et fournir des éléments de comparaison avec d’autres acteurs du secteur sur la base des études et enquêtes fournies par les consultants, branches et associations professionnelles, AMRAE en tête. Ponctuellement, les administrateurs apprécient de rencontrer les pilotes des risques, première ligne de maîtrise. Il s’agit de préparer avec soin leur intervention, avec une répartition rigoureuse des rôles. « L’exposé général est de mon ressort, le « risk owner » , répond quant à lui aux questions qui lui sont posées, exclusivement sur son sujet » indique un Risk Manager habitué à ces duos. IMPLIQUER LA DIRECTION GENERALE ET LA GOUVERNANCE DES RISQUES Quel que soit le rattachement de la fonction Risk Management, valider avec le Directeur financier ou le Directeur général les points clés qui seront présentés est bien entendu essentiel. Le Risk Manager aura, au préalable, construit son animation en s’appuyant sur le Comité des Risques et sur les propriétaires des risques. La coordination avec l’audit interne est clé, le plan d’audit étant en règle générale, bâti en partie sur la cartographie des risques. CONNAÎTRE SON AUDITOIRE Se renseigner sur les administrateurs, leurs centres d’intérêt et parcours, identifier leurs thèmes de prédilection sont des fondamentaux (pléonasmes). Tout aussi essentiel, outre la connaissance de l’agenda, celle des sujets qui fâchent ou ont fâché. « Si les Risk Managers ont monté en gamme, les administrateurs également » souligne ce Risk Manager chevronné. « Ils sont très pointus dans leurs questions, s’appuient sur leur expérience au sein d’autres entreprises et exercent un réel suivi d’un comité à l’autre ». ÊTRE SYNTHÉTIQUE POUR TRANSMETTRE Une semaine ou quinze jours avant, les documents sur lesquels travailleront les administrateurs sont transmis au secrétaire du Conseil pour diffusion. La structure des documents à fournir est essentielle insistent les administrateurs qui demandent de courtes notes avec des annexes. « Ce sont des délais déjà très courts au regard de la masse de documents que j’ai à analyser » témoigne cette administratrice. « Un "executive summary" avec des annexes me permet tout de suite d’apprécier une approche globale et la hauteur de vue du Risk Manager. La documentation reçue dans les sociétés où j’exerce mon mandat est très détaillée, voire pléthorique. » Les Risk Managers l’ont bien compris : « je fournis 15 "slides" au maximum, vues par le Directeur financier. Avec du recul, je pense que les deux tiers du Comité les ont lues avant » sourit ce gestionnaire de risques. « Il est très utile pour le Comité que le Risk Manager l’informe des sujets qui le préoccupent le plus. » Une administratrice « Le Risk Manager doit être prêt à répondre à la question qu’il pose habituellement lui-même : "qu’est-ce qui vous empêche de dormir ?" » Un Risk Manager
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