AMRAE - ATOUT RISK MANAGER

DOSSIER RENCONTRES AMRAE 2018 : L’INTELLIGENCE DES RISQUES POUR FRANCHIR DE NOUVEAUX CAPS ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE I N°16 I PRINTEMPS 2018 44 Michel Blanc, Ancien administrateur de l'AMRAE et précédent Risk Manager d’Arkema Autrement dit, les compétences comportementales sont devenues primordiales. Le Risk Manager ne doit pas hésiter à se former aux tech- niques de développement personnel et aux méthodes de négociation. « Il faut s’adapter à l’écosystème de l’entreprise et ne pas se focaliser seulement sur les risques opérationnels » insistait le Vice-Président de l’AMRAE. Il n’y pas que les petits sinistres matériels, le Risk Manager doit impérativement connaître les grands enjeux et la stratégie de l’en- treprise. « Aujourd’hui, il participe de plus en plus souvent à la stratégie, mais uniquement sur l’aspect risque d’exécution de cette stratégie. Il faut franchir une nouvelle étape et participer à l’élaboration de la stra- tégie » estimait-il. Dans les entreprises avec une stratégie de crois- sance externe, le Risk Manager doit ainsi parvenir à être associé aux due diligences. Lorsque l’entreprise envisage une nouvelle implanta- tion, consulter le Risk Manager doit devenir incontournable : c’est lors de ces prises de décision que commence véritablement le management des risques. L’AMRAE CONTINUE D’ŒUVRER POUR LA RECONNAISSANCE DU MÉTIER Depuis toujours, cherchant à promouvoir le Risk Management comme filière d’excellence, l’AMRAE déve- loppe des outils pour aider à la promotion du métier. Grâce au Baromètre du Risk Manager AMRAE, les Risk Managers disposent depuis 2009 d’un benchmark de leur fonction. Le référentiel métier permet quant à lui d’établir un socle commun pour tous les professionnels, et constitue un support utile pour communi- quer avec les responsables RH de l’entreprise. Par ailleurs, l’année passée, au terme de la grande réforme de la formation professionnelle, l’AMRAE a obtenu l’enregistrement du titre niveau 1 de Risk Manager au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles), avec une rétroactivité sur les formations suivies en 2014, 2015 et 2016. « C’est un grand pas pour la profession » se réjouit Gersende Menonville, Responsable d’AMRAE Formation. Au nombre des travaux à venir ? L’AMRAE va désormais s’atteler à l’évo- lution du référentiel. L'INDICATEUR DU COÛT DU RISQUE TRACE LENTEMENT SON CHEMIN DANS LES ENTREPRISES Il aura fallu quelques années pour que les entre- prises saisissent l’intérêt de l’indicateur du coût du risque au quotidien. Initié à l’AMRAE par Anne- Marie Fournier et Brigitte Bouquot il y a quelques années, cet indicateur avait pour objectif de donner à l'entreprise une vision interne sur l'ensemble de ses coûts de maîtrise des risques, à rapporter soit à ses fonds propres, soit à une autre référence comme le chiffre d'affaires, ou l'Ebit, etc. « Le calcul prend en compte non seulement le coût des assu- rances, mais aussi ceux de la prévention des risques et des frais de gestion externes (cour- tiers, avocats, experts, etc.) et internes (collaborateurs interve- nant dans la gestion globale des risques et des assurances) et le coût de l’auto-assurance (fran- chises, sinistres non assurés et coût des captives) » rappelle Michel Blanc, ancien administrateur de l'AMRAE et précédent Risk Manager d’Arkema, qui a animé l'atelier consacré au sujet, aux côtés de Helen Stack-Petit, Responsable des assurances de Nexans, de Jean-Pierre Pocholle, Corporate Risk Manager du Groupe Air Liquide, et de Renaud de Pressigny, Directeur Général de QBE France. Alors que le sujet pouvait sembler mineur dans le quoti- dien du Risk Manager, les intervenants ont réalisé, lors de la préparation de leur atelier que l'outil est aujourd'hui beaucoup plus répandu qu'il n'y paraît. « Certains Risk Managers ne font pas directe- ment référence à l'indicateur de l'AMRAE, mais beaucoup ont mis en place des outils de suivi fondés sur ce que l'Association avait proposé » indique Michel Blanc. Ainsi, des groupes comme Ipsen Pharma, EDF, Faurecia, Nexans ou Kering, l'utilisent ou ont mis en place des outils similaires. « Le premier avantage est d'élargir le cadre de discussion avec la Direction Générale : il n'y a pas que le budget d'assurance à prendre en compte dans le suivi des risques ! Ensuite cela permet de suivre les évolutions d'un an sur l'autre. Enfin, l'exercice lui-même permet de standardiser beaucoup de choses, et de prendre conscience de l'importance de certains coûts annexes », souligne Michel Blanc. Indicateur AMRAE Coûtde traitementdes risquesassurables U N O UTILDURISKMANAGER 80,BoulevardHaussmann75008PARIS Gersende Menonville, Responsable d’AMRAE Formation

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