ATOUT RISK MANAGER N°34

ATOUT RISK MANAGER N°34 I AUTOMNE 2022 62 Actualités de l’Amrae - Conférence L’associationnord-américaineWeather riskmanagement organisait finseptembre àParis une journéed’étude sur l’assuranceparamétrique, avec le concours de DescartesUnderwriting, start-up françaised'assuranceparamétrique. Paramétrique peut-il rimer avec risque climatique? La Weather Risk Management Association développe à destination des entreprises une culturedurisquemétéorologiqueet climatique etdesoutils techniques, réglementairesetfinanciers pour accompagner les entreprises dans la gestion de ce risque. Dans cette journée d’étude, la parole du risk management était directe. Oliver Wild (président de l'Amrae), Julia Graham (présidente d’Airmic, l'équivalent de l'Amrae outre-Manche) et Rosalie André (membreduFermasustainabilitycommittee et administratrice de l’association néerlandaise Narim) ont exposé à un public principalement composédecourtiersetd’assureurs, leurapproche de la question, dans du débat modéré par Cyrille de Montgolfier, président de WTW France. Plus de pédagogie Outre-Manche, l’assurance paramétrique est regardée de loin. Julia Graham a présenté les résultats d’une enquête menée en septembre auprès des adhérents de Narim, et… le risque climatique n’arrive qu’en huitième préoccupation des répondants. Pour 76 % d’entre eux, le principal sujet de préoccupation, c’est l’inadéquation actuelle des polices dommages auxbiens, avec arrêt d’activité. Manque de capacité, exclusions, franchises, hausse des taux, disparition des garanties, perte d’exploitation sans dommage. «C’est unprincipe très séduisant sur lepapiermais difficile à vendre à nos directeurs financiers», a expliquéensubstanceRosalieAndré. Latarification est liée à une modélisation qui reste encore très incertaine,mêmepour les risques climatiques. Les taux sont élevés, les champs d’application encore trop restreints, la prime attaque directement le compte de résultat sans la matérialité qui les rassure. Il y ade fortesmargesdeprogressionpour convaincre, a-t-elle exposé. Seulement 4%des répondants ont acheté ce type de couverture, et plus de 30 % ne l’ont pas considéré du tout. Dépasser le risque climatique « Nous sommesheureuxd’avoir ànotredisposition des outils complémentaires de financement des risques», a rappelé le président de l’Amrae. Ils doivent s’inscriredans unedoubledimension, a-t-il énoncé. D’abord lamiseen commundes données et modèles entre assureurs et entreprise pour que cette dernière puisse bâtir ses propres modèles. Puis la temporalité : l’exécution d’une stratégie paramétrique se conduit sur le court, moyen et long terme. La dimension de service de l’assureur dans ce partenariat doit s'aligner sur cette durée. «Sur le risqueclimatique, l’assuranceparamétrique peut répondre à des besoins, mais n’oublions pas notre responsabilité d’accompagner nos entreprises sur le chemin de la décarbonation et sur des investissementsmassifs enpréventiondes risques. Si le paramétrique a l’intelligence de la couverture d’autres risques, dans de solides conditions d’efficacitéprix, notre communauté se l’appropriera facilement », a conclu le président de l’Amrae. n De gauche à droite : Cyrille de Montgolfier (WTW France), Julia Graham (Airmic), Rosalie André (Ferma, Narim) et Oliver Wild (Amrae). Soyez pédagogues!, a lancé Rosalie André (Ferma, Narim). Julia Graham (Airmic) a exposé les doutes de ses adhérents. «De nouvelles solutions de financements des risques, fiables et à la tarification adaptée sont les bienvenues.» Oliver Wild, président de l’Amrae.

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