ATOUTRISK N°15 HD
À L’AFFICHE Le développement participatif d’Hydrao L’économie enPro V ous faites quoi pour ter notre business? " la question que pos hier au monde politiqu chefs d’entreprises réunis CPME des Bouches-du-Rh l’occasion de sa deux convention sur le thème "Cré’activité". Une journée sur mesure, afin de répo leursquestionsconcernant lutiondudroitdutravail,o leur faire rencontrer des taires de services, de pot partenaires…" Noussomm reux d’accueillir cette ma tion car ce sont lesentrepri vont nous aider à faire ba chômage ", soulignait Gér zay, vice-président en ch développement économi Conseil départemental, nairede laCPME (Conféd des petites et moyenne prises)notammentdans de l’Accélérateur de l’e Provence.Car,pourFran selin,présidentdelaCPM nomie se jouedans les ter rappelant que les 1240 d’un seul salarié " repr ÉCHOS D’ÉCO DISTINCTION LOGISTIQUE Le groupe M2I, dont l’usine de production est basée à Sa- lin-de-Giraud,vientderempor- ter leprestigieuxprixPierrePo- tier, qui récompense les inno- vationsenchimieen faveurdu développementdurable. Grâce à ses recherches, M2I amisaupointuneméthode in- novante de production de la phéromonepermettantdepro- téger les vignes de son plus dangereux "ravageur", le ver de la grappe, sans insecticides traditionnels. Le procédé, neutre pour l’environnement, consiste " à diffuser une odeur de phéromone femelle pour créer une confusion sexuelle et empêcher lemâled’identifier la femelle et de s’accoupler sur la parcelle traitée , explique Jo- hann Fournil, directeur de la communicationetdudévelop- pement chez M2I. Et si les pa- pillons ne s’accouplent pas, il n’y a pas de larves, et donc pas dedégâts sur lesbaies ." LaLobesia (nom choisipour ce produit) est déjà vendue en Amérique du Sud. L’Europe ayantundélaiadministratif in- compressible pour ce type de produit, il devrait être sur le marché fin2018 pour les agri- culteurs. En tout cas, ce prix prestigieux obtenu face aux mastodontes de la chimie fait la fierté de l’entreprise de Sa- lin." Celaprouveque l’onestca- pable d’innover, et que l’on est reconnu par nos pairs ", conclut JohannFournil. ChristopheVIAL Avec165000emplois tant ceux indirects, l’i sentequ’ilyparaîtenP Le préfet Pierre Darto seconde édition du "F main" qui s’est dérou première officielle, en toutde tourisme,cette a ici un potentiel de r quedesprojetsdu futu dérer qu’on peut bâti mentduprésentiel.L’i qu’ellecréede lariche Les participants au autrechose. Insistant d’innover pour résist rir de nouveaux ma poursatisfaireauxcri vironnement. Un ex semble: celui d’Alte d’effluents polluése hier être bientôt en injections de gaz c contiennent. Un i d’euros.Dans lemê danne met la derniè duire une alumine cer lestockag ede l’é La formation enalternance "Gestio d’Aix-Marseille, unique en France, lanceàpartirde janvieruncycleen collaborateurs des entreprises par mois.Depuis plusde30 ans, ledip té (DESU) Gestion des Opérations ses1900diplômésd’obtenirune t ravaillent dans une entreprise d ciens sontcadresen sixans.La for entreuniversitéetentreprise:31s M2I protège les vignes grâce aux phéromones CROISSANCE VERTE Un diplôme Retrouvez toutes les valeurs de la bourse sur notre site internet www.laprovence.com, rubrique « Économie-Bourse ». LA BOURSE jeudi 14 décembre 2017 Mercredi, après la clôture parisienne, la Ré- serve fédérale s’est montrée prudente dans sesanticipationsd’inflationetcelaapesésur ledollar.Jeudi,laBanquecentraleeuropéenne a annoncé un relèvement de ses prévisions d’inflation et de croissance pour la zone euro. Pour autant, la BCE juge nécessaire le maintiendesesmesuresdesoutienetcette précision a modéré les ardeurs de l’euro. Accor 41,935 - 0,19 + 18,36 AirLiquide 107,05 - 0,79 + 11,46 AirbusGrp 85,34 - 1,06 + 35,81 Arcelormittal 26,635 - 0,84 + 26,54 AtosSE 130,2 - 2,65 + 29,88 Axa 25,25 - 0,71 + 5,27 BNPParibas 63,49 - 1,35 + 4,86 Bouygues 44,04 - 0,83 + 29,36 CapGemini 98,96 - 0,17 + 23,47 Carrefour 17,52 - 1,49 - 23,46 CreditAgricole 14,335 - 1,24 + 21,69 Danone 70,73 - 0,53 + 17,49 Engie 14,47 - 1,57 + 19,39 EssilorIntl 112,5 + 0,31 + 4,80 Kering 388,65 + 0,39 + 82,21 LafargeHolcimLtd 45,135 - 1,20 - 9,58 Legrand 62,91 - 0,79 + 16,61 L'Oreal 186,45 - 0,88 + 7,53 LVMH 244,35 - 1,07 + 34,70 Michelin 120,8 - 1,15 + 14,29 Orange 14,575 - 0,55 + 0,97 PernodRicard 129,05 - 0,23 + 25,35 Peugeot 17,275 + 1,71 + 11,49 PublicisGroupe 57,42 - 0,38 - 12,40 Renault 85,05 + 0,22 + 0,64 Safran 85,83 - 2,03 + 25,45 Saint-Gobain 46,86 - 0,99 + 5,89 Sanofi 73,77 - 1,19 - 4,07 SchneiderElectric 70,66 + 0,06 + 6,88 SocieteGenerale 44,025 - 1,16 - 5,82 Sodexo 111,35 - 0,89 + 1,97 SolvaySA 116,35 - 0,30 + 4,49 STMicroelectr. 18,57 - 1,43 + 72,34 Technipfmc 23,79 - 1,69 - 28,45 Total 47,205 - 0,35 - 3,11 Unibail-Rodamco 211,1 - 1,56 - 6,90 Valeo 60,32 - 0,10 + 10,46 VeoliaEnviron. 20,845 - 0,38 + 28,87 Vinci 86,45 + 0,26 + 33,62 Vivendi 22,3 - 1,76 + 23,51 Valeurs Regionales Aquila 6,8 - 1,31 - 8,23 AvenirTelecom 0,22 - +450,00 CateringIntlSces 16,5 + 1,79 - 2,37 ChristianPotier - - + 0,77 CRCAMAlpesProv.99,6 - 1,45 + 20,00 CustomSolutions 6,48 - + 13,68 Digitech - - + 33,33 Dnxcorp 6,25 - + 19,73 Egide 2,19 - 0,91 - 15,81 EONMotors - - - 53,45 F.I.E.B.M. - - + 16,95 F.I.E.B.M.PF - - +105,18 Futu ren 1,13 - + 46,75 GlobalEcopower 3 - + 1,96 HighCo. 4,89 - 1,41 - 23,95 IDLogistic 137,9 - 1,18 + 2,15 InnatePharma 4,73 - 2,07 - 67,62 InsideSecure 2,57 + 0,39 + 2,39 MGInternational 3,37 + 4,01 +114,65 Naturex 87,81 - 1,34 + 3,31 NeocomMultimedia - - + 62,22 RaphaelMichel - - - 42,62 Smtpc 23,13 + 1,05 - 27,61 SpirCommunic. - - + 18,86 Supersonics 1,93 + 0,52 - 8,04 Technofirst 1,05 - - 27,59 TTI - - + 18,00 Lingot 34000 34010 Napoléon 204,9 204,9 Piece20Dollars 1125 1125 Piece10Dollars 560 560 Piece50Pesos 1296 1295 Souverain 252 252,8 Etats-UnisUSD 1,1774 1,1825 - 0,02 Royaume-UniGBP 0,8762 0,8815+ 0,26 JaponJPY 132,5325133,23 - 0,48 SuisseCHF 1,1658 1,1663 - 0,42 SICAV ET FCP Caissed'Epargne EcureuilActEurope 19 12/12/17 EcureuilInvest. 64,89 12/12/17 EcureuilObliEuroT 288,46 12/12/17 EcureuilObliEuroC 76,56 12/12/17 EcureuilProfil75 51,5 12/12/17 EcureuilProfil90 46,2 12/12/17 LCL LCLActionsEuro 165,68 12/12/17 LCLActionsFrance 278,79 12/12/17 CAC 40 5357,14ptsà-0,78% c Changes Marché de l’or Confrontation Libellé Dern. € var.veille var.31/12 Libellé Dern. € var.veille var.31/12 Libellé Dern. € Préc. € var.veille Libellé Dern. € Préc. € Libellé ValeurLiquidative datedeVL FrançoisAsselin (àgau de laCPME 13auxcôté JérémyBercoff. Co-fondateur de la société aixoise SuperSonic Ima- gine avec Jacques Souquet, et actuellement directeur scientifique et technolo- giquede l’entreprise, ilrece- vra ce soir le Prix Henri Fabre remispar l’Académie desSciences,LettresetArts deMarseille. L’institution entend de la sorte récompenser le cher- cheur pour ses travaux re- marquables sur l’élastogra- phie par ondes de cisaille- ment, technologie phare et de ruptureutiliséepar l’en- treprisequiproduitetcom- mercialise lesystèmed’ima- gerie Aixploreur dont une nouvelle version vient d’être mise sur le marché. La cérémonie aura lieu en fin d’après-midi au Palais duPharo,àMarseille. La CPM la vie d Le président de l hier, à la conven Achat / Vente p ièces or lingots www.cramp.fr 7,rueNazareth-AIX-EN-PROVENCE-0442382828 C.R.A.M.P Depuis1985-AgrééBanquedeFrance ORINVESTISSEMENT 727150 LaLobesia,quipermetde luttercontre leverde lagrappe,est produitedans l’usinedeSalin. / PHOTOV.FARINE INDUSTRIE Innove RISQUES LesRencontresde l’AmraeàMarseille L’Amrae (Association pour lemanagementdesrisques etdesassurancesde l’entre- prise), organisme profes- sionnel de référence des gestionnaires de risques et d’assurances qu’on nomme les "Risk Mana- gers", tiendra ses pro- chaines Rencontres à Mar- seilledu7au9 février2018. Une première pour la Cité phocéenne, qui doit la te- nue de cette manifestation sur son sol au fait que la Présidente de l’Amrae, Bri- gitte Bouquot, est née et a faitsesétudesàMarseille. ÉNERGIE Unepremièrepierre pourJupiter1000 Elle sera posée lundi à Fos enprésencedePierreTrou- vé,directeurdeGRTGazet Jean-Marc Forneri, pré- sident du directoire du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM). Le pro- totype qui doit être construitparGRTGaz,vise àutiliser lessurplusd’éner- gie verte pour produire de l’hydrogène qui sera en- suite combinée à du C02 d’origine industrielle pour produire du méthane vert viaunprocessusdemétha- nation. EMPLOI Paca7 e du baromètreJobijoba La région Paca se classe en 7 e positionaupalmarès des régions françaises avec 449772 offres d’emploi au cours de l’année 2017 se- lon le b aromètre Jobijo- ba.com. Marseille, Nice, Ai xToulonetAvignon sont les villes qui offrent le plus d’emplois. L’INNOVATION Hydrao, la start-up aujourd’hui grenobloise créée par un Aubagnais ex-ingénieur chez STMicroelectronics, Gabriel Della Monica, inven- teurde lapommededouche intelligente, financesondéveloppement grâce à des investissements "verts", illustrant de manière concrète lesobjectifsmisenavantpar leprésidentMacronau OnePlanetSum- mit le 12 décembre. Désormais labellisé "Financement Participatif pour laCroissanceVerte (FPCV)"par leministèrede laTransitionéco- logiqueetsolidaire,Hydraomèneactuellementunecollectede fonds participative ouverte jusqu’au 31 décembr e sur la plateforme Lita.co https://fr.lita.co/fr/projec ts/605-hydrao. / PHOTODR II MARSEILLE 17 Hautdepage Hautdepage LaTribunede l’assurance // décembre2017 // n°230 // unepublication LaPEsansdommage sortde l’ombre A près la vague d’annulations de spectaclesetde fermetures decommercesautourdes lieux desattaquesterroristesdeParis en2015,beaucoupd’entreprisesontdû faire faceàdesdommagesdirectsou indi- rectssansavoir lescouverturesadaptées. Faceà l’ampleurdespertesd’exploitation enregistréesà l’époque, l’Association fran- çaisede l’assurance (Afa)avaitdûmettre enplaceenurgenceun fondsd’aidede 1,2M€pour les commerçantsdeParis etSaint-Denis indirectement touchéset noncouverts.Pourtant, rienn’avraiment changésur lemarchéetcemalgréd’autres attaques. «Deuxansaprès lavagued’attaques terroristes, lesgarantiesn’ontpasvraiment bougé,notammentenassurancedommageset perted’exploitation.Même latarificationest restéeplutôtstable, indiqueun intermédiaire spécialisé. Enassuranceannulation, ilyaun assouplissementdumarchédepuisquelques mois.Les taux sontmoins compliquéset les assureursmoins tendus car lesattentatsde grandeampleurcommencentàdater.» Dans cemarché plutôt soft, l’o rede- meuresupérieureà lademande. «Lemar- ché terrorisme/violencespolitiquesdispose aujourd’huid'une capacité totalede3à 3,5Md$», selon ledernierétatdumarché assurancesIARD2017publiépar l’Amrae. L’Associationpour lemanagementdes risquesetdesassurancesde l'entreprise préciseque « lacapacitépour lesnouveaux produitsde typeperted'exploitation sans dommage està ce jourde100M$paropé- rationmais tendàaugmenter». FACILITÉDE500M€PARÉVÉNEMENT Enparallèle, lesassureurs sontdeplusen plusnombreux,avecprèsde35syndicatsdu Lloyd’set/oudecompagniesàproposerune couverturedurisqueterroriste. «Cemarché sedéveloppeenFranceavec […] desexpertises dédiéesàParis(AIG,AGCS,Chubb)», selon ladernièrenotede conjoncturedeSiaci SaintHonorequi indique, «unedizainede syndicatsduLloydsdeLondresbasésàParis ontmontéune facilité couvrant lesactesde terrorisme etde façon adhoc lesviolences politiques.Cette facilitéd’une capacitéde 500M€parévénementetenagrégatapour leaderBeazleyetHiscox». Si lemarchéresteextrêmement favorable auxacheteursdufaitd’uneo reabondante, ilreste «sensibleetenéquilibrefragile», selon Marsh. «Lasurvenanced’unévénementter- roriste/violencepolitiquesignificatifpourrait contribuerà ledéstabiliser et se traduirait parunepossibleaugmentationdes tauxde prime», indique lecourtierdanssondernier étatdumarché. «Malgrétout, lesassurésn’onttoujourspas pris consciencede lanécessitéde s’assurer. C’estunpeucomme lerisquedegrêle :tout le mondeapeurd’être impacté,maispersonne ne seprotège et en casde sinistre ce sont les aidespubliques, souvent insu santes,qui doiventprendre le relais», regrettede son côténotre intermédiaire. Deuxansaprès lesattentatsdeParis, lamenaceterroriste resteélevée.Côtéassurances, lesgarantiesdommagesetperte d’exploitationontpeuévoluéet,endépitde l’émergenced’offres dédiées,commercesetprofessionnelsduspectaclerestent trèspeucouverts. ParThierryGouby LatrèsfaibleexpositiondeCCRReà lasérie d'ouragansquiont impacté legolfeduMexique, enseptembre.Dequoidonnerdesvelléités dedéveloppementsur lazoneà lanouvelle filialedeCCR? 7M€ ENHAUSSE ENBAISSE Biendécidéàbétonnerseséquipes pour l’exercice2018,MarshFrancerenforce notamment lesfondationsdesondépartement construction.Pourcefaire, lecourtieremmené parFabriceDomange intégreradès le3 janvier unnouveaudirecteurdanssesmursen la personnedeFabricedeGelas,ex-directeur desassurancesdeBouygues immobilier,passé par ladirectiondesassurancesdeBouygues construction.Enapportantsapierreà l’édifice, cespécialistebienconnudumarchéaurapour missiondepérenniser labonnedynamique deMarshsurcesegment.Lecourtieraura d’ailleursfortàfaireen2018alorsqueplusieurs appelsd’offresgéantss’annoncentenmatière d’assuranceconstructionetquetout legrand courtageestdéjàsur la lignededépart. Marshbétonne laconstruction LECHIFFREDUMOIS Fauxdépart pourl’AMDM Unanàpeineaprèssonarrivéeauposte dedirecteurgénéraladjointde l’Assurance mutuelledesmotards (AMDM),Philippe Picardaprécipitammentquittéses fonctions. Unemauvaisenouvellepour lamutuelle spécialistedesdeux-rouesqui,amputée d’unDGAdepuis ledépartdeRémiGuibalfin 2013,avait recrutécetex-MACSFcomme dirigeanteffectifauxcôtésde l’historiquePDG Patrick Jacquot.Alorsque l’ACPR aété informéedecedépartsurprise, lamutuelle (96,1M€deCAen2016, 425salariés)quidoit rapidement retrouver uncopilote,a fait lechoixdumêmecabinet dechasseurde têtesqueceluisollicité pour le recrutementde...PhilippePicard. Au 1 er novembre2017, leFondsdegarantie desvictimesdesactesde terrorismeet d'autres infractions (FGTI)–voirÉtat-major p.62 – indiqueque2579victimes desattentatsdu 13novembre2015ont fait l’objetd’unepriseencharge.Parmielles, 785prochesdesvictimesdécédées, 576victimesblesséesphysiquement et 1218victimesblesséespsychiquement. Ducôtédesvictimes TERRORISME ENQUÊTE Hautdepage Hautdepage 12 LaTribunede l’assurance // septembre2017 // n°227 // unepublication réseauexterneAssurexGlobal, qu’ilavait contribuéàmettre surpieden1999,pourcréerson propreréseauinternationalavec lecourtierallemandFunket le courtieraméricainGallagher. Peuavant ledépartdeVerspie- ren,AssurexGlobalavaitperdu l’unde sesprincipauxparte- naires,HSBCcourtage,vendu àMarsh. «Avant,nousétionsdans lesgrandsprincipesetmaintenant nous sommesdans ledétailde la stratégie, résumeDominique Sizes. Notre forcede frappeest incomparablecarnous sommes chacunmembredu réseaudes autres,doncnouspouvonsnous présenterauxclientsàtrois,avec noschi resd’a airescumulés.Un réseau constituéenrouedevélo nepeutpas le faire car tous les membresne travaillentpas for- cémententreeux,voire sonten concurrence sur leur territoire national.» Les troispartenaires partagent lemêmeoutilde re- porting même sichacungarde son identitépropreenmatière deréseau.Desformationscom- munes sontégalementorgani- séespourmieuxmaîtriserun réseau commun constituéde 105partenaires.Actuellement, lamajoritédescomptesà l’im- portgérésparVespierenpro- vientdel’AllemandFunkmaisla croissancedeGallagheresttrès rapide(Verspierencontinuede gérerunepartd’importprove- nantde sonancien réseauex- terne). «Quandnousrecevonsun compteen import,nous sommes informésdespossibilitésdesatu- rationducompte», préciseCécile Gauer,directriceinternationale adjointechezVerspieren.Reste à savoircommentvontévoluer certainspartenairescotésdeces réseauxnon intégrésqui réa- lisentde forts investissements selonunestratégieélaboréeavec leursactionnaires.C’estlecasde GallaghermaisaussideLockton oudeJLT. DYNAMISERLERÉSEAU Enfin,ducôtédes réseauxnon intégrés–en « rouedevélo » selonDominiqueSizes– la ten- danceestàl’accueildenouveaux adhérentspourdynamiser le réseauetétendre l’influence internationale.Etc’estàParis, à l’automne, queVerlingue, membre fondateurdu réseau WBN,accueillera leprochain congrèsde son réseau interna- tional.Lorsdecesévénements, lesassureursviennentprésen- ter leursnouveautés, leursstra- tégies,etdes formations sont organisées à l’attntion des membres.Lesprofessionnels du réseauWBN,âgésdemoins de35ans,dispoentmêmede leurpropreassembléecrééeen 2013 :«TheYPGroup».Mais l’essentielsepasseenmargedes conférences,lorsquedescontacts sontnouésouenrichisdans le cadrederencontresentêteàtête. Ces réseauxpermettentaussià descourtiersdepluspetitetaille detrouverdescompétencesspé- cifiques,àl’imagedeThéorème quidisposededeuxcollabora- teurspourgérersesprogrammes internationaux(unequinzaine de comptes à l’export etune dizaineà l’import). «Ces trois dernièresannées,nousavonseu desdemandespourauditerdes contratsd’assurance, explique ainsiPierreMarchon. Donc,nous nousappuyons surnotreréseau externe,WingInsurance,carnous n’avonspas les capacités régle- mentairesen interne.» Unchoix destinéégalementàrassurersa clientèle. «Mêmesinousadaptons le choixdenospartenairesaux besoinsduclient,entouteindépen- dance,ilnousasembléimportant denousappuyer surun réseau internationalexterne car c’est ungagedesécuritépour leclient, précise-t-il. Etnousavonschoisi leréseauWingcar ilestcomposé departenairesde taille compa- rableàlanôtre.» Chaquetypede réseaus’adaptedoncàsontype d’entreprisesclientes,o rant dessolutionsàdescourtiersaux besoins similaires,et cesder- nièresannéessontmarquéespar unrenforcementdescaractéris- tiquespropresàchaqueréseau. Resteàs’adapterauxprochains défisdesprogrammesinternatio- naux,listésparlavice-présidente de l’Amrae,Anne-MarieFour- nier. «Lespointsd’amélioration pour lesannéesàvenirrésident dansledialoguedesoutilsclients, courtiersetassureurs, prévoit- elle. Ene et,un riskmanager doitactuellementsebranchersur deuxoutroisoutilspouravoirune vueglobalesursesprogrammes.» Puis,elle cite la concurrence quidevrait s’accentuer sur les programmes internationaux, ceux-cinepouvant resteraux mainsdesEuropéensetAmé- ricains. «Onverra sansdoute unassureurbaséenChineouau Japonproposerbientôtsespropres programmes internationaux», anticipe-t-elle. >> Selon ladernièreétudede l’Insee (2013),prèsde2500groupes français, horssecteurbancaire,contrôlent31000filialeshorsdeFrance,employant 4,7millionsdesalariésà l’étranger.Pour lesgrandsgroupes, lamoitiéde cesentreprises internationalessont implantéesdansplusde23pays, voiredansplusde75payspour lesplus internationalisésd’entreeux.Et leuractivitéprincipaleà l’étrangerdépassecelleréaliséedans l’Hexagone avec54%duchiffred’affaireset56%deseffectifs.Maiscedéploiement internationalconcerneaussienvironuntiersdesgroupesdetaille intermédiaireet4%despetits.Les31000filialesdesociétés françaises sontconcentréesà41%dans l’industrie,à34%dans lesserviceset à22%dans lecommerce.Côtéexport, l’étudede l’Inseepointequeparmi l’ensembledesgroupesprésents enFrance,toussecteursconfondus, 17%sontétrangers (avecunsièg esocialhorsdeFrance)et ils représentaient21%de l’emploide sgroupesenFranceen2010. ZOOMSUR Lesentreprisesfrançaises à l’international Le lancementde lasociétéOléa,reprenant lesactivitésd’Afrikassur,asouligné larecompositionrapidedesréseaux internationauxenAfrique(cf.notredossier spécialAfrique,LTAn°226).Lasociété,pilotéepardeuxanciensdeGrasSavoye etactuellementopérationnelleenCôted’IvoireetauBénin,chercheàatteindre unedimensionpanafricaineàhorizontroisans.Elletablesur larecomposition dumarchéencours,visiblecôtéassureurs, «avecdesacteurs locauxquise développent,desacteurs internationauxquiaffichentunestratégieaffirmée pour lecontinent,etd’autresquipréfèrent le statuquo », liste l’undesgérants OlivierDubois,et larecompositionquis’observeducôtédescourtiers.Les groupesdecourtageauxréseaux intégrésaffrontentdesdéfisconséquents suruncontinentdont les54paysaffichentdefortsdifférentielsenmatière d’équipement. «Lataillevariabledesmarchésseheurteàdesprincipesde fonctionnementquidoiventêtrehomogènesetalignéssurdes impératifsde groupe international», préciseOlivierDubois.Enfévrier,onapprenaitainsique lefondsCapitalworksavaitfait l’acquisitiondesbureauxd’AonenAfriquesub- saharienne.Marsh,desoncôté,s’appuiesur leréseauAscoma,nédesactivités africainesdeFaugère&Jutheau.Maiscesréseauxafricainssontdéstabilisés par l’intégrationdeGrasSavoyeauseindugroupeWillis,quitrustait jusque-là lemarchéafricainavec lecourtierAscoma.Laconcurrenced’Oléa,notamment soutenuparSiaciSaintHonore,pourrait lesameneràchercherdenouveaux investisseurset/oudenouveaux leviersdedéveloppement. FOCUSSUR Afrique,recompositionencours ARTWORK scale1 (220mm X 280mm pp) - La tribune de l'assurance - 2017 Laqualitédesprogrammesd'assurances contribue activement aux succèsdes entr prises MIEUXQUECOMPRENDRE, VOUSCOMPRENDRE * Golder&Partners : Enquêtesmenées tous les2 ans surunpa nel représentatifsde360 courtierset ana lysant laperformancede9Compagniesd’Assurance Assurancespour lesEntreprises - Liberty enFrance 5boulevardde laMadeleine 75001 Paris - T él 0153059059 - www.libertyspecialtymarkets.com 2011, 2013 , 2015 , 201 7 : Les courtiers confirment en risques d’entreprise * Liberty N° 1 pour la Qualité de Service REVUE DE PRESSE L'assurance cherche sesmarques http://www.tribune-assurance.fr/article/7492-l-assurance-cherche-ses-... 5 sur6 20/12/2017 à 17:35 L'assurance cherche sesmarques http://www.tribune-assurance.fr/article/7492-l-assurance-cherche-ses-... 4 sur6 20/12/2017 à 17:35 L'assurance cherche sesmarques http://www.tribune-assurance.fr/article/7492-l-assurance-cherche-ses-... 3 sur6 20/12/2017 à 17:35 L'assurance cherche sesmarques http://www.tribune-assurance.fr/article/7492-l-assurance-cherche-ses-... 2 sur6 20/12/2017 à 17:35 L'assurance cherche sesmarques http://www.tribune-assurance.fr /article/7492-l-assurance-cherche-ses-... 1 sur6 20/12/2017 à 17:35 JulieLeBolzer L egestionnairede flotteaplu- sieurs interlocuteursausein de l’organisation. Iln’estpas seulementen lienavec lesconduc- teursouavec ladirectiondes res- sourceshumaines.Le«riskmana- ger»compteégalementparmises partenaires. «Lagestionde flotte, c’estausside lagestiondesrisques» , pointePatrickLacroix,président de lacommissionautomobilede l’Associationpour lemanagement des risquesetdesassurancesde l’entreprise(Amrae),et«riskmana- ger »d’Idex.Comme touteautre menace, lesrisques inhérentsaux flottesautomobilespeuventêtre cartographiésetmodélisés.Cela mêmes’ilssontdenaturesdiverses… «Lepremier risque esthumain : rappelonsque, enFrance, le risque routierestlapremièrecausedemor- talitédans le cadredesaccidentsdu travail» , soulignePatrickLacroix. Leplussouvent, l’accidentsurvient lorsdes trajetsdomicile-travail- domicile,une routinequiconduit aumanquedevigilance.Sansaller jusqu’à la situationdramatique dudécèsducollaborateuroud’un tiers, l’incident routierpeut être lourddeconséquences :blessures physiques,maisaussipsychologi- quesduconducteur, immobilisa- tionde l’individucommeduvéhi- cule… «Unaccidentpeutamenerà uneaugmentationdes cotisations AT/MP» , indiquePatrickLacroix. Autre risque de taille, pour l’employeur cette fois : l’engage- mentde sa responsabilitépénale. «Suiteàunaccidentdelarouteimpli- quantun collaborateur, si l’inspec- teurdu travail constatequ’aucune démarchedepréventionn’aétémise enplace, laresponsabilitépénalede l’employeurpeutêtreengagéedans le cadrede la faute inexcusable » , rappellePatrickLacroix.En2014, legérantd’unesociétéde transport routieraétécondamnéàquatreans deprison,dontdeuxavec sursis : sonchauffeuravaitété impliqué dansunaccidentmortel.Al’inverse, uneentreprisequia lesmoyensde prouver lamiseenplaced’indica- teurssurlasinistralitéetdedisposi- tifsde sensibilisation,ouencore d’actionsenfaveurdeladiminution du risque,peutêtreexemptéede toute responsabilitéouêtre sanc- tionnéemoinslourdement. Lagestionde flotteautomobile impliqueaussisouventun risque financier,notammentenmatièrede contratsd’assurance. «Lorsquevous RISQUES/ Humain, financier,pénal, réputationnel…Le risque inhérentà lagestionde flotte estprotéiforme.Ainsi,ce sujet s’inviteaussià l’agendades « riskmanagers ». disposezd’une flotte conséquente, l’assurance tousrisquesestdifficile- mentsupportableen termesdecoût. Engénéral, lesorganisationss’assu- rentau tiers, cequi signifiequ’une grandepartiedesrisquesn’estpas couverte» ,prévientPatrickLacroix. Lespolitiquesdepréventionserévè- lentdoncessentiellespoursuppor- ter lescoûtsassociésaux risques routiers–cescoûtsétantdirects et indirects.Dans lapremièrecaté- gorie : l’augmentationduprixde l’assurance,parexemple.Dans la seconde : l’immobilisationduvéhi- cule,quisupposed’enlouerunautre, ouencorelecoûtderestitutionlors- que levéhiculeen location longue duréeestrenduenmauvaisétat. Desconséquences en termesd’image Enfin,un véhiculed’entreprise impliquédansunaccidentpeutéga- lementabîmer l’imagede l’entre- prise. «Lerisquederéputationn’est pasnégligeable.Siunaccidentgrave estmédiatisé,celaadesconséquences trèslourdespourl’entreprise.Celle-ci voitsonimageternieauprèsdugrand public,auprèsdesclients,auprèsdes collaborateurs…» détaillePatrick Lacroix.Danslecadredeleurpoliti- quederesponsabilitésocialeetenvi- ronnementale(RSE),deplusenplus desociétésexigentde leurspresta- tairesqu’ilsaientrecoursàuneflotte moinspolluanteetàdesconduc- teursresponsables. «Lesentreprises attendentun comportement exem- plairede lapartde leursprestatai- res» ,observePatrickLacroix. Une fois touscesrisques identi- fiés, l’employeurpeutetdoits’enga- ger activement en faveurde la prévention,de lasensibilisationet mêmedelaformation. «Lasystéma- tisationdelaformationàl’écopréven- tionestunbonmoyenderéduire la sinistralité.Tout comme le faitde communiquersurlecoûtdessinistres oud’organiserunentretienpost-sinis- treencasd’accident 100%responsa- bleavecleconducteurconcerné.Tout cequiestmisenœuvrepouraccultu- rerlescollaborateursaurisqueetdif- fuserlesbonnespratiques,parexem- pleà traversdescauseriessécurité,a des impactspositifs» , insistePatrick Lacroix.Ilprécisequelaresponsabi- lisationdesmembresdeséquipes est lapremière lignededéfense.Le législateura luiaussiœuvréence sens.Depuis le 1 er janvier, ladéla- tionestobligatoire : l’employeurest tenudedénonceruncollaborateur conducteur responsabled’une infractionauCodedelaroute. n Lagestiondeflotte estaussi unequestionde« riskmanagement » entrepriseestchargéede la livrai- son,chez leclient final,autrement dit leparticulier,de tous typesde colis,depuis lespaniersdesuper- marché jusqu’auxplateaux-repas enpassantparlesmédicaments. Dotéede3.000«moteurs»en propre,essentiellementdesVolks- wagenCaddy,T6etCrafter,ainsi qu’unequinzainedepoids lourds, la flottecompteà la foisdesvéhi- cules légersmono-température, parexemplepour lesdenréesali- mentaires,etdescamionsbiou tri-température, lorsqu’ils’agitde transporterdesproduitsdesanté. «Nousavons fait lechoix, ilyaune quinzained’années,d’êtreproprié- tairedenotre flotte,notamment enraisonde ladifficultéà trouver, chez les loueurs,desvéhiculescerti- fiés et agrééspar les sociétésde contrôle» ,pointeCharlesPierson, «riskmanager»chargédudossier assurances chezGroupeStar’s Service.Avecladirectiongénérale, ladirectiondesressourceshumai- nes, ledirecteurduparcautomo- bileet ledirecteurd’exploitation, ila travailléàune cartographie affinéedes risques inhérentsà la circulationdelaflotte. Coopération avec lesassureurs Outre le risque routier, le risque financier et les risquesRH, la société a consciencedu risque d’image. «Lamoitiédenosvéhicu- lesestmarquéeà l’effigiedeGroupe Star’sService,l’autremoitiéportant l’identitédesclients :noschauffeurs- livreurssontdoncsensibilisésaufait qu’ilsportent,euxaussi, laréputa- tiondenospartenaires», indique ArthurFerreira,responsablepré- ventiondesrisques.ChezGroupe Star’sService, lagestionde flotte faitégalement l’objetd’unecoopé- rationétroiteavec l’assureurde l’entreprise. «Depuisquenotre parcaprisdel’ampleur,ils’estrévélé nécessaired’identifier le schéma assurantiel leplusadaptéauxris- ques spécifiquesdenotreactivité» , expliqueCharlesPierson. Parmilesdispositifsmisenplace pourbudgéter auplusprès le dossier flotte, l’assureur transmet chaquemois lesdonnéesrelatives au suivide la sinistralité. «Cela nouspermetdedisposerd’unevision réelleetplus justedenotrerisque» , remarqueCharlesPierson.Autre outildéployéchezGroupeStar’s Service :unecarteessencepour chaquevéhiculeafindesuivreà la loupe laconsommationdecarbu- rant.D’iciàquelquesmois, lescol- laborateursaurontégalementà leurdispositionuneapplication mobilericheenconseilspratiques, parexemplesur la façond’établir unconstat. «C’estune thématique quiestabordéeen formation,mais onatendanceàoublierlesprérequis debase lorsd’unaccident» ,conclut ArthurFerreira.— J.L.B. Le rappeldu codede conduite n’estpasuneoption.Dès l’intégra- tiond’unnouveaucollaborateur, celui-cisuitune formation théori- qued’unejournée,assortiedetests sursimulateur,puis ilbénéficiede l’accompagnementd’un« tuteur» durantlerestedelasemaine.Ainsi, lechauffeur-livreurest-ilparfaite- mentopérationnelpourprendrela route.TelleestlapolitiquedeStar’s ServiceRetail, l’unedesquatre entitésduGroupeStar’sService (162millionsd’eurosde chiffre d’affaireset3.200collaborateurs). Spécialiséedanslalogistique,cette Avec50%descamions marquésà l’effigiede GroupeStar’sServiceet 50%portant les logosdes clients, lescollaborateurs conducteursontconscience qu’ils«véhiculent» l’image de leuremployeurmais aussicelledespartenaires. CommentGro peStar’sServicegèrelesrisques liésàuneflottede3.000véhiculesenpropre Leplussouvent, l’accidentsurvint lorsdes trajetsdomicile-travail-domicile,uneroutinequiconduitaumanquedevigilance. Shutterstock 10 //SPÉCIALFLOTTED'ENTREPRISE Mercredi8novembre2017 LesEchos Hautdepage Hautdepage ARTWORK scale1 (220mm X 280mm pp) - La tribune de l'assurance - 2017 Laqualitédesprogrammesd'assurances contribue activement aux succèsdes entreprises MIEUXQUECOMPRENDRE, VOUSCOMPRENDRE * Golder&Partners : Enquêtesmenées tous les2 ans surunpanel représentatifsde360 courtierset analysant laperformancede9Compagniesd’Assurance Assurancespour lesEntreprises -Liberty enFrance 5boulevardde laMadeleine 75001 Paris - Tél 0153059059 - www.libertyspecialtymarkets.com 2011, 2013 , 2015 , 201 7 : Les courtiers confirment en risques d’entreprise * Liberty N° 1 pour la Qualité de Service 11 Hautde page Hautdepage LaTribunede l’assurance // septembre2017 // n°227 // unepublication teurgénéraladjointducourtier Théorème,estbienplacépour comprendrecesdémarchesaprès avoirpassévingtanschezGras Savoye. Ilconfirme : « Ilnous arrivefréquemmentdeconserver pourunpaysdonnélepartenariat établiavecunréseau internatio- nal intégréetnousn’observons pasdeblocageparticulier.Ceque lesgrandscourtiersnesouhaitent pas,c’estqu’uncourtierpuissepas- serparunpointdonnépouravoir accèsàl’ensembleduréseau.» Du côtédugrandcourtage,qui juge cespratiquesmarginales, les réactions sontmitigées.Ainsi, LaurentBelhout (Aon) tientà préciser : «Clairement,notre réseau,pour lequel legroupea investi plusieurs centaines de millionsdedollars,n’estpasà louer.» ChezGrasSavoyeWillis TowersWatson,DenisBicheron ajouteunpeudenuance. «Pour desquestionsderesponsabilité, nouspréféronsutilisernotreré- seaumaislecourtageinternatio- nalrestebasé sur lerelationnel, doncnous sommesattentifsaux situationsparticulières», précise- t-il.Sacollègue,AnaïsNoël,res- ponsabledupôlecoordination internationale,chi recesexcep- tionsàmoinsde10 sur les300 programmesgérésdepuisParis. QuantàMagaliePhilippon,elle reconnaîtque les clients «ne mettentpas toujours leursœufs dans lemêmepanier» maispré- fèreciterl’exempledescaptives. «L’uned’ellespeutêtregéréepar uncourtier, leréseau internatio- nalparunautreetlesplacements paruntroisième», précise-t-elle. CHEFD’ORCHESTRE Faceàcettediversitéde solu- tions,enmatièredephysionomie duréseau,Anne-MarieFournier préciseque lecourtageestune a airedepersonnesetqu’un boninterlocuteurpeutsetrouver danslesréseauxintégréscomme dansdes réseauxnon intégrés. « Il s’agitavant toutd’un chef d’orchestrequicoordonnee ca- cementsonréseau.» Danslecadre desesfonctionsde riskmanager dugroupeKering,qui réalise unchi red’a airesde12Md€ (dont26%enAsie-Pacifiqueet 22%enAmériqueduNord),elle indiquechercheravant toutun réseauglobalquiluipermettede s’adresseràuneseulepersonne pourcommuniquerauprèsde 56paysplutôtquedemisersur « laflexibilitéduréseau.»Alors commentchoisirentre réseau intégréetnon intégré? «Lesré- seaux sedistinguentenmatière d’implantationsmaisausside rémunérations internes, précise HervéHoudardchezSiaciSaint Honore. Ilfautque lecourtieren localpuisseapporter lemeilleur serviceavecdoncune rémuné- rationà lahauteur.» Lorsqu’un courtieracceptede traiterun compteen import(soitunpro- gramme internationaldont la police master aéténégociéedans lepayshébergeantlesiègesocial dugroupe,pour lequel il faut appliquerunepolice locale), il est rémunérépour ce service etpour lagestionducompte. «Lepaysémetteurduprogramme dirigeetfaitappliquerunecharte qualitépourunniveaudeservice uniformeetadaptéauclient, pré- ciseLaurentBelhout. Leréseau est«incentivé»pourquelaqualité soitaurendez-vous.Nousyveil- lonschaque jour.» CULTURED’ENTREPRISE PourDominiqueSizes, respon- sabledesactivités internatio- nalesdugroupeVerspieren, le choixd’uneentrepriseenfaveur d’uncourtierau réseau intégré ounon intégrétiendraitdavan- tagede la tailleetde laculture de l’entreprise. «Jene suispas sûrque le réseau très structuré desgroupesde courtage inter- nationaux convienneà toutes lesentreprises,nique ces cour- tierssoientarméspourservirdes entreprisesdu middlemarket à l’international», indique-t-il avantdepréciseravoirdéjàreçu dessollicitationsdeclientsdeces groupesdecourtageinternatio- naux,désireuxdesedévelopper dansdespays jugésexotiqueset indiquantque leurcourtierne leuravaitpasproposéde solu- tionadaptée. «Lesgrandesentre- prises, soumisesaux impératifs de la compliance à l’méricaine lorsqu’ellese ectuentdes tran- sactionsendollars,sont liéesaux troispremierscourtiers interna- tionauxquirépondenttrèsbienà leursbesoins.Maiscertainsclients préfèrentqu’on s’intéresseaux risquesencourussur leterrain,et à lameilleurefaçonde lescouvrir au caspar cas», justifie-t-il.Et mêmeau seindes réseauxnon intégrés, ilpointeunegrande diversitéd’approcheentre les réseauxpyramidaux,d’unepart, quidécidentensembled’une stratégiedebusinessparzone géographiqueou risque,avec desengagementsprisentre les membres.Etd’autrepart, les réseauxqu’ildécriten « roue devélo»,avecuncentreadmi- nistratifquicoordonne lesrela- tionsentre lesadhérentsmais nefixepasd’objectifscommuns, ces structures rassemblantdes concurrentsau seinmêmede l’organisation.Lui-même est passédel’unàl’autredecesmo- dèles.Ainsi,en2011,lecourtier Verspierenachoisidequitter le >> Qu’est-cequ’unboncourtierenmatièredeprogrammes internationaux? Aujourd’hui, lemarchéde l’assuranceesttrèssoftdonc lapressionest moinssur lesprixquesur laqualitédes informationstransmisesauxfiliales etremontéesvers lamaisonmère.Lecourtieraunrôle fondamental enétantnosyeuxetnosoreillespartoutdans lemonde. Ildoitsavoir m’informersur lesparticularités locales,diffuser lesbonnespratiques assurantiellesauxfiliales,remarquer lessituationsanormalesettrier les informationspourremonter lespréoccupationscrucialesexprimées en local. Ildoitêtrecapabledem’alertersur lesmesuresdeprévention àmettreenplace,siuneusineesttrèsexposéeparexemple,ou,au contraire,comprendrequemalgréune implantationsurunezonesoumise auxtremblementsdeterre,mon installationestsuffisammentprotégée par lerespectdesnormesantisismiques.Encasdesinistre, jeneveuxpas simplementunchiffremais jesouhaitesavoircommentetpourquoi. Quelledifférence faites-vousentre lesréseaux intégrésetexternes? Lecourtageestuneaffairedepersonnesetunbon interlocuteurpeutse trouverdansdesréseaux intégréscommedansdesréseauxexternes. Il s’agitavanttoutd’unchefd’orchestrequicoordonneefficacementson réseau.Et lesmêmesquestionsseposentdanschaquecasdefigure : le réseauest-il justementrémunéré? lesoutilssont-ilsefficaces? Quelestvotrepremier impératifenmatièrededimensionnement? Laflexibilitéduréseaun’estpasceque j’attendsenpremier. Jepréfèreun réseauglobalquimepermettedem’adresseràuneseulepersonnepour communiquerauprèsde56pays. J’aibesoind’uncahierdeschargesétabli quim’assureque jen’auraipasdesoucide compliance. Enfin, jesouhaite unequalitédeserviceégaledanschaquepays. ProposrecueillisparH.-M.T. «Mapréférence vaau réseauglobal avec unseul interlo- cuteur pour56pays» vice-présidentede l’Amrae etrisk-managerdeKering (ex-PPR) 3QUESTIONSÀ DR ANNE
MARIEFOURNIER, ENQUÊTE Hautdepage Hautdepage 10 LaTribunede l’as surance // septembre2017 // n°227 // unepublication avoirune centainedefiliales, il n’apas forcémentde riskmana- ger ouderesponsable forméaux assurancesprésentdanschacune d’entreelles,doncildélèguedeplus enplusdemissionsaucourtier:en matièrede reporting, decentra- lisationdesdonnées,decommu- nicationetde sensibilisationà l’assuranceetaufonctionnement desprogrammes.» MARCHÉDURABLEMENTSOFT Cesdixdernièresannées, les courtiersontdoncmusclé leur jeu et se sont adaptés à des entreprises clientes en posi- tionde forcedansunmarché désormaisdurablement soft, hors risques spécifiques.Ainsi, en2007, l’équiped’uncourtier internationalcommeAonFrance ne comptaitque8 collabora- teurscontre22aujourd’huiet lesentreprisesa chaientdéjà leurvolontédemodelerà leur image leurapprochemondiale ens’adressantàplusieurscour- tiers.Ainsi,Lafargedécidaitde travaillerà la foisavecMarsh commecourtiercentraletavec le réseau intégré du groupe Aonpour l’international tandis qu’EDF faisaitdes infidélitésà MarshpourdésgnerEosRisk, réseauexternedeDiot,comme soninterlocuteurendommages à l’international.Depuis, lesré- seauxinternationauxontencore évolué.Les réseaux internesdegroupes multinationauxont renforcé leur force de frappeavecdes outils puissants et une coordina- tion renforcée, les réseaux externes cotésenBourseont définidesstratégies decroissanceassu- mées,d’autresréseauxexternes, conservantleurstructurenonpy- ramidale,ontcherchéàaccueillir chaqueannéedenouveauxpar- tenairespourdévelopper leur présenceinternationale,etenfin descourtiersontdéveloppéleur présence sur lesprogrammes internationauxtoutenassumant leurautonomieà l’égarddes réseaux.Lesentreprises,elles, sollicitentencoreparfoisplu- sieursinterlocuteursenfonction de leursbesoins. «Nousdevons prendreen compte le faitque le clientchoisitsonréseau.Celané- cessited’être soupleetflexible», insisteHervéHoudard,directeur généraldeSiaciSaintHonore. Ilestimeà25% lenombrede programmes inter- nationauxavecun réseau adapté en fonctiondessouhaits desclientsgéréspar sonéquipe interna- tionale. «Lesclients nepeuventpas for- cémentdemanderà leursfilialesdechan- gerdepartenaireou d’échangeravecplu- sieurs interlocuteursen fonction desbranchesconcernées», ajoute- t-il.SiaciSaintHonoretravaille depuis 1991 avec le groupe JLT, sortide soncapital lorsde l’entréedu fondsd’investisse- mentArdian.Lesdeuxcourtiers restent liésparunengagement pluriannuelde représentation réciproqueenFranceetàl’inter- national. Enparallèle,SiaciSaintHonore s’estrapprochéducourtieramé- ricainGallagher,dont leparte- nairefrançaisestVerspieren(une clausedepriorité lieGallagher etVerspieren).MaisSiaciSaint Honorepeutdoncaucasparcas conserver l’interlocuteurd’un destroispremierscourtiersmon- diauxougarderlesliensavecun réseauexternepourunefiliale donnée. «Nous faisonsdu sur- mesure,y compris sous l’angle des courtiers locaux choisis », indiquede soncôtéMarineLe- moine,gestionnaireproduction grands risques internationaux chezBessé,unautrecourtierqui s’appuieoccasionnellementsur leréseauGallagher. «Celanepose pasdeproblèmedetravailleravec leréseau intégréd’ungroupede courtagesurunpaysdonné,selon les souhaitsduclient, précise-t- elle. Pour les réseaux intégrés, nous sommesdes clientsdirects etnondesclients imposéspar le client lui-même,cequinousvaut deleurpartplusd’attentionetun meilleur service…même si cela peutsurprendre!» Cesur-mesure enmatièredecourtiers locaux concerneunclientsurtroischez Bessé.PierreMarchon,direc- >> Lesréseaux internesdegroupes multinationaux ont renforcé leur forcede frappe avec des outilspuissants etune coordination renforcée. FACEÀFACE Quelave nirpour lesréseauxdec ourtage internationaux? « Ilestenvisageablequ’à l’avenir lecourtagesescindeentre lesgroupesaux réseaux internationaux intégrésd’unepart,arméspour fairede lagestionde programmeavecdesoutilsmaturesetdéveloppésdans lemondeentier,et les structuresspécialiséesenconseilenassurance,d’autrepart.Parexemple,nous avonsdéveloppénospropresoutilsmaisnousnesouhaitonspasnousbaser uniquementsurcetteapprocheouproposerdessolutionsmarktingpackagées carnouspréféronsmettreenavantnotreconseil,notrematièregrise.Nous pensonsque l’attachementd’unclientàson réseauetàsesoutilsdegestionn’est pas incompatibleavec le faitdesolliciter lesservicesd’uncourtierconseilsur la conception, lastructurationet l’administrationdesonpland’assurancemondial.» chargédeclientèleBessémaritime et logistique « Ilestenvisageable que lecourtagesescinde entre lesgroupes internatio- nauxet lesstructures spécialiséesenconseil» «Jenecroispasàunescissionducourtageentre lesanimateursderéseaux d’unepartet lesspécialistesduconseild’autrepartcar ilyade laplacepourtout lemonde,avecuneapprochedeAàZ.D’autrepart, jenepensepasque lecadre uniformedesgrandsgroupesdecourtageauxréseaux intégrésconvienneà tout lemonde.C’estuneapproche indispensablepour lesentreprisescotéesqui ontdeforts impératifsde compliance vis-à-visdesrèglesaméricainesquand ilsréalisentdestransactionsendollars.Maisnosclientssontattentifsànotre agilitéetpréfèrentqu’ons’intéresseauxrisquesencourussur leterrainetà la meilleurefaçonde lescouvriraucaspascas.Noussommesréalistesenmatière de compliance avecdessolutionsadaptées,àuncoûtraisonnable.» responsabledesactivités interntionalesdugroupe Verspieren « Ilyade laplace pourtout lemonde, avecuneapproche deAàZ» DR DR DOMINIQUESIZES, JEANSTONESTREET, ENQUÊTE Hautdepage Hautdepage 8 LaTribunede l’assurance // septembre2017 // n°227 // unepublication ©Fotolia desPMEetETIréalisent plusde lamoitiéde leurchiffre d’affairesà l’international (ObservatoiredesPMEetETI2016,OpinionWay) 31000 filialesdessociétésfrançaises dutop2500sont implantées horsdeFranceetemploient 4,7millionsdesalariés (Insee) 27,9% desentreprisesdésireuses des’assurercontre lescyber- risques (enquête2013deChubb,ex-Ace, sur lesrisques internationaux) 29% 9 Hautdepage Hautdepage LaTribunede l’assurance // septembre2017 // n°227 // unepublication Sur quel réseau faut-il miser ? L es réseaux internatio- nauxdecourtage sont aucœurde lastratégie dedéveloppementdes entreprisesfrançaises,quienont besoinpour «réaliserdesécono- miesd’échelleetpoursécuriserles garanties», résumeAnne-Ma- rieFournier, riskmanager du groupeKering(ex-PPR)etvice- présidentedel’Amrae.C’estdonc égalementunenjeufortpour le développementdescourtiers. «La croissancedesentreprises françaisesvientessentiellement de leursopérationsà l’export,y comprispour lesplus françaises d’entreelscomme lescoopéra- tivesdans l’agroalimentaire», expliqueLaurentBelhout,direc- teurgénérald’AonRiskSolu- tions. «Audébutde l’expansion internationaledessociétés,nous étions faceàdegrandesmaisons mères installéesdansunnombre limitédepaysindustrialisésavec desfilialesdans lesautrespays surlesquelleslesiègeexerçaitplus oumoinsdecontrôle, rappellede soncôtéDenisBicheron,direc- teurgrandesentreprisesFrance chezGrasSavoyeWillisTowers Watson. Aujourd’hui,deplus enplusdegroupesdont le siège socialestenFrance réalisent la majoritéde leurchi red’a aires àl’étranger.» Lorsdeladernière étudede l’Inseesur laprésence internationaledesentreprises françaises, l’activitédesfiliales étrangèresdesgrandscomptes français représentait54%de leurchi red’a airesetmobili- sait56%dese ectifs, sachant quedesentreprisesde toutes taillessontconcernées.En2016, 36%desPMEetETIdéclaraient avoir réaliséunepartiede leu chi red’a airesà l’étranger,et 29%yavaient réaliséplusde lamoitiéde leursrevenus. «Les clientsveulentavoir lameilleure visibilitépossible sur lescoûtsen local,lesprimesetrémunérations associées, développeMagaliePhi- lippon,coordinatriceencharge de l’internationalchezMarh France. Ils souhaitentaussipro- fiterde lameilleureréactivitéd courtierenFranceetauprèsde sesfiliales.» AIDES INDISPENSABLES Denis Bicheron confirme : «Lesentreprises souhaitentun servicequasiidentiqueentr ur paysd’origineetceluide lersfi- liales.Lesobligationsd’émissions depolices locales fontaussides courtiers locauxdescourroiesde ParHaude-MarieThomas >> Lesdifférentesoptionsdéclinéespar lescourtiers pouraccompagner lesentreprisesdésireusesdemonter oudedévelopperunprogramme internationald’assurance restentmultiples.Etplusque jamais, lesclients sontenpositionde forcepourchoisir laconfiguration qui leursied lemieux. COURTAGEÀL'INTERNATIONAL 27,9% dsenteprisesdésiruses des’assurercontrelescyber- risqus (enquête2013deChubb,ex-Ace, su lesriques inter tionaux) annéedecréationduréseau Verspieren International, quicompteactuellement 105partenairesdans135pays 17% descapitauxassurésà l’étranger représentent35à40% desmontantsdesinistres (indicederésilienceFMGlobal) 2012 transmissionetdesaidesindispen- sablessurplacepour ladéclinai- sonde lapolitiquede riskmana- gement. » L’undesinterlocuteurs locauxdu réseauWillisTowers Watson,N’GninemanCoulibaly, enposteenCôted’Ivoireaprès avoirpasséplusieursannéesau Nigeria,enavulesconséquences concrètescesdernièresannées: «Nousavonsdesdemandesdeplus enplussophistiquées,comportant notammentuneremontéed'infor- mationsen tempsréel.» Depuis l’intégrationdeGrasSavoyeau seindugroupeWillisTowers Watson, ilaégalementaccèsà denouveauxgrandsclients,issus du legacy TowersWatson.Dans lesbureauxparisiensdugéant mondialducourtage,AnaïsNoël, responsabledupôlecoordina- tioninternationale,préciseàson tour : «Ungrandgroupeabeau BAROMÈTRE L’ARGUS DE L’ASSURANCE . N° 7529 . 3 novembre 2017 . argusdelassurance.com ■ Entre lamultiplicitédesexpériences terrain,des rencontres, desactivités traitéesetdesdéfis technologiques, lemétierd’ingénieur préventionexige,departsadiversité,unemiseàniveaupermanente. Traquer les risques en entreprises Acswell « J e suis tombée làunpeu par hasard. » Quand GéraldineRychel était étudiante,ellenepensaitpas tra- vailler en tantqu’ingénieurpré- vention. « Aprèsavoir obtenuun DUTenhygièneetsécuritéenviron nement, j’aisuiviunapprentissage en CFSA à Bourges au sein du groupe Soufflet.Monmaître de stagem’aditunjour:“Viens,jevais temontrerunautremétier.” Ilm’a présentéun ingénieurprévention. J’aitrouvéçatrèsintéressant.Ilpou vait visiter plusieurs entreprises avecdesactivités trèsdiversifiées. » À44ans,GéraldineRychelofficie chez l’assureur spécialiste des risquesd’entreprisesMSAmlin. Son travail consiste à visiter les entreprises assurées par sa compagniepour connaître leur activité, identifier les risques et les sécuriser. « Monmétier consiste notamment à faire des visitesde risques cheznos clients industriels.J’identifie lesdifférents typesd’exposition : risques incen die, vol,malveillance, cat’nat’, perted’exploitation,etc. » Savoirs’adapter L’ingénieurpréventiondoit être doué d’une grande capacité d’adaptation. « Je peux être un jourchezun fabricantdecharcu terie, le lendemain chezun fabri cant de palettes et le surlende main chez un fournisseur de dispositifsmédicaux. »Au total GéraldineRychel visite entre 40 et 60 entreprises par an. Ses interlocuteurs lesplus fréquents sont lesresponsablesdeproduc- tionetdemaintenance.« À l’issue demesvisites, jerédigeunrapport pourapporterun support techni queànossouscripteurs,quiabou tit à la rédaction d’un plan de prévention àdestinationde l’as suré. »Àmoinsqu’ellesne soient prévuesdans lescontrats, lespré- conisationsdeGéraldineRychel restent, la plupart du temps, à l’étatde recommandations. Aprèsseizeansdemétier, l’ingé- nieur prévention deMSAmlin affirmeque les entreprises sont deplusenplussensiblesà lapré- vention. « Je constatequ’il ya eu unevraieévolutiondans lesmen talités.Même lespetitesstructures s’intéressent aujourd’hui à la prévention,notammentdu faitde la réglementation et de leurs clients. » Depuis ses débuts, GéraldineRychelaaussivuévo- luer la technique. « Les systèmes sontdeplusenplusconnectés.On commenceà voir l’utilisationde drones pour l’expertise d’un in cendie. On utilise aussi des outilsde géolocalisation comme GoogleEarthquinouspermettent d’apprécier l’environnement avantmêmed’aller surplace. » Se formerencontinu Ledigitalet lesbouleversements technologiques changent ses méthodesde travailet l’obligent à se formercontinuellement. « Il fautvraiments’imposeruneveille technologique. Je lis des revues techniques, jemedocumente sur Internet et je suisdes formations via l’Amrae etCNPP. »À l’heure où les experts en assurance s’interrogent sur l’avenirde leur profession, Géraldine Rychel, elle, n’est pas inquiète. « Notre métier va continuer à évoluer. C’estévident.Mais jerestepersua dée qu’il y aura toujours besoin d’unepartd’humain. » ■ MathieuLehot 57 ingénieurprévention LesMissions Visiter lesentreprisespourcomprendre leuractivité, identifier les risques auxquelsellessontexposées et fournir les recommandations nécessairesàunebonneprotection. LeprofiL Formationd’ingénieurouéquivalent, bonnecompréhensiondesmécanismes de l’assurance,expérience ensouscriptiond’assurance. 17 lenombred’ingénieurspréventiondeMsAmlinen europe.ellessont2à travaillerpourMsAmlinFrance: GéraldineRycheletsandrineDessevres. [portrait –métier] GéraldineRychel, ingénieurprévention chezMSAmlinFrance. PEOPLE RÉPUTATION RISQUE ROUTIER INTERNATIONAL CAPTIVES ET PERTES D'EXPLOITATION ÉCO .fr LP/YANNFOREIX. SERVICE p.13à15 Lediagnostic dudocteur MichelCymes LUNDI 16OCTOBRE2017 NEPEUTÊTREVENDUSÉPARÉMENT COMMISSIONPARITAIREN°0120C85979 3pagesd’offres d’emploi LP/OLIVIERARANDEL. BIEN-ÊTREAUTRAVAIL p.7 AGRICULTURE p.8 Unebièrebioet sans gluten 100% française LP/ARN AUDDUMONTIER. LP/PHILIPPEDEPOULPIQUET. Lesprofessionnelsdu risque et leursclientsévoquent l’irruptiondesnouvelles menaces. PAGES2ET3. COMMENTASSUREURS ETENTREPRISESFONTFACE Intempéries, cyberattaques,terrorisme… twipe_ftp LEPARISIEN LUNDI16OCTOBRE2017 ÉCO 2 ÀLAUNE @L Parisi n_Eco merceetd’Industrie.Onvoitdeplus enplusd’entreprisesquianticipent les catastrophes naturelles. Elles fontundiagnosticdesrisques, engagentdestravauxpourdéplacer unepartiedu stock…Celaprofite auxcabinetsd’expertsquiembau- chentdes ingénieursprévention. Une intelligencedesrisquessedé- veloppe.Mais il restedu travail. Aprèssinistre,onconstateque25% desPME-PMIsont insuffisamment assurées. C.P. rifsdes autres clients en casde sinistre. Commentlesentreprises s’adaptent-ellespouranticiper? Ungrandgroupeemploiedesrisks managers.Dans lesannées1990, ils étaientunevingtaine.Aujourd’hui, ilssont 1000.Dans lesETI,c’est le rôledudirecteurfinancierouduse- crétairegénéral. Lespetitscommerçants,eux,sol- licitent un courtier, un expert- comptable, laChambredeCom- sansdommages.Trèspeud’assu- reurscouvrentcerisque.Despro- duitssur-mesuresontencoursde réalisation pour de gros clients. Malheureusement, iln’yapasd’of- frespécifiquepour lesPME-PMI. Lesprixaussiévoluent? Iln’y apasd’augmentationpour l’instantcar lesrisquessontbien ju- géset les assureurs sélectifs.En clair, ilsévitentd’assureruneentre- prisenonsécuriséeenzone inon- dablepournepasremonter les ta- ment réservésauxacteursdeni- ches.Aujourd’hui, des groupes commeAllianzetAXA rattrapent leur retard. Ilsont leportefeuille pouryrépondre.Encybersécurité, parexemple,dessolutionssonttes- tées selon lesbesoinsdechaque client. Etpourleclientquivoitsonchiffre d’affaireschuteraprèsunattentat àproximitédeson établissement? Onparledeperted’exploitation ADMINISTRATEUR de l’Association pour leManagement desRisquesetdesAs- surancesde l’Entrepri- se (AMRAE),Léopold Larios livresonanaly- se. Catastrophes, cyberattaques, terrorisme :commentévoluentles contratsd’assurancedes entreprisesdanscecontexte? Cesévénementsétaienthistorique- PROTECTION Pourminimiser l’expositiondesentreprisesaux risques liésaux intempériesetaux attaques informatiques, lescompagniesagitent lechiffonde laprévention. Inapplicablepour le terrorisme. r 400 C’est,enmilliardsde dollars,lecoût mondialdes cyberattaques (338,2Mds€) LP/YANNFOREIX. la réparationd’undommage. Aucuncontratn’obligeencoreà prendredesmesurespréventi- ves.Cen’estpasdans laculture française.Certainsassureursy songent.ChezGenerali,onen- visagedesmalusetdesbonus selon leniveaudesécuritéde l’entreprise faceauxcyberme- naces (antivirus, formationdes salariés…).Pour lessociétésex- poséesauxaléasclimatiques, des ingénieurspréventionsont sollicitésafinde réaménager, parexemple,sonentrepôt. Le terrorisme est àpart. Il n’estpasquestiondepréven- tion.Lesentreprisessontproté- géesparlaloi,laquelleobligeles assureursà les indemniserpar lebiaisdecontratsclassiques comme l’incendie. PAR VIRGINIEDEKERAUTEM ETCYRILPETER A près lechocpro- voquépar lesdé- gâts humains et matériels subis parlesentreprises lorsdesinistresdegrandeen- vergure,on s’interroge sur la réparationdesdommages et son coûtpour les assureurs. C’est fréquemment lecaspour lescatastrophes liéesaux in- tempéries,à l’instardesoura- gansquiontfrappé lesCaraïbes enseptembre. Àcesévénementss’ajoutent désormais lesattaques terro- risteset informatiques,moins prévisiblesmaisauxcoûts tout aussi élevés.Leprix àpayer après lescyberattaquesdans le mondeestactuellementestimé à400Mds$. Face à chacunde ces trois risquescroissants,assuréset assureurs s’organisent pour évaluernotamment l’exposi- tionde leurportefeuille. Ilsont alors recours aux actuaires pourmodéliser laprobabilité d’unrisqueàpartirdestatisti- ques. «Çamarche pour les phénomènesclimatiques,ex- pliqueDavidDubois,président de l’Institutdesactuaires,mais sur lamenace terroriste,c’est difficiledeprédireenobservant simplement lesactespassés.» Desscénariossontalorsdessi- nésàpartirde lieuxcommeLa Défenseou leStadedeFrance etselon lesheuresauxquelles l’impact financierserait leplus fort. PourDavidDubois,«quand le risqueévolue fortement, le prixdelacouverturedecelui-ci augmente.Cen’estpasseule- mentpourque l’assureur se fasseplusdemarge,maispour couvrir l’ensembledu sinis- tre». LESCLAUSESPOURRAIENT ÊTREMODIFIÉES Enplusde lamajorationdes primes, lesassureurspeuvent aussimodifier lesclausesdes contrats,ycomprisenintégrant descontraintesdeprévention. «C’est lameilleureprotection, notammentcontre lecyberris- que», insiste-t-il.Or, l’assuran- ceestvueuniquementcomme «25 %desPME-PMIsontinsuffisammentcouvertes» LéopoldLarios, de l’observatoiredesprimesetdesassurances DR. Budgetassurancedesentreprises: attentionàlaflambée Pas toujoursarméespour faire faceauxmultiples attaques informatiquesqui peuvent lesaffecter directementou indirectement,TPE-PMEet collectivités locales pourrontrecourir—comme lesparticulierset toute entreprise—dèscemardià cybermalveillance.gouv.fr . Cetteplate-forme les mettraenrelationavecdes prestatairesqui leur proposerontdessolutions adaptéessur labased’un diagnostic. V.K. Mobilisation faceauhacking Ledéchaînementdeséléments,comme iciàSaint-Martin, frappée par l’ouragan Irma, imposeauxentreprisesdeseprémunircontre cerisqueaccrupar ledérèglementclimatique. twipe_ftp ETAT DU MARCHÉ FaceauRisque n°536 octobre2017 11 BRIGITTEBOUQUOT, PRÉSIDENTEDEL’AMRAE «L’Amrae s’estpositionnée sur le risquenumérique dès ledébut.Nousœuvronspourque le riskmanager apporteaudirigeantune visionglobaledes risques dans l’entreprise, ycompris leur financement.Notre objectifestde leur transmettreuncadreau traversd’une cartographiedu risquenumériqueetdecoordonner le suivi deplansd’actionsdepréventionetprotection. Il fautpourcela investirdans la politiquedecyber sécuritéetdansdes relationscontractuelles lesplus robustes possiblesdans lecadrede l’entrepriseétendue.Toutes lesentreprises sont aujourd’huiconnectées.Lesoutils informatiquesdominentavec lespropres systèmesd’informationde l’entrepriseet les systèmesd’informationmétier. Onassisteàune transformationcyberde l’entreprise,c’estpourquoi le risque cyberestaujourd’huiun risqued’entreprise. » L’ANSSIETLADÉMARCHEAGILE L’Agencenationalede lasécuritédessystèmes d’informationparticipeactivementà faireconnaître le risquenumériqueauplusgrandnombre.Elleapublié unguide,soumisàcommentaire,sur l’intégrationde lasécuriténumériquedansunedémarcheAgileen partenariatavec laDinsic (Direction interministérielle dessystèmesd’informationetdecommunication).La démarcheAgile,deplusenplus favoriséepar les prescripteurs,estuneapprochequisecaractérise parunmodededéveloppement itératif (processus quise répète), incrémental,adaptatifet intégré, les activitésdeconceptionetdeproductionétant regroupéesàchaque itération. L’Anssi,avec leministèrede l’Intérieur,aégalement lancé le30mai2017à titreexpérimentalundispositif nationald’assistanceauxvictimesd’actesde cybermalveillance,Acyma (Actionscontre la malveillance),au traversde laplateforme cybermalveillance.gouv.fr. ASSURERSONRISQUECYBER Lacyberassuranceaémergéen France ilyaseulementquatreoucinq anscontrairementauxÉtats-Unisoù lemarchéestplusancien.Les attaques récentes tellesque WannaCryontapportéunecertaine curiositésur lesujetde lapartdes entreprisesetdesassureurs. «C’estunmarchéneuf.Lesoffres cyber sedéveloppentmême si tous lesassureursn’enproposentpas encore », souligneChristophe Delcamp,directeuradjointdes assurancesdebienset responsabilité à laFédération françaisedes assurances (FFA)quiaédité récemmentunguidedesensibilisation aux risquescyberàdestinationdes TPEetPME. Il resteencoredes améliorationsàapporterenmatièrede compréhensiondu risquenumérique, d’identificationdespersonnesà risqueetdessituationsdedépôtsde plainte. «Toutunécosystèmeesten trainde secréer », précise ChristopheDelcamp.Des partenariatsavecdes prestataires informatiques externes (Thalès, Dassault…)senouent lorsque lescompétences internessont insuffisantes. ChristopheDelcampconseille auxentreprisesde réaliserunaudit d’expositionau risquecyberpour déterminer lapertinenced’une couvertureassurantielle.La reprise et/ou lapoursuitede l’activitésera facilitéegrâceaux indemnités verséespar l’assureur.Ces attaquesobligent toute l’entreprise, quellequesoitsa taille,àmettreenplace unprocessusappropriéàce typede gestiondecrisepour lequelun accompagnementestnécessaire.Les chefsd’entreprisesdoiventseposer laquestion:quelestmonexposition au risquecyber? «C’estunenjeu vital pour l’entreprise », souligne ChristopheDelcamp.Cequeconfirme TimothéeCrespe,courtiercyber d’Aon,unesociétédecourtiers d’assurance,deconseilsengestion des risquesetde réassurance. «Pour lesentreprises, lespertesdedonnées critiques sontplus importantesque lespertesdebienscarellespeuvent causer l’arrêt totalde l’usine ». En 2016,Aonaacquis l’entreprise américaineStrozFriedberg spécialiséedans lagestiondu risque cyberpoursespécialisersur le marché. «Lemarchéde l’assurance cherchedes relaisdecroissance.Les branches traditionnelles sont structurellementà labaisse.Le risque cyber seplaceenpartiedans les couverturesRCoudommages.Mais beaucoupdequestions restentencore en suspens sur l’articulationdes polices traditionnellesavec lespolices cyber », souligne-t-il. Selonune récenteétude deLloydsBanking, unecyberattaquemondiale àgrandeéchellepourrait coûterplusde50Mds$, soit l’équivalentdespertes liéesàunecatastrophe naturelledegrandeampleur. C’est lemontant endollars despertesestimées à la suited’une violationdedonnées Leschiffres sontdonnés par l’entreprise finlandaise F-Securequi sebase sur les estimationsmoyennesde RandCorp pour lepremieret le Ponemon Institutepour le second. Entre 200 000 et 3,6 M ÉlodiePetit La cybersécuritédevientun sujet incontournablepour lesRiskmanagers mercredi20 septembre201711:35 412mots :WANSQUARE SelonlebaromètreduRiskmanager2017,lesliensdecesexpertsavec lesdirectionsgénéralesserenforcentd’annéeenannée.Lesspécialistes durisque s’adaptent auxnouveaux défis del’entreprise, comme la conformitéou la transformationdigitale. Lesrisquesévoluentetlespersonnesenchargedeleslimiters’adaptent. L’Amrae (Association de management des risques et des assurances de l'entreprise),enpartenariatavecPwC,adévoiléaujourd’huisonbaromètrebi- annuelsurlesRiskmanagers.Cedernieranalyseleprofil,lesmissions,laré- munérationainsiquelesperspectivesd’évolutionsdesmétiersliésàlages- tiondesrisques.LeRiskmanagerdoiteneffets’adapterauxnouveauxdéfisde l’entreprise, telsque lesenjeuxde conformitéou la transformationdigitale. Cebaromètreaétéconstruitàpartirdesrésultatsd’unquestionnairerensei- gnéparplusde270personnes.Lesexpertsayantrépondusontàmajoritédes hommes(55%),âgésd'aumoins46ans.Néanmoinsledocumentpréciseque laféminisationsepoursuitpuisquelesfemmesreprésententdésormais45% desrépondants(28%en2013).Parailleurs,lesprofessionnelssontgénérale- mentdiplômésendroit,commerce,gestion,économie,voireontdesprofils d’ingénieurs/scientifiques. SilesRiskmanagersseconcentrentavanttoutsurladiffusiondelaculture durisque,sonappréciationetsamaîtrise,ilsinterviennentégalementsurune largepalettederisques.Sontcités:lesrisquesopérationnels(91%),defraude (83%),decybersécurité(79%)etenvironnementaux(79%).«Anoterquecette année,lesrisquesdecybersécuritéfontleurentréedansletop3,dufaitno- tammentquelesRiskmanagerssontdeplusenplusimpliquésfaceàcessujets d’actualité»,soulignentlesauteurs.Laconformitéfaitainsiégalementpartie des sujetsquimontent (77%en2017 contre59%en2015). Enoutre,lesRisksmanagerssontprincipalementrattachésàladirectiongé- nérale(44%contre36%en2015)ouàladirectionfinancière.«Lesrelations aveclesdirectionsgénéralesserenforcentd’annéeenannéeetcesdernières sontàl’écoutedeleurRiskmanager»,précisel’étude.Néanmoins,lesexperts sontdemoinsenmoinsnombreuxàestimerdisposerd’unbudgetdefonction- nementsuffisant(58%contre77%en2015).Encequiconcerneleurfeuillede paie,cettedernièrerestestableà107keurospourlestopmanagerset84kpour lesnontop.Anoterquebienqu’endiminution,lesécartsdesalaireshommes/ femmespersistent (8%dedifférence). 1 LesEchos Jeudi19octobre2017 HIGH-TECH// 37 d’information(DSI)deGautier. Autremesuredeprévention, relativeauxPCportables :consigne a étédonnéeauxmembresdes équipesdenestockeraucunedata relativeaubusinesssurleurdisque dur. «Nous leurdemandonsd’utili- sersystématiquement leréseaucen- tralsur lequel ilspeuventseconnec- teroùetquand ils le souhaitent», préciseDavidSoulard.Résultat, s’ilssontdérobés, lessmartphones etordinateursnepeuvent livrer aucunsecret.Néanmoins,lesoutils technologiquesnepouvant rien contre le facteurhumain, l’ETI s’attache aussi à informer et à accompagnersesemployés. «La digitalisationsupposeune transfor- mationglobale,notammenten ter- mesdemanagement :c’estun ques- tiond’humain», estimeledirigeant. PROCÉDURES StanislasduGuerny — CorrespondantàRennes Pasde fanfaronnade chezAriad- next, jeuneentreprise technologi- quede lapériphérie rennaisepar- faitementconscienteque le risque zéron’existepas faceauxattaques digitales.Mais ce spécialistede l’identificationàdistance,quipeut, en quelquesminutes, vérifier l’authenticité,parexemple,d’une carted’identité reçuepar Internet, estdans l’obligationdeseprotéger deshackers et autrespiratages intempestifs.Parmi lespremières mesuresprisespar l’entreprise,qui travaillenotammentauquotidien avec lesbanquesen lignepour la validationdespiècesofficielles fourniespar lesclientsàdistance, ses « infrastructuresdetraitementet d’analyse sont séparéesdesautres ordinateursde lasociété.Leursenvi- ronnements sont totalementdiffé- rents et étanches » , indiqueMarc Norlain, le directeur général d’Ariadnext,qui réaliseunchiffre d’affaires annuelde 3millions d’euros.Deplus, lescollaborateurs quiontaccèsaux infrastructures informatiquesetdigitalesducœur demétierde lasociétésontclaire- ment identifiés. «On sait cequ’ils fontà toutmoment etpourquoi ils interviennent.La traçabilité est totale», continue ledirigeant.Et, pourmieuxsécurisersesdonnées, Ariadnext lesfaithébergerdansun datacenterextérieurultrasécurisé. Strictrespect de laprocédureécrite Quantaupersonnel, ilestenper- manencesensibiliséauxrisquesde cyberattaques.Des réunionssécu- ritéont lieu très régulièrementet, urtout,chacunest tenuderespec- ter lesprocédurespapier,quisont strictesetdontonnedoitpass’écar- Le télétravailet lenomadismesedéveloppant,Gautier ademandéàsessalariésden stockeraucunedata relativeaubusinesssur leurportable. Photo ImageSource/RÉA AVISD’EXPERT sensibilisésaufaitqu’ilsdoiventnous alerter immédiatement.Depuis l’usine,nousdésactivons la carte SIMet toutes les fnctions,etnous désintégrons lesdonnéescontenues dans l’appareil», expliqueNicola LeDaniel,ledirecteurdssystèmes «Echang ravecses pairsest important pour lesPMEet les ETI,carnous sommesmoins outillésque les grandsgroupes. » DAVIDSOULARD directeurgénéraldeGautier de communiquer.Ces crisesont illustré, de façon fulgurante, l’importancedesprocessussur les- quels le“riskmanager” travailleen transversaldepuisdes années, depuis lescartographies jusqu’à la communication vers lesparties prenantes. Il est fondamental aujourd’hui que les dirigeants mesurent leurexpositionaucyber- risque,mettentenplacedesplans d’actionsetunegouvernancespéci- fique,puis réalisent les investisse- mentsnécessaires,dont lamiseen placedecouverturesd’assurance. C’est laconditionde larésiliencede leurentrepriseet,demain,cellede sa valorisation.Ces dernières années, lemarchéde l’assurancea beaucoupprogressé sur le sujet, mais lacapacitéglobaleproposée resteencore loindurisquecumulé quepourraitreprésenterunévéne- ment cybermajeur : ilnous faut encore travailler, tantdans les entreprisesqu’auniveaudumar- ché,pourmieuxévalueret trouver des solutionsde couverturequi soientà lahauteurdece risqueen permanenteévolution.» — Proposrecueillispar CécileDesjardins *Associationfrançaisepour lemanage- mentdesrisquesetdesassurances. «Aucun risquenepeutêtreconsi- dérécomme“petit”,maisceuxliésà la sécuriténumériqueetauxatta- quescybersontdevenusunevraie préoccupation.Le cyber estun “méta-risque”qui touche toutes les fonctions, tous lesmétiers de l’entreprise : ilnécessiteuneprise deconsciencede lapartdesdiri- geants sur l’ensembledes impacts dece risque,ainsique leuraction pourarbitrerenfaveurdesinvestis- sements indispensablesà lagaran- tie des systèmes et à l’hygiène numériqueetpourrenforcerlasen- sibilisationet laresponsabilisation de tous lesemployés.Lesdernières attaques,auprintempseten juin, ontétéextrêmement sérieuseset l’onavu,pour lapremière fois,des entreprisesduCAC40contraintes LepointdevuedeBrigitteBouquot,présidentede l’Amrae*. «Lecyberestun“méta- risque”quitouchetousles métiersdel’entreprise» ElodiePetit JulieLeBolzer «Mobilier»vientdu latinmobilis («mobile»).Lemotconvientàdou- ble titreà la sociétéGautier :en effet,ceconcepteuret fabricantde meublesvendéen s’estparfaite- mentadaptéàl’èredusmartphone. Fondée en 1960, l’entreprisede taille intermédiaire (ETI)aentamé sadigitalisationvoilàunevingtaine d’années.Elles’estd’aborddotéede modulesd’échangededonnées informatisé (EDI),de systèmes d’informationcommerciale (SIC), puisd’unprogicieldegestion inté- gré (« enterprise resourceplan- ning»ouERP)et,enfin,d’un logi- cieldegestionde larelationclient (GRCou,enanglais,« customer relationshipmanagement»,CRM). Autantdedispositifs indispensa- blespourrestercompétitifdansun univers3.0…maispasinviolables. Desmesuresdeprotection «Lenomadismeetletélétravailsont dansl’airdutemps,nousnepouvons pas luttercontre.Maiscelanousa rendusméfiants...» confieDavid Soulard, ledirecteurgénéralde Gautier,neveudu fondateur.Ainsi l’ETI (qui réalise 130millions d’eurosde chiffred’affaires et emploie900 salariés) s’est-elle notammentéquipéed’unesolution deMobileDeviceManagement afindeprotégersesdonnéesencas deperteoudevold’un téléphone portable. «Lescollaborateurssont ter. « Ilestdangereuxdefaireunique- ment confianceauxmachines,au pare-feuetautressystèmes informa- tiquesdeprotection, évidemment indispensablesmaispas suffisants car ilsne sontpas toujours infailli- bles.»«Riennevaut lerespectde la procédure écrite», continueMarc Norlain.Unequarantainedecolla- borateursformentl’effectifd’Ariad- next,quiéplucheévidemment tou- tes les candidatures avant d’embaucher. «Dans les recrute- ments,onprivilégie lespersonnes déjàsensibiliséesàlacybersécurité.» Toujourspourlimiterlesrisques d’attaques,Ariadnextessaiedene pasconserverlesdonnéesenvoyées parsesclientspour traitement.La pièced’identité,une foisqu’elleest vérifiéeparseséquipes,est immé- diatementretournéeàsonexpédi- teur. «Lemeilleurmoyendeprotéger unedonnée estdenepas endispo- ser», insisteMarcNorlain. Enfortecroissance,Ariadnextva d’autantpluspoursuivresastraté- giedeprotectionqu’il s’apprêteà lancerlaplate-forme«MobileCon- nectetmoi»avec lacollaboration d’Orange.Déployé sur le serveur publicFranceConnect,cenouveau fournisseurd’identitépermettraà toutusager équipéd’un smart- phoneetdétenteurd’unforfaittélé- phoniquedecréeretd’utiliserune identitéauseinduservicepublicen ligneFranceConn ect, créé pour faciliter lesdémarches avec les administrations. n Lavigilancedetousles instantsd’Ariadnext Le spécialistede l’identifi- cationàdistanceaadopté unarsenaldemesures pour seprotéger,cequi exigeun strictrespect desprocédures. MarcNorlain,directeurgéné- raldAriadnext. PhotoAriadnext OUTILS Dèsqu’unnouveau logicielest déployéchezGautier,descibles clefs sont identifiéesen interne : acheteurspour l’ERP, commer- ciaux pour leCRM, etc. « Les métiersconcernéssontimpliquésen amont,dès l’expressiondesbesoins, puis ils testent lesdispositifs et en fontensuitelapromotionauprèsdes autres collaborateurs, tels des ambassadeurs», indiqueNicolas LeDaniel.Membred’unréseaude DSIvendéens, ilse tientau faitdes incidentsprégnantsetdesnou- veaux« firewalls» (pare-feu infor- matiques). «Echangeravecsespairs est importantpour lesPME et les ETI, car nous sommesmoins outillésque les grands groupes », pointeDavidSoulard.Ladémar- chedepréventiondes risques menée chezGautierporte ses fruits : l’entreprisea fait l’objet,à plusieursreprises,de tentativesde fraudeauprésident.Desattaques quiont,chaquefois,étédéjouées. n L’ETIGautier ’estdotée d’unlogicieldeMobile DeviceManagement Engagédansunedémarche dedigitalisation, le fabricantdemeublesmade inFranceGautiera intégré à sa stratégie lerisque cyber,notammenten matièredemobile. ` SUR LEWEB • «Descollaborateurs dotésd’unesolideculture du risqueconstituent la première lignededéfen- se » : troisquestionsà SébastienBiessy,directeur de l’activitéTalentchez Willis towerWatson. • Lesprofessionnels du risquesous tension • «Attentonà l’instabilité politiqueetéconomique » : lepointdevuedeJo Willaert,présidentdeFerma sur lesechos.fr/thema 10 FaceauRisque n°536 octobre2017 DOSSIER CYBER:LEDANGERVIENT-ILDEL’INTÉRIEUR? Cyber, cette vulnérabilité encore floue L ’union fait la force.Pour faire face au danger du numérique, cet adage prend tout son sens dans l’entreprise.Car les attaques sont de plus en plus massives et virulentes (WannaCry,Petya…).Les dif- férentes entreprises et fédérations professionnelles s’unissent,se regroupent et s’organisentpour trouverdes plansd’actionsefficacesetadaptésdans lebutde contrer les hackeurs et surtout d’anticiper des conséquences de cyberattaquesdésastreusespour l’entreprise. Le 27 juin 2017,Saint-Gobain est touché par la cybe- rattaquePetya.Résultats: l’impact sur l’année est évalué à une baisse des ventes de 250M€ et une perte d’ex- ploitation de 80M€.La cyberattaque a entraîné des indisponibilitésde systèmes informatiques etdes inter- ruptionsde la chaîne logistique.Ila falluprèsde 15 jours pour revenir àune situationnormale. Face à un risque émergent et brutal dont lesmesures de prévention et de protection sont ncre floues, faute de réglementation précise, les différents acteurs sont en phase de recherche.Cela ne devrait pas durer avec le règlement général pour la protection des données (RGPD) qui entre en vigueur enmai2018. Il oblige les entreprises ànotifier toute attaque auprèsde laCnil et à informer les clients en casdepertededonnées. n ValérieDobigny Lesenreprisescommencentàprendreconsciencede leurvulnérabilité au risquecyber.Et toutestàconstruire:anticipation,gestion,pland’actionset après-sinistre.L’État, les riskmanagerset lesassureurssemobilisentpour lesaider. POLYVALENCEENTRERISKMANAGEMENTETAUDIT INTERNE Le29 juin2017, laFerma (Fédérationdesassociations européennesde riskmanagement) et l’Eciia (Confédération européennedes institutsd’audit interne)ontprésentédevant le Parlementeuropéenunmodèlede gouvernancepourmieuxgérer le risquenumériqueenetreprise.Ce modèle reposesur la transversalité dedeux fonctionsclésde l’entreprise: les riskmanagerset lesauditeurs internes. PhilippeCotelle,vice-président de lacommissionCyber de l’Amrae,administrateur deFermaet riskmanagerd’Airbus DefenceandSpace,aparticipé augroupede travail pluridisciplinaire,composédesix riskmanagersetsixauditeurs internes,chargéde réfléchirà cettegouvernance. «Le risk manageret l’auditeur interneont tousdeuxdes fonctions transversales,cequiest particulièrementadaptéau risque cyberpouvantaffecter les différents servicesde l’entreprise. L’objectifde lagouvernanceestde donnerune visibilitéauxdirigeants sur l’expositionau risquecyberde l’entrepriseetdepouvoirallouer efficacementdes ressourcespour la réduireetdisposerde systèmes plus résilients.Ladigitalisation fait partiedumoteurd’expansionde l’entreprise, labonnegestion du risqueparticipeàprotéger cette valeur », expliquePhilippe Cotelle. Il fautégalements’assurer que la feuillede routesoitadaptée par rapportà lastructurede l’entreprise. Le risquecybercomporte trois aspects:outre le risque technique contre lequelunensemblede bonnespratiquesenmatière decybersécuritédoitêtre appliqué, il faut tenircompte de la réglementationetdu risque contractueletenfinde la dimensionstratégiquemétier propreàchaqueentreprise. « Il fautgouverner le risquecyber. Lesentreprisesdoivent s’emparer du sujet,mettreenplaceunplan globaletcohérentdeprévention etd’assurance », conclutPhilippe Cotelle. Pourcentage desentreprises victimes de cyber-fraudes (dont22% d’attaques au ransomware) EtudeEuler-Hermès2017 57% Zffoto/Fotolia.com Chany/Fotolia.com C YBE R Analyse Quand lecauchemar se fait réalité //P.36 | Outils L’ETIGautier s’estdotéed’un logicieldeMobileDeviceManagement //P.37 | Avisd’expert BrigitteBouquot,présidentde l’Amrae //P.37 | Solutions Comment leséditeursde logiciels fontévoluer leuroffre //P.38 | sensiblesqui sontprotégéespar le pare-feu », expliqueMichael Raggo,directeurduMobilelron SecurityLabs. Etcenesontpaslesseulesportes d’accèsauxdonnéessensiblesdes entreprises.« Toutobjetconnectéest une sourcepotentielled’intrusion», avertitElydeTravieso,présidentde lasociétéconseilensécuritéPhone- seréinstallerautomatiquementaprès unredémarragesystème», prévient Symantec. Au total,selonplusieursanalys- tes,un terminalmobiled’entre- prisesurdeuxseraitainsivulnéra- ble.« Laprésenced’unseulterminal corrompupeutintroduireunlogiciel malveillant sur le réseaud’entre- priseoupermettre levoldedonnées veillants conçuspournosoutils nomades secomptentdésormais parmilliers,quiutilisentsouventles applicationscommevecteurpour perturber le fonctionnementde l’appareiloucollecter lesdonnées personnellesdesutilisateursycom- prissesmotsdepasse.« Lesantivi- ruspeuvent lesdétecter,voire leséli- miner,maisbeaucoupparviennentà n’offrentaucunegarantiede confi- dentialité, prévient-elle. Dansde nombreuxpaysétrangers,quelque soit leurrégimepolitique, lescentres d’affairesetlesréseauxtéléphoniques sont surveillés.Dans certainspays, les chambresd’hôtelpeuvent être fouillées sansquevousvousenren- diez compte. » L’agence recom- mandeainsid’utiliserdepréférence dumatérielspécifiquementdestiné auxmissionsàl’étrangerquinedoi- ventconteniraucune information autrequecellesnécessaires,etdene pas leconnecteràson réseauune foisde retour sans l’avoirprécau- tionneusementnettoyéavecunanti- virus.« Assurez-vouségalementde changer tous vosmotsdepasse », insistel’agence. « Pendantlevoyage,prenezsoinde votrehygiènenumérique comme vousvouslavezlesmainspourpréve- nirunecontaminationbactérienne», conseilleElydeTravieso.Gare,par exemple,auxéchangesdedocu- ments.« EmportezuneclefUSBdes- tinéeàceséchangeset jetez-laaprès usage, conseillel’Anssi. Effacezaussi l’historiquedenavigationet lesdon- nées laisséesenmémoirecache,coo- kies,motdepassed’accèsaux sites Webet fichiers temporaires.» Etévi- tezde laisservosappareilsdans la chambred’hôtel, «mêmedansun coffre», recommandel’agence. n sec.Smartphones,maisaussitablet- tes,ordinateursportables,clefsUSB etbornesderechargementenlibre- servicesontdanssoncollimateur. « Beaucoupd’intrusionssefontàtra- vers lesaccèswi-fi gratuits, pour- suit-il. Cesontlespointsdefragilitéde lachaîneoùlasécuritéestàsonmini- mum.Lesattaquesquiysontperpé- tréesportentunnom : “man in the middle”, l’hommedumilieu,celuià quionfaitconfiance.» Atort… Unpasseportdeconseil auxvoyageurs Ilyaquelquessemaines,un joueur depokerprofessionnel imprudent s’estfaitdévalisersoncomptebitcoin dansungrandhôtelàBarcelone. Pluscouramment,cesontdesbre- vets,des formulessecrètesoudes dossiers commerciauxqui sont pillés,permettantàdesconcurrents d’enchériravecuneoffremieux-di- santepourremporterunmarché. « Lesconséquencespeuventsechiffrer àplusieursmillionsd’euros», insiste leprésidentdePhonesec. Pouréviter laplupartdespièges, l’Agencenationaledelasécuritédes systèmesd’information(Anssi)s’est fendued’un«passeportdeconseil auxvoyageurs»,oùelle listequel- quesconseilsdebonsens.« Sachez que lescybercafés, leshôtels, les lieux publics et lesbureauxdepassage PaulMolga — CorrespondantàMarseille A vec l’explosionde lamobi- lité, leshackersont trouvé leurnouveau terrainde chasse.Ilyadeuxans, lesanalystes deKindsightSecurityLabs révé- laientque15millionsdeterminaux étaient infectéspardes logiciels malveillants.Depuis,lephénomène s’estencoreamplifié.Ceprintemps, Nokia prévenait que la conta- minationavaitflambéde400%.Les donnéesrecueilliespar le fabricant concernaient 100millionsd’appa- reilsenEurope,enAmériquedu Nord, enAsie-Pacifique et au Moyen-Orient.81%desmobiles infectésétaientdesAndroïd–cequi estassez logiqueétantdonné les partsdemarchéde ce système d’exploitation –, 15% étaientdes WindowsPhone,et4%d’autrester- minaux,dont les iPhone, long- tempsréputés invulnérables. 50%des terminauxmobiles d’entreprisevulnrables Audébutde ladécennie,un logi- ciel espionbaptisé «XAgent » y faisait son apparition en exploi- tant les faillesprésentes sur les smartphonenondébridés,puis, quelquesmoisplustard,YiSpecter se faisaitconnaîtreenattaquant le systèmed’exploitation. Lagénéralisationde l’utilisation dessmartphonesetautres tablettes aen faitattiré lescybercriminels commedumiel.Les logicielsmal- ENJEUX/ Lenomadismeaouvertunebrèchedans lesystèmedeprotectiondesentreprises.Lespirates informatiquessedélectent.Quelquesoit lesecteurd’activité,adaptersesprocéduresetsesoutilsdevientunepriorité. Mobilité :letalond’Achille delacybersécurité A l’étranger, lesconnexionsdans lescybercafés, leshôtels, les lieuxpublicset lesbureauxdepassage devraientêtreproscrites,selon l ’Agencenationalede lasécuritédessystèmesd’information. PhotoChrisRatcliffe/Bloomberg «Laformationetlasensibilisationdoiventêtre uneprioritéstratéiquepourtouslesdirigeants» Proposrecueillispar PaulMolga 1 Lemondeéconomique estdeplusenplusvictime decyberattaques.Lesentrepri- sesont-ellespris lamesure réelledesproblèmesque pose lenomadisme ? Comme l’économie légale, lacrimi- nalités’adapteaussiauxnouveaux mondesnumériques. Il fautdonc s’attendreaujourd’huiàdesattaques croissantesennombreetensophis- tication,auxconséquencesgraves. Nousdevonsnousypréparer tanti- ciperpourseprotéger.Je lerépète souvent : lameilleuredéfensereste ladéfense.Lesujetestextrêmement sensiblepournotresécuriténatio- nalemaisaussipournotreécono- miecarcequiestenjeuaujourd’hui, c’estaussi laperformancecommer- cialedesentreprises :deplusenplus d’attaquesontpourobjet l’espion- nage industrielorganisépourvoler de l’information technique,com- mercialeet stratégique.Lesdiri- geantssontdoncnaturellementdes ciblesprivilégiéespour lesatta- quants.Sidesconcurrentsrempor- tentsystématiquementdesmarchés auxquelsvous,entrepreeurs,avez répondu,celadoitvousalerter.La sécuritédunumériqueest l’affaire desdécideurs. 2 Commentdémarrer danscedomaine ? Lapremièrechoseàfairec’estdes’y intéresser.Ilfautseposerdesques- tionssur lesrisqueset lesmenaces. Cemoisd’octobreest lemoiseuro- péende la cybersécurité rythmé parunesériedemessagesdestinés auxprofessionnelsetauxentrepri- ses.Notreambitionestdecréerun cyberespaceeuropéensûr,stableet ouvert.Etcen’estpasqu’uneques- tion technique : très souvent, les attaques informatiques sont ren- duespossiblesàcaused’uneerreur humaine.La formationet lasensi- bilisationdoiventdonc êtreune priorité stratégiquepour tous les dirigeants. Il faut que chacun devienne acteur de la sécurité numérique. 3 Commentconcrètement passerauxactessur les problématiquesdemobilité? En sebasant sur l’expérience et l’analysededifférents scénarios, l’Anssiaéditéunesériede21recom- mandations quipermettentde sécuriseraumieux l’emploides appareilsmobilesdans sonenvi- ronnementprofessionnel.Beau- coupsontdesmesuresdebonsens : commeactiverleverrouillageauto- matiqueduterminalaprès5minu- tesmaximum,limiterlenombrede tentativesdedéverrouillage et configureruneffacementautoma- tiqueaprèsuncertainnombrede tentativesayantéchoué.Lerespon- sabledes systèmesd’information doitaussiveilleràmettrerégulière- mentà jour lesapplicatifset lesys- tèmed’exploitationpour intégrer lescorrectifsdesécuritéet installer descanauxchiffréspourassurer la confidentialitédeséchanges. n DR • 3QUESTIONSÀ… GUILLAUMEPOUPARD Directeurgénéralde l’Agence nationalede la sécuritédes systèmesd’information (Anssi) SPÉCIAL JEUDI19OCTOBRE2017 LESECHOS.FR/ HIGH-TECH Le baromètre affiche ses pressions, le marché ses douceurs durables, les captives pointent déjà leur nez, la perte d'exploitation sans dommage prend ses marques. La réputation est toujours un risque complexe à appréhender et à garantir. Avant d partir à l'international, le Risk Manager aura choisi ses réseaux et programmes internationaux. La mobilité est de mise : d'une entreprise à une autre ou sur la route, à condition de bien prévenir ses risques. Mais la route mène à bon port : celui de Marseill . AU 20 DÉCEMBRE 2017 ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE I N°15 I HIVER 2017/2018 42 N o 7489 Marseille Vendredi15décembre2017 ’:HIMKNA=[UVWUU:?b@c@l@f@k" 020306 -1215- 1,20 E -0 ’: " Laurent Gerra, inimitable / PHOTOAFP ONAVUAUDÔME LaurentGerraaprésentéhier,avec son orchestreetdevantunpublic conquis, un spectaclequipasseen revue toutes les célébritésde la télévision. P.2 LaChambre régionaledescomptesdénonce lecoûtdespoubellesà LaCh o Marseille: jusqu’à50 ¤ parhabitantcontre35 ¤ auplannational i n 3 P.8 + / PHOTOBRUNOSOUILLARD / PHOTOVALÉRIEVREL Collisionentre unTERetuncar: aumoinsquatre enfantsmorts P.VI 806836 OUVERT ! 15QUAIDERIVENEUVE-MARSEILLEVIEUXPORT Nos si chers hers déchets éc Vossorties duweek-end 4pagesdans ce journal FOOTBALL LAVISTE (15 e arrondissement) À8ans ils’enfuitd l’école, lapolicedéclenche l’alerte P.4 790177 Parpitié, relookez-moi cetypeenrouge OUVERTURE EXCEPTIONNELLE DIMANCHE17DÉCEMBRE DE10HÀ19H 805460 MÉTROPOLE Lebudget2018voté dans ladouleur P.5 COMMERCES 5milliardspoursauver lescentres-villes P.IV Faut-ilbannir lesmobiles descollèges? Leministrede l’Éducationnationale aannoncé l’interdictiondesportables dès larentrée2018.L’applicationde la mesure interroge."LaProvence" ouvre ledébat P.12 L’assistancevidéo arriveenLigue1 P.32 Pouren finir avec le je-m’en-foutisme ParFranz-OlivierGIESBERT Faut-il vraiment réinventer l’Éducation nationale? Des an- nées de je-m’en-foutisme -il n’y apas d’autresmots- ont dégra- dé l’école et lemétier d’ensei- gnant, souvent considéré comme un supplétif du parent d’élève, au service de l’en- fant-roi. Est arrivé Jean-Michel Blan- quer, leministre de l’Éducation nationale,grand connaisseurde l’école, qui lance des flopées de réformespourrenforcer l’autori- tédesprofesseurset revaloriser laconditionenseignante, lader- nièremesureétant l’interdiction des portables dans les collèges dès la rentrée2018.Certainspa- rents ronchonnent déjà à l’idée de ne plus pouvoir joindre leurs enfants à l’avenir. Mais peuvent-ils nous assurer que leur progéniture répond à leurs appels téléphoniques? Et com- ment faisait-onavant? Lire lasuitepage III L’ÉDITO
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