ATOUTRISK N°15 HD
MÉTIER RISK MANAGER RÉSEAU INTERNATIONAL Même si le cyber ne fait pas encore l’objet d’un atelier particulier, il est constamment évoqué durant les rencontres et a constitué un thème important du dernier Risk Forum Meeting. L’intérêt du sujet est tel que l’association a aussi participé à la conférence Governance Risk and Control, que l’ECIIA a organisée en octobre 2016 à Stockholm. « Tous nos membres ont pu y participer, rappelle Niclas Nelson. C’est moins les sujets relatifs au contrôle in- terne lui-même qui peuvent être intéressants que les liens entre risque et gouvernance. » Même si le métier est jeune en Europe, les adhérents de la SWERMA ont une solide ex- périence. Certains ont plus de 30 ans dans le métier de la gestion assurantielle des risques. « C’est pourquoi nos séminaires sont un mo- ment très prisé pour les échanges car ils ac- cueillent des experts pointus, souligne Niclas Nelson. Ces membres qui ont déjà trois décen- nies d’expérience ont beaucoup à partager. » MIX MEDIA La SWERMA assure la promotion de ses actions à travers un site web et des mailings réguliers. La presse économique lui assure par ailleurs une visibilité auprès d’un lectorat élargi. Deux fois par an, l’hebdomadaire «Affärsvärlden » et le quotidien «Dagens Industri », deux pu- blications à large diffusion, consacrent un hors-série au Risk Management, offrant du même coup une tribune à la SWERMA. FORMER ACTIVEMENT AU MÉTIER ET RECRUTER DE NOUVEAUX ADHÉRENTS C’est l’agenda de l’association car nombre de ses membres actuels vont prendre leur retraite dans les années à venir. Construire l’image d’une profession et d’une carrière attractives auprès des étudiants reste cependant un dé- fi à relever. « Nous devons être plus ambitieux et promouvoir le Risk Management auprès de tous les étudiants, qu’ils étudient l’économie, le droit ou poursuivent des études d’ingénieur , estime Niclas Nelson. Nous devons leur dire que le Risk Management est un formidable moyen de conduire une carrière internationale et de dé- couvrir beaucoup de choses à travers le globe. » Même si bâtir une campagne de sensibilisation n’a rien de simple, Niclas Nelson estime pour- tant qu’il est possible de construire unmessage autour de quelques points clés ; « Nous avons trois messages à faire passer aux étudiants : le Risk Management est un travail à dimension internationale, un métier où ils apprendront en permanence et où il y a beaucoup d’action. Les gens qui restent assez longtemps dans ce mé- tier doivent affronter des catastrophes comme des incendies, des tremblements de terre ou des inondations. Face à de tels défis, les Risk Managers apportent une vraie contribution pour remettre les choses en état. » 20 % DE RISK MANAGERS DANS LE TOP MANAGEMENT Son énergie communicative, Niclas Nelson la puise dans une image idéale du Risk Manager. À ses yeux, il doit être au fait de chaque risque auquel est exposée une entreprise. Son modèle est un ancien Risk Manager de Statoil, la com- pagnie pétrolière norvégienne : « Il gérait aussi bien les risques liés aux fluctuations des prix des matières premières que ceux liés au matériel de forage. Il avait une connaissance étendue et ap- profondie des risques de l’entreprise. C’est vers cela que doit tendre un Risk Manager. » Cette vision étendue et précise des risques est en effet un atout clé pour accéder au top management mais aussi élargir l’influence des Risk Managers auprès des CFO, des CEO et des membres du Conseil d’administration. Une am- bition en passe de devenir rapidement réalité, assure Niclas Nelson. « Grâce à la diffusion des connaissances, la formation et l’intensification des échanges, nous approchons de cet objectif. Aujourd’hui, 15%à 20%des Risk Managers font déjà partie du top management des entreprises suédoises, ce qui est un taux supérieur à celui observé il y a 10 ans. » Pour accélérer le mouvement, la SWERMA a noué un partenariat avec la Stockholm School of Economics afin de proposer à ses membres un parcours leur permettant d’obtenir le Rimap, la certification présentée par FERMA. « Cela aidera les Risk Managers à accéder à des positions de top management », estime Niclas Nelson. Compte tenu de l’investissement né- cessaire, la SWERMA table sur 30 candidats pour cette première édition. Pour continuer à progresser, Niclas Nelson en appelle aussi à une évolution des attitudes. « Pour intégrer le top management, il faut appor- ter une contribution, mais aussi se montrer dé- terminé, précis et aborder les sujets de la bonne façon. C’est de cette façon que les autres mana- gers se mettront à écouter les Risk Managers. » S’OUVRIR SUR LA SCANDINAVIE Avant de se projeter plus avant, la SWERMA souhaite développer en 2018 la coopération avec les autres associations scandinaves de Risk Managers. « Je crois que ce serait vrai- ment très instructif de réunir nos confrères du Danemark, de Norvège, de Suède, de Finlande et aussi d’Islande », estime Niclas Nelson. Des échanges qui se révéleront aussi très fruc- tueux pour tous les Risk Managers des autres pays européens. «Aujourd’hui, 15 % à 20 % des Risk Managers font déjà partie du top management des entreprises suédoises, ce qui est un taux supérieur à celui observé il y a 10 ans. » ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE I N°15 I HIVER 2017/2018 51
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