ATOUT RISK MANAGER N°20

ATOUT RISK MANAGER N°20 I PRINTEMPS 2019 53 MÉTIER RISK MANAGER - FORMATION À LA LOUPE souligne Léa Starck. « L’environnement réglementaire évolue sans cesse, l’entreprise est en mouvement permanent. Nos étudiants doivent donc apprendre à anticiper, identifier, évaluer et prendre les mesures nécessaires » . SIX COMPÉTENCES TRAVAILLÉES Les 22 étudiants de cette deuxième promotion du MBA « Risque, Contrôle, Conformité » ont déjà eu une expérience professionnelle courte, notamment en banque et finance à l’instar de Redman Kareche qui, après un parcours plutôt commercial, a travaillé dans plusieurs banques. Déjà attiré par le sujet, il s’est découvert, grâce au MBA, une vraie passion pour la Conformité. « Je suis en alternance à la Coface comme Assistant Conformité. C’est LA révélation, l’épanouissement total… ». Au cours de leur cursus, Redman Kareche et ses camarades vont travailler sur six compétences principales, pendant 400 heures d’enseignements (dont la moitié en anglais) dispensées par des intervenants professionnels et 200 heures de mise en situation et partage d’expériences : • Les fondamentaux de la conformité. « Nous avons un certain nombre d’étudiants issus de la banque et de la finance mais notre ambition est d’être présent dans tous les secteurs d’activité car les méthodologies du milieu bancaire peuvent être déclinées partout » , précise Anne Combalot Chambon. • Évaluer les risques de marché • Risques financiers et gestion Actif/Passif • Risk Management et Contrôle interne • Risques et assurances : risque de crédit et garantie, gouvernance des risques, transfert de risques et assurance, cyber risk et sécurité financière… • Construire la communication : information financière et normes IFRS, obligations RSE, enjeux de la communication financière… RENCONTRES DE DEAUVILLE AVEC L’AMRAE Ces enseignements sont ponctués de quatre temps pédagogiques forts, « le Crisis Day ». « Le cursus se clôture par une journée de stress extrême où les étudiants doivent apporter en groupe des réponses à un cas de crise réelle. Ils mettent en application l’ensemble des compétences développées dans ce programme. En plus des acquis techniques, ils doivent faire preuve de leadership, d’organisation, de coopération et de communication. Compte tenu du volume d’informations à traiter, l’entente est indispensable pour construire une solution viable » , raconte Anne Combalot Chambon. Un apprentissage dont se souvient parfaitement Mouna Messaoudi, diplômée de la première promo et aujourd’hui en poste eu sein d’une banque, comme contrôleur interne. Elle y travaille sur l’implémentation dans 36 pays d’un dispositif antiblanchiment d’argent. « Je me souviens de ces travaux en groupe, de ces problématiques que nous devions résoudre ensemble. C’était vraiment très intéressant ! » . Autres temps forts de ce MBA de l’ESAM : les animations de conférences, et un cinq jours en immersion totale au sein de la City de Londres. Enfin, les temps AMRAE et IFACI : adhérents des deux associations, les étudiants bénéficient d’expertises complémentaires. Ils ont, par exemple, pu se rendre aux Rencontres AMRAE 2019. « Cette expérience a été passionnante pour nos étudiants. Ils se sont mieux rendu compte des enjeux de ces professions. Les ateliers, lieux de partage d’expérience par les professionnels, les ont propulsés vers une belle dynamique. » , confie Léa Starck. Redman Kareche, en cours de formation, confirme : « Nous avons pu échanger de professionnel àprofessionnel » . Il conclut : «Cette adhésion à l’AMRAE est très importante pour moi. Elle me permet de consolider ma culture grâce à l’accès aux différentes publications, aux conférences, etc. Elle me permet aussi de me créer une bonne base de contacts pour avancer dans ce métier ». n À NOTER Pour être diplômés, les étudiants doivent, bien entendu, valider leur cursus mais aussi obtenir deux certifications professionnelles : la certification AMF validant un niveau de connaissances sur les marchés financiers et les bonnes pratiques et le certificat des Normes Professionnelles justifiant d’un niveau de connaissances du cadre de travail de l’auditeur et des bonnes pratiques. Mouna Messaoudi Redman Kareche