ATOUTRISK N°15 HD

MÉTIER RISK MANAGER LES 1001 FACETTES DU RISK MANAGER DES PROFESSIONNELS QUI TÉMOIGNENT DE LEUR EXPÉRIENCE Selon Bruno Dunoyer de Segonzac, l’idée de faire intervenir des professionnels confrontés aux risques RH dans l’exercice de leur fonc- tion de Risk Manager est déterminante. « Avec Christophe Le Bars, notre idée était d'avoir une approche très pratique, avec du vécu. Les étudiants étaient visiblement très à l'écoute et très intéressés ». Une idée appréciée par ceux qui ont assisté au cours. « Le séminaire était franchement différent des autres. Nous avons eu accès à des intervenants de qualité et de profils très variés. J'ai appris beaucoup de nouveaux concepts que j'ai retrouvés par la suite en entre- prise, comme la cartographie des risques » raconte Chloé Bedarida, ancienne étudiante du Master. « Cela nous ouvre à d'autres domaines que les RH et nous amène à voir cettematière sous un autre angle. Par exemple, on devient capable d'envisager des sujets comme les passifs sociaux ou la sécurité des voyageurs aussi sous l'angle des risques » ajoute Chloé Bedarida. « Le séminaire permet de rencontrer des intervenants qui ne sont pas des professionnels des RHmais des personnes en prises avec des risques RH, ce qui ouvre largement l'horizon des possibles » confirme Wandrille Wallon. « J'ai trouvé que le lien entre Risk Management et RH était très intéressant. Le Risk Management a des préoccupations stra- tégiques, que nous sommes amenés à intégrer dans les RH » explique de son côté une autre diplômée du Master, Anaïs Gibert. Aujourd’hui Responsable du programme coaching team et relations écoles chez Vinci Construction France, Anaïs ajoute : « Même si je ne fais pas à proprement parler du Risk Management au quotidien, ce séminaire m'a ouvert l'esprit et m'a donné une méthodologie. D’une manière générale, dans mon travail, et dans ma vie, je prête davantage attention aux risques éventuels, et je les priorise s’il le faut ». UNE EXPÉRIENCE CONCLUANTE, TRANSPOSÉE AU MBA « Ce séminaire était extrêmement riche, et l’on en prend encore plus conscience avec quelques années de recul et d’expérience profession- nelle » conclut Anaïs Gibert. Pour Chloé Bedarida, le fait de choisir de suivre ce sémi- naire était aussi une très bonne idée. Et cela l’a même amenée à infléchir son parcours ! « Après six ans dans les RH, je travaille aujourd'hui dans les risques opérationnels à la Société Générale. Le séminaire m'a donné une curiosité particulière pour ce domaine et a contribué à cette évolution professionnelle » explique Chloé Bedarida. A l’issue du séminaire, les futurs profession- nels des RH ne sont pas des Risk Managers, mais de précieux alliés, avec qui travailler en bonne intelligence. « À la fin de l'année, les étudiants doivent être capables d'établir une cartographie des risques RH élémentaire, mais aussi de communiquer avec les Risk Managers » explique Christophe Le Bars. Ils deviennent ainsi professionnels des RH avertis des risques, voire des profes- sionnels des risques RH, comme Wandrille Wallon, qui explique : « de mon point de vue, ce séminaire a été particulièrement déter- minant puisqu'il m'a amené à mon métier actuel : je ne suis pas professionnel des RH, mais je travaille dans le conseil, sur les opéra- tions de M&A et des restructurations. Mon rôle est d'amener nos clients à évaluer tous les risques RH liés à une opération, bien au-delà du premier risque habituellement perçu, celui du processus de consultation des IRP ». Très positive pour les anciens étudiants, l’expé- rience menée pour le Master a été jugée assez concluante par Dauphine pour que l’Univer- sité décide de la transposer au MBA. « Pour ce diplôme, le format est différent, et le séminaire est obligatoire. Cette formation ayant pour objectif d'apporter aux étudiants une approche internationale qu'ils n'ont pas forcément auparavant, la formation aux risques RH se focalise sur le devoir de vigilance (duty of care) et les risques RH dans le cadre des fusions et acquisitions » indique Christophe Le Bars. « Le séminaire permet de rencontrer des intervenants qui ne sont pas des professionnels des RH mais des personnes en prises avec des risques RH, ce qui ouvre largement l'horizon des possibles. » Wandrille Wallon, consultant senior, Département Human Capital, Deloitte «Avec une approche RM, un DRH devrait prêter attention à tous les sujets traités en Comex, et pas seulement à ceux qui a priori le concernent. C'est à ce prix qu'il connaîtra bien la stratégie de l'entreprise et qu'il l'intégrera efficacement à la politique et à la gestion RH. » Bruno Dunoyer de Segonzac, consultant ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE I N°15 I HIVER 2017/2018 49