ATOUT RISK MANAGER N°32

ATOUT RISK MANAGER N°32 I PRINTEMPS 2022 64 À l’affiche Revue de presse De nouvelles plumes et de nouveaux médias se sont joints aux spécialistes qui ont couvert les 29e Rencontres. Le risque informatique et climatique occupent toujours l’actualité du métier, métier mis en valeur de plus en plus souvent, sous toutes ses facettes et avec ses nouveaux visages. Les répercussions de la guerre en Ukraine sur l’assurance trouvent écho dans la presse. 1,30€ HEBDOMADAIRED’INFORMATION -48,ruePont-Mortain-BP92089-14102LISIEUXCedex-Tél.0231485390.-Fax.0231610176- e.mail:eveil.lisieux@publihebdos.fr Mercredi 2 février 2022 - N° 2661 Avec l’application actu, retrouvez l’info locale près de chez vous ! ApplicAtion grAtuite disponible dès mAintenAnt pour Android et ios Les dernières actus en temps réel toutes les rubriques d’actu, du national au local : société, Faits-divers, sport, economie, politique, loisirs, lifestyle… Accédez à plus de 100 journaux locaux personnalisez votre contenu et retrouvez l’info de vos villes favorites. Gérez vos notifications et soyez alertés en cas d’actualité importante. Parcourez les articles les plus consultés la rédaction de L’Eveil de Lisieux vous informe en temps réel sur l’application actu de tout ce qui se passe dans le pays d’Auge. Agression sexuelle dans le train : un an de prison Page 7 Lisieux LISIEUX Benjamin Fenêtre met son humour au service de Cauet CARTE SCOLAIRE Les ouvertures et fermetures de classe prévues Page 3 Retour de la patinoire à Lisieux Des vacances sur la glace La patinoire fait son retour dans le centre-ville de Lisieux pendant les vacances scolaires de février. Un retour attendu, puisque la dernière fois remonte à 2019, l’événement ayant été annulé l’année dernière à cause du Covid. Page 26 LISIEUX Le maire évoque les gros dossiers Page 14 AGGLOMÉRATION Le président parle des projets Page 15 Page 12 Calvados infos L’ÉVEIL DE LISIEUX MERCREDI 2 FÉVRIER 2022 actu.fr/l-eveil-de-lisieux 10 Caen. nouveau CHU : voici où en est le chantier, et ce qu’il res te à faire Le chantier de la reconst ruction du CHU de Caen, dont les futurs bâtiments accueilleront leurs premiers patients en 2026, s e poursuit en ce début d’année 2022. On fait le point. C’est l’un des plus gros chantiers en cours en Normandie. De ceux qui en coulisses, ont mis des années à accoucher d’un plan. Et voilà qu’en ce début d’année, les premiers bâtiments du futur CHU de Caen sont déjà bien visibles. Nombreux sont d’ailleurs les usagers de la route départementale 60, celle qui relie Caen à Biéville-Beuville, puis à Lion-sur-Mer, à s’interroger sur le futur usage de ses nouveaux édifices qui se dégagent de la ligne d’horizon, sur trois niveaux. « Globalement, le planning des travaux est tenu », annonce la direction générale du CHU. Seuls les deux premiers bâtiments du futur hôpital sont concernés pour l’instant. Il s’agit des deux édifices qui abriteront d’un côté sur 5 000 m² la pharmacie, la logistique et l’administration, et de l’autre sur 6 600 m², les équipes dédiées à la biologie et à la recherche. Pour se repérer, c’est le second bâtiment qui est le plus près de la grande tour. L’autre est plus proche de la route de Lion-sur-Mer. 120 ouvriers sur le chantier Chaque jour, environ 120 personnes travaillent sur ce grand chantier, œuvrant actuellement sur l’étanchéité à l’eau et à l’air, et au cloisonnement du bâtiment biologie, ainsi qu’au gros œuvre du second. L’effectif maximum pourrait monter à 250 personnes quand le chantier sera un peu plus avancé. Les entreprises qui travaillent sur cette première phase de l’opération sont locales pour la plupart. On retrouve Eurovia (Caen) pour les voiries et réseaux divers, Eiffage (Caen) pour le gros œuvre, la Snef (Caen) pour l’électricité, Larcher (Caen) pour la plomberie, Masselin (Caen) pour le système de sécurité incendie, Vallois (Caen) pour les espaces verts et Fouchard (Coutances) pour le chauffage et la ventilation. « Pour la biologie, le gros œuvre se termine. Les éta nchéités en toiture sont réalisées et les menuiseries ex térieures sont en cours de pose. » Le cloisonnement intérieur au rez-de-jardin a commencé et des lots techniques sont en cours d’aménagement. Quant au bâtiment logistique, pharmacie et administration, le gros œuvre se poursuit au niveau du rez-de-chaussée. Les éléments de charpente métallique de la zone de stockage doivent être posés au mois d’avril. Deuxième phase dès la fin de l’année Pour ce qui se passera à l’intérieur, les éléments d’architecture et de décoration ont été validés. « Ce sera un carrelage dans les halls puis des revêtements de sol en PVC dans l’ensemble des locaux, précise la direction. Les murs seront peints et c ertains d’entre eux seront agrémentés d’éléments décoratifs tels que le bois que nous retrouverons en fil conducteur dans l’ensemble du projet . » Les présélections des mobiliers ont également été effectuées. Déménagements en 2023 Il est prévu que le bâtiment biologie soit livré en fin d’année 2022. Quant au second, il sera disponible au cours du premier trimestre 2023. Le calendrier pour les déménagements des équipes est à l’étude en ce début d’année. Il semble cependant acquis qu’ils commenceront dès le mois de janvier 2023 « pour les services les plus simples à transférer. Pour d’autres plus complexes, dont certains laboratoires ou unité de production pharmaceutique, de nombreuses étapes préalables doivent être menées entre la livraison des automates et la mise en service finale de ceux-ci. » L’ensemble des laboratoires du centre hospitalier Clémenceau (CHR) doit par ailleurs intégrer le nouveau bâtiment dès 2023. Il en est de même pour les locaux de la pharmacie et les services administratifs actuellement au CHR. Ces personnels ne seront pas encore arrivés sur le site que déjà aura commencé la seconde phase de la reconstruction du CHU. Dès la fin de l’année, les installations de chantier et les aménagements préparatoires pourront débuter. Les travaux concernant cette deuxième étape débuteront par le plateau médico-technique. Maxence GORREGUES Vue aérienne de janvier 202 2 sur le chantier des deux premiers bâtiments en cours de construction du futur CHU de Caen. Le gros œuvre du futur bâti ment biologie est déjà bien avancé. Kev adams à Mondevill pour son nouveau film Mondeville. Vendredi, l’UGC de Mondeville invite à découvrir en avant-première le film Maison de retraite. La star Kev Adams sera présente pour l’occasion ! Dans ce film, il incarne Milann, un trentenaire contraint d’effectuer 300 heures de travaux d’intérêt général dans un Ehpad, où il va vivre un véritable enfer ! Cette comédie de Thomas Gilou sera à l’affiche le mercredi 16 février, mais vous pouvez la découvrir en avant-première dès vendredi à l’UGC de Mondeville. Présent pour échanger avec le public, Kev Adams ne manquera pas de relater son expérience de tournage avec des légendes telles que Gérard Depardieu, Daniel Prévost ou encore Marthe Villalonga. ■Vendredi 4 février, à 20h30, à l’UGC, 2 rue ErnestCognacq, à Mondeville. Tarifs : 5,90 à 11,90 euros. Kev Adams donne rendez-v ous vendredi à Mondeville. (© UGC Distribution) DeaUville. Risques de l’entreprise : 29e rencontres de l’amrae Les 29e Rencontres du Risk Management Amrae se dérouleront les 2, 3 et 4 février au Centre international de Deauville sur le thème : « Prenons les risques d’un nouvel élan » avec de nombreuses tables rondes et des ateliers. L’AMRAE (Association pour le Management des Risques et des Assurances de l’Entreprise) est l’association professionnelle de référence des métiers du risque et des assurances en entreprise. Elle rassemble plus de 1 500 membres appartenant à 800 organisations privées ou publiques. Édouard Philippe et François lecointre L’Amrae aide ces organisations dans l’atteinte de leurs objectifs stratégiques et opérationnels pour leur permettre d’améliorer leurs performances et de maîtriser leurs risques. AMRAE Les Rencontres organise le congrès annuel de référence des métiers du risque et des assurances. Ces trois jours constituent le rendez-vous métier incontournable des acteurs de la maîtrise des risques et de son financement. Édouard Philippe, ancien Premier ministre et François Lecointre, ancien chef d’étatmajor des armées, feront partie des intervenants de la plénière d’ouverture des 29e Rencontres AMRAE du Risk Management, le mercredi 2 février. Le Général Lecointre interviendra aux côtés de la philosophe Monique Canto-Sperber et de l’économiste Nicolas Bouzou à la table ronde intitulée : « L’état du Monde, climat, biodiversité, conflits : l’espèce humaine en danger ? Quel leadership pour les villes, la France, l’Europe ? ». Aux côtés de Bertrand Badré (Blue like an orange) et de Philippe Augier (maire de Deauville), l’ancien Premier ministre Édouard Philippe débattra sur comment «’Re’prendre des risques ensemble, tout en se préparant aux prochaines crises, un nouveau modèle de résilience collective plus durable ? ». ■PRATIQUE Du 2 au 4 février, au CID, à Deauville. Édouard Philippe participer a aux 29e Rencontres AMRAE du Risk Management. ©Archives / MC Nouvellon 67B-GE1 01 www.dna.fr Mardi 8 février 2022 Saverne - Sarre-union 1,20 € 3HIMSQB*gabcac+[K\M\A\I\A Pratique Bourse Page 6 Sports et hippisme Pages 10 à 17 Jeux et Horoscope Page 18 télévision et météo Pages 19 et 20 Nécrologie Pages 25, 26, 31, 34, 35 consommation Page 30 Réunis àStrasbourg, lesministres europ éens de l’Agricultureévoquent la réduct iondes gaz à effet de serre. Enpréambu le, ils ont visité à Mussig l’une des 51 expl oitations laitières d’Alsace engagées da ns la démarche bas-carbone. Page 21 Photo DNA/Jean-François BADIAS A Moscou hier avant d’aller à Kiev, le président français tente de faire retomber la tension autour de l’Ukraine. Page 3 avec l’éditorial Diplomatie MacronchezPoutine : objectif “désescalade” Photo AFP Fermes bas-carbone : des modèles alsaciens Ohlungen LefestivalSummerliedmenacé pardesdissensionspage30 Pays de la Zorn Les projets intercommunaux de l’année Page 40 De l’argent aux Jeux grâce à Johan Clarey et Anaïs ChevalierBouchet Pages 12 et 13 Photos AFP/Jewel SAMAD & Dimitar DILKOFF Géothermie profonde Géo-Rhin (Fonroche) sous procédure de sauvegardeP. 27 Les grands enjeux de la présiden tielle Jeunes: un revenu minimum pour sortir de la précarité ? En France, près d’un jeune sur cinq vit s ous le seuil de pauvreté. Le RSA n’est octroyé qu’aux plus de 25 ans, contrairement à ce qui se fait dans la p lupart des pays européens. L’idée d’un revenu minimum pour les jeunes fait pourtant débat : il faut fixer des crit ères et préserver l’attractivité du travail , disent nos grands témoins. P. 2 & 22 249005300 - ©Adobe Stock Pommes de terre «Cicero»* 0,90€le kg DÉCOUVREZ LES SAVEURS DU TERROIR... SARL Ferme Baehl POMMES* Une dizaine de variétés 285291900 - ©adobestock 5, rue du Gal-de-Gaulle - 6717 0 KRIEGSHEIM - Tél. 03 88 51 14 97 OUVERT 7 jours/7 en semain e NON-STOP de 8h à 19h, le dimanche de 10h à 12h A4 Haguenau Brumath STRASBOURG SORTIE BRUMATH 1re ferme en venant de Brumath KRIEGSHEIM Le sac de 25 kg = (soit 0,32 € le kg) 7,95€ * Du mardi 8 au jeudi 10 février i nclus Peinture Ennesser et Fils 20, rue de l’Industrie - 67720 HOERDT Tél. 03 88 51 30 49 Depuis 1954 devis@peinture-ennesser.com www.peinture-ennesser.com Ravalement de façades • Is olation thermique Décoration intérieure • Imperméabilité de façades Crépissage • Petits travaux de zingueries Habillage des planches de r ives 291465700 29e RENCONTRES DE L’AMRAE Mardi 8 février 2022 Économie 9 TTE-GE1 09 Les 29es rencontres des « risk managers » (Amrae, du 2 au 4 février) ressemblaient cette année à une guerre de tranchées. Avec les dirigeants d’entreprises d’un côté et les assureurs de l’autre. En guise de no man’s land, les organisateurs avaient eu beau choisir une terre parmi les plus fédératrices, en l’occurrence Deauville, l’événement a laissé chacun des protagonistes camper sur ses positions. « Depuis plusieurs mois, du côté des assureurs, il n’y a carrément plus de son, plus d’image », déplore Oliver Wild, président de l’Amrae (l’Association pour le management des risques et de l’assurance en entreprises). « Juste avant la pandémie, il y avait de petites fissures entre assureurs et entreprises, maintenant il s’agit d’une fracture », reprend celui qui est aussi directeur opérationnel de la gestion des risques, au sein de Véolia. « Plus de négociations possibles » Hormis les assurances considérées comme quasi obligatoires, comme la protection des bâtiments, du stock ou des collaborateurs, les protections proposées par les assureurs ont vu leurs tarifs augmenter de 20 % à 50 %, depuis l’année dernière. « Mais le plus gros problème, ce n’est pas cette augmentation, même si elle est parfois déraisonnable, c’est le fait que les assurances ne veulent plus couvrir certains risques. Partant de là, il n’y a plus de négociations possibles », renchérit Oliver Wild. L’investissement dans un nouveau projet ou le développement d’une activité secondaire ne seraient parfois plus couverts, selon le président de l’Amrae. À charge, alors à l’entreprise, de prendre tous les risques. Et la crise économique inédite qui a découlé de la pandémie du Covid a considérablement élevé le niveau d’incertitude des risques. « Côté assurance, tout est question de probabilités », rétorque Nouha Younes, de l’Union des experts. En plus des conséquences de la crise sanitaire, par nature non couverte puisqu’il s’agit d’un risque systémique, les sinistres dus à une catastrophe naturelle ouune cyberattaque ont connu une hausse exponentielle de leurs tarifs. Ainsi, selon l’Autorité nationale de la sécurité des systèmes d’information, le nombre des cyberattaques a été multiplié par quatre en 2020, concernant jusqu’à 10 000 entreprises enFrance. « Le problème est que nous n’avons pas d’historique de la « sinistralité » des cyberattaques, nous sommes donc bien obligés d’augmenter les prix de nos assurances ou de ne pas couvrir quand l’entreprise n’a pas pris les précautions nécessaires », explique Nouha Younes. À Deauville, chacun était pourtant conscient de la nécessité de renouer le dialogue. « Il n’y a pas d’entreprise sans prise de risque et pas d’assurance sans entreprise », confirme Oliver Wild. À Deauville, Boris IVANOFF Les grandes compagnies d’assurances comme WTW (anciennement Gras Savoye) ont modélisé les catastrophes naturelles, permettant aux entreprises concernées d’évaluer les risques sur leur activité. Photo Boris IVANOFF Économie Le fossé se creuse entre assurances et entreprises Les tarifs des assurances non obligatoires pour les entreprises ont augmenté de 20 à 50 % au cours des derniers mois. La montée du niveau d’incertitude des risques est en cause, mais pour les professionnels, c’est le modèle assurantiel qui est à revoir, sous peine de graves pertes économiques. 3 questions à « Il faut penser de façon beaucoup plus globale » Julien Lorenzi Directeur associé, risques et analyses ; WTW Comment faire pour concilier l’élévation des risques et le retour à un niveau raisonnable des tarifs des assurances ? Le rapport de force a changé. Auparavant, c’étaient les entreprises, les donneuses d’ordre. Désormais, le niveau de risques nationaux ou internationaux est tel que ce sont les assurances qui ont l’avantage dans les négociations. L’essentiel est par conséquent de bien évaluer ses besoins. Un projet évalué à plusieurs millions d’euros n’en nécessite peut-être pas autant. Le coût d’une nouvelle infrastructure ou d’un nouveau support informatique peut sans doute être réévalué en fonction des risques qu’il comporte. C’est en se posant ce genre de questions sur la valeur exacte du projet d’entreprises que le coût de l’assurance peut être diminué. Le second dépendra toujours du premier, quelles que soient les circonstances. Sera-t-il un jour possible de prendre en charge les pertes d’exploitation dues à la pandémie ? La réponse théorique est non. C’est simplement impossible pour une compagnie d’assurances, sous peine de risquer la faillite. Le fonctionnement de n’importe quelle assurance se base sur l’aléa. Autrement dit, l’incident qui survient à un petit nombre de personnes et de façon peu fréquente. Les cotisations de tous servent à indemniser le plus petit nombre. Si cet incident est systémique, comme dans le cas d’une pandémie, c’est-à-dire qu’il est arrivé à chacun dans le monde entier, une assurance ne peut rien faire. Cela dit, d’autres systèmes indemnitaires existent, comme des fonds de garanties ou des aides publiques. Ils existent déjà dans certains pays. Dans ce contexte, quel est l’avenir du secteur de l’assurance aujourd’hui ? Il faut penser de façon beaucoup plus globale et cesser de concevoir le système assurantiel par primes ou par nature d’incidents. À l’avenir, pour être efficace, une assurance devra fonctionner un peu comme un portefeuille, un placement en quelque sorte, permettant d’harmoniser les couvertures. Mais pour cela, la solution passe par l’analyse des données. Leur interprétation demanière dynamique et instantanée permettra aux entreprises de mieux gérer leurs risques et leurs assurances. Propos recueillis par B.I. Photo @WTW Invité d’honneur de ces 29es rencontres du Risk Manager, à Deauville, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe a évoqué la conception française de protection, sans détour. « En France, à l’échelle d’une commune oumême de la nation, le plan de prévention des risques se fait dans le cadre d’une réaction. Desmesures juridiques sont mises en place, pour interdire de construire en zone inondable ou bien imposer certains types de construction. Ce sont plutôt les innovations des infrastructures qu’il faudrait développer ou bien encourager les nouvelles technologies, pour se prémunir contre les risques de catastrophes naturelles ou d’attaques en tout genre », a affirmé Édouard Philippe. « Face à un risque pénal, une crise est moins bien gérée » Celui qui, au travers de sonmouvement politique Horizons, soutient très officiellement Emmanuel Macron dans la course à sa propre succession y est allé de son message politique. « Je suis surpris de la tendance de notre pays, selon laquelle la prévention des risques ne passe que par le juridique et manque d’innovation, d’inventivité et finalement d’action. » Pour rappel de ses fonctions de chef du gouvernement et des difficultés liées à la pandémie, Édouard Philippe a affirmé que « du fait qu’une crise soit confrontée à un risque pénal (ou juridique), découle mécaniquement que la crise est moins bien gérée… » Édouard Philippe. Photo Guillaume SOUVANT/AFP Édouard Philippe : « Passer d’une prévention juridique à l’action » En 2020, en France, la crise du Covid-19 avait entraîné la destruction de 315 000 emplois. L’an dernier, la croissance de l’économie, estimée à + 7 %, a permis au secteur privé de battre des records de création d’emplois. Les derniers chiffres, publiés par l’Insee vendredi dernier, relèvent un solde positif de 648 000 emplois en 2021. Il faut remonter à l’année 2000 pour retrouver un tel niveau de créations d’emplois (+ 599 000). Ce record sur le marché du travail profite essentiellement au secteur marchand. Commerces de gros ou de détails, physiques ou digitaux ont généré la création de 453 100 emplois l’an dernier (hors intérim). Un solde positif par rapport à 2020, mais aussi par rapport à l’avant-crise, puisqu’en 2021, les commerces ont généré 154 300 emplois de plus. Le secteur emploie vingt millions de salaiés. en nombre en % Sur 3 mois Sur 1 an Sur 1 an Agriculture +1,3% +0,2% = +0,8% +1,6% -0,2% -1600 +18100 +34300 +559700 +106600 +37800 Industrie Construction Services marchands dont intérim Services non marchands -0,5% +0,6% +2,3% +4,6% +14,3% +1,5% dans le privé 20041100 emplois salariés Sur 3 mois +106 700 emplois (+0,5%) Sur 1 an +648 100 emplois (+3,3%) 2011 12 13 14 15 16 17 18 19 20 2021 EN HAUSSE DE 0,5% AU 4E TRIMESTRE 2021 EMPLOI SALARIÉ Nombre d’emplois salariés dans le privé, en millions Source: Insee (février 2022). Au 4e trimestre 2021 T1 2011 18,8 18,7 T2 2013 T4 2017 19,3 T4 2019 19,7 T4 2021 20 19,1 T2 2020 19,5 T1 2021 14 15 16 17 18 19 20 Record de création d’emplois 1 700 € Le coût annuel minimum du total des assurances pour une micro-entreprise à sa création, comprenant la multirisques, la perte d’exploitation, la couverture des sinistres et la protection juridique. Leader sur le marché de la transformation digitale des grandes entreprises, la société française European digital group connaît une croissance à deux chiffres. Créée il y a tout juste cinq ans, la structure emploie désormais 500 collaborateurs et affiche un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros. Douze sociétés sont aujourd’hui actionnaires du groupe, dont Adds Up consulting, numéro un français du développement du trafic Web, ou encore Follow qui met en relation professionnels et influenceurs, pour assurer la digitalisation d’un produit ou d’une marque. « Aujourd’hui l’accélération du digital, ce n’est plus une question, mais une nécessité. Durant les longs mois de la crise sanitaire, la majorité des entreprises en France (grosses ou petites) ont opéré leur transformation digitale. Mais l’accélération, elle, doit continuer », affirme Vincent Klingbeil, cofondateur et directeur général de l’European Digital Group. Pour l’ancien avocat d’affaires, le digital est bien plus qu’un vecteur de performance économique, c’est aussi une façon de faire prospérer l’économie française dans son ensemble. « La récente introduction en Bourse de la 26e licorne française – start-up du numérique valorisée à plus d’un milliard d’euros – en est la preuve : nous avons des talents en France, dans le secteur du digital. Mais nous n’avons pas toujours les structures pour les garder. » L’accélération du digital passerait, donc, aussi par « le recrutement et la formation », selon Vincent Klingbeil. European digital group en pleine expansion En bref Métallurgie Une convention collective unique Trois syndicats de la métallurgie et son organisation patronale ont signé, ce lundi à Paris, la convention collective unique qu’ils ont négociée pendant plus de cinq ans. L’UIMM, l’organisation patronale du secteur, et les fédérations CFDT, FO et CFE-CGC de la branche ont signé ce document qui régira l’ensemble des droits applicables pour le 1,5 million de salariés du secteur d’ici janvier 2024, jusqu’ici obéissant à une multitude de textes. Industrie Faire avancer les projets franco-allemands Des groupes de travail destinés à « accélérer les projets industriels » communs à la France et à l’Allemagne seront prochainement créés, ont annoncé, lundi à Paris, les ministres de l’Économie des deux pays. « Nous avons des projets industriels communs sur les batteries électriques […], les semi-conducteurs, le cloud, l’Espace », a énuméré le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire. Royaume-Uni 3 000 emplois pour des Kebabs Une chaîne de fast-food créée en Allemagne, German Doner Kebab, a indiqué, lundi, qu’elle prévoyait de créer près de 3 000 emplois au Royaume-Uni cette année et tablait sur une croissance mondiale rapide. La chaîne, fondée à Berlin et dont le siège social se trouve à présent à Glasgow, en Écosse, prévoit d’ouvrir 78 sites cette année au Royaume-Uni, le double de l’an dernier. 4 l’Opinion 2 février 2022 Président de Planète CSCA, le syndicat des courtiers, Bruno de Surmont confirme ce constat sur la forme tout en le remettant en perspective : « Ces deux dernières années, certains assureurs ont continué à dialoguer mais d’autres ont été extrêmement cassants dans leurs positions et décisions sous l’ultimatum des réassureurs fin 2020. » Après une période « anormalement longue » de quinze années de baisse des tarifs (par quatre ou cinq environ), le rapport sinistres sur primes s’est brutalement inversé sous l’effet d’un doublemécanisme. La fréquence de la sinistralité a bondi avec l’émergence des risques de nature systémique. Qui plus est, l’intensité croissante des sinistres climatiques a créé un « effet de crête ». S’ajoutent des facteurs économiques structurels. Des usines densifiées, où les accidents prennent vite des proportions importantes. Des risques qui ne sont plus seulement « Les premières fissures sont apparues en 2019. L’année suivante, elles se sont transformées en fractures, puis en failles en 2021… », résume Oliver Wild, le président de l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae). A Deauville, du 2 au 4 février, lors de la 29e édition des rencontres annuelles de cette organisation, les rapports entre les grandes entreprises françaises et la quinzaine d’assureurs de la place qui couvrent leurs risques opérationnels occuperont une bonne partie des esprits. En deux ans, leurs négociations feutrées ont dégénéré jusqu’à la séquence inédite de la fin d’année. « Quasiment entre la bûche et le café », relate Michel Josset, directeur des assurances de l’équipementier automobile Faurecia, les compagnies ont mis leurs clients au pied du mur. Les plus chanceux ont dû accepter, en moyenne, selon l’Amrae, des hausses de 30% à 70% de leurs primes et un triplement de leurs franchises, avec des garanties réduites de moitié. Pour certains contrats spécifiques, couvrant par exemple le cyber-risque [lire ci-contre], la responsabilité des mandataires sociaux ou encore les dommages en cas d’arrêt d’exploitation, ainsi que pour des secteurs jugés sinistrogènes par les actuaires, beaucoup n’ont même pas eu d’offre, leurs contrats n’ayant pas été renouvelés. Parmi les f i l ières les plus touchées, on évoque le photovoltaïque, le bois et la construction, le transport routier de passagers, les industries automobile ou agroalimentaire ainsi que le secteur du traitement des déchets. « 3 à 5% de nos adhérents n’ont plus d’assurance incendie et 30% sont dans une zone grise, confie Nicolas Douzain-Didier, délégué général de la Fédération nationale du bois (FNB). Ils paient très cher une couverture minuscule. L’attitude des assureurs est décorrélée du profil de chaque entreprise, elle prophysiques mais protéiformes. Last but not least, les effets de ces évolutions auraient été largement amplifiés par l’adoption, en, 2016, de la réforme réglementaire européenne Solvabilité II, qui fixe le cadre prudentiel que doivent respecter les assureurs, notamment en termes de solvabilité. Celle-ci a contribué à éloigner des marchés et à développer l’aversion au risque des compagnies européennes, analysent plusieurs spécialistes. « Regarder seulement dans le rétroviseur n’est plus suffisant pour ajuster les conditions contractuelles, nuance cependant Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs (le nouveau nom de la Fédération française de l’assurance). Ce contexte nécessite une vision beaucoup plus prospective et un travail commun pour réduire l’exposition aux risques. » Ce qui ne résout pas le problème à court terme. Mériadec Raffray cède davantage d’une politique sectorielle, ce qui est incompréhensible car le taux de sinistralité dans notre filière est inchangé. » Même son de cloche du côté de la Fédération nationale du transport de voyageurs (FNTV) : « apparu il y a dix ans, le déréférencement s’est vraiment accéléré en fin d’année », confirme Ingrid Mareschal, sa déléguée générale, Axa restant selon elle la seule compagnie acceptant encore de couvrir ses adhérents. Les filières ciblées accusent les compagnies de les « accabler de statistiques invérifiables, en contradiction avec leurs propres indicateurs ». Ultimatum. « On ne s’attendait pas à une démarche aussi brutale et violente, confie Oliver Wild, le patron de l’Amrae. Les assureurs ne tiennent pas compte des efforts d’analyse et de prévention déployés depuis plusieurs années par les risk managers ; ces derniers 24 mois, toutes les grandes entreprises ont mis en œuvre des plans de continuité de l’activité, renforcé les protocoles, modifié les modèles. On a le sentiment que l’information s’est perdue ». Son collègue Michel Josset déplore « les circuits de décision parfois opaques et flous des assureurs », le fait que « les décisionnaires ne semblent plus être à Paris. Nous souhaiterions, a minima, que l’on nous oppose des processus industriels coordonnés entre assurés et assureurs ». SIPA PRESS Couverturedes risquesd’entreprise: maisoùsont doncpassés les assureurs? La densification des usines, où les accidents prennent vite des proportions importantes, est l’un des facteurs de l’augmentation de fréquence de la sinistralité. «Certaines compagnies ont continuéàdialoguer mais d’autres ont été extrêmement cassantes dans leurs positions et décisions » Spécial riskmanagement Le travail à distance ? Vivement qu’on en tourne la page. C’est en substance ce que murmurent de nombreux patrons lorsqu’on les interroge sur le sujet. Une petitemusique que le patronat a reprise à sa manière, mezzo voce, fin janvier, après que Jean Castex a présenté son calendrier d’un retour progressif à la vie normale. Les entreprises n’ont pas les moyens de rater la vague du rebond économique. Elles ont aussi hâte de stabiliser l’organisation du travail. Au coursdes24derniersmois, leschocs successifset les bouleversements engendrés par l’apparition des modes de travail hybrides ont éreinté leurs troupes. Si les entreprises ont « gagné la bataille de l’urgence, consistant à assurer la continuité de l’activité sans exposer leurs forces vives », souligne Anne Piot d’Abzac, vice-présidente de l’Amrae, « elles ont le souci, aujourd’hui, de prévenir les risques associés à ces changements inédits, donnant ainsi toutes ses chances à une stratégie de croissance ». Facteur clé du succès, l’humain peut, a contrario, « être une bombe à retardement », alerte de son côté Oliver Wild, le président de l’Amrae. « Dividende salarié ». Des clignotants se sont allumés. Dans le nord de la France, par exemple, le DRH d’une ETI industrielle internationalisée témoigne « être intrigué par l’émergence de phénomènes mentaux de pertes de repère et de sens liés à des situations d’isolement professionnel et social ». Mi-décembre, lors d’un colloque sur le management de crise ayant eu lieu dans une enceinte militaire, Jean-Claude Le Grand, le DRH du groupe L’Oréal, expliquait qu’aux Etats-Unis, constatant que les arrêts de travail pour troubles psychosociaux avaient explosé dans ses rangs depuis la systématisation du télétravail, le leadermondial des cosmétiques avait décidé, à rebours de l’avis général et en dépitde lapromessed’essuyerunerafaledeprocès, de rappeler ses collaborateurs à leurs postes – et « finalement ces derniers s’en félicitèrent ». Point positif de la pandémie et des décisions étatiques, « les entreprises ont été forcées de s’interroger sur la valeur du capital travail », analyse Benoit Serre, vice-président de l’Association nationale desDRH. Aujourd’hui, estiment les assureurs, le management mesure mieux le coût de l’absenRessources humaines: les clignotants sont allumés Bertrand de Surmont, le président du syndicat des courtiers Planète CSCA, est sévère avec les grandes entreprises : « Pendant la période de baisse des primes d’assurance, elles ont géré leurs économies et ont tardé à investir dans la prévention et la construction de mécanismes d’autoassurance. » Michel Josset, directeur des assurances de l’équipementier automobile Faurecia et président de la commission « dommages » de l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae), ne lui donne pas tout à fait tort : « Elles doivent commencer par redécouvrir la pratique de la gestion technique des risques qu’elles ont eu un peu tendance à oublier du fait des longues années de marché soft. » Cela devrait être un réflexe, renchérit François Beaume, vice-président de l’Amrae et par ailleurs directeur des risques et des assurances du fabricant et distributeur de matériel électrique Sonepar : « A la base, tout repose sur un travail global d’analyse des risques et de financement des actions préventions. » C’est, explique-t-il, le « premier étage » de la fusée que l’Amrae, le monde de l’assurance et les pouvoirs publics s’efforcent d’assembler pour répondre au défi de l’assurance des risques futurs. Changement de philosophie. Complexe, ce mécano est pour l’instant bloqué au « deuxième étage », c’est-à-dire à la mise en ligne des fameux mécanismes d’autoassurance. La priorité est de toiletter le statut français des captives, filiales d’assurances de grandes entreprises ou ETI permettant à celles-ci de s’auto-assurer afin de mieux gérer et financer leurs risques. Il s’agit de le rendre aumoins aussi attractif que les régimes luxembourgeois ou irlandais, et de le démocratiser pour abaisser le coût du ticket d’entrée. Seules huit des quelque 80 sociétés françaises déjà dotées ont choisi l’Hexagone, dont Seb et Bonduelle en 2021. En décembre, le gouvernement a notifié son projet à Bruxelles et fait miroiter un texte législatif pour le second semestre 2022. Soit après la présidentielle. Il aurait aussi donné son feu vert à la déclinaison imaginée pour les plus petites sociétés : les provisions financières pour risques futurs. Ce n’est actuellement permis que pour des risques avérés et quantifiés. Ce changement de philosophie prendra du temps avant de voir le jour. En attendant, les entreprises sont incitées à développer la coassurance pour couvrir les risques sur lesquels elles n’ont pas de prise. C’est le « troisième étage » de la fusée. Certains préconisent de solliciter des capacités auprès du syndicat des Lloyd’s, peu présents sur le marché français. D’autres lorgnent du côté des assureurs spécialisés qui ont eu tendance à maintenir leurs capacités. QBE, un partenaire historique des petites ETI industrielles, étudierait de plus gros dossiers sur les segments qu’il maîtrise, avec une spécificité : « une approche partenariale d’accompagnement par de l’expertise et des services », précise sa directrice générale, Delphine Leroy. Un modèle que réclament aussi les grands groupes pour modéliser les risques climatiques très complexes. Le quatrième et dernier « étage de la fusée » repose sur l’intervention de l’Etat dans la couverture des risques systémiques. La tentative de créer un régime « Catex » (pour catastrophe exceptionnelle) sur le modèle des « Catnat » (catastrophes naturelles) a échoué. A défaut, des filières travaillent sur le concept de l’assurance paramétrique où, au-delà de seuils prédéfinis grâce à des calculs indiciels, l’Etat s’engagerait à prendre le relais. M.R. D’autres solutions qui tardent à voir le jour Certains dirigeants d’entreprise s’inquiètent d’un possible lien entre la systématisation du télétravail et l’émergence de troubles psychosociaux. SIPA PRESS téisme, dont l’explosion est antérieure à la crise sanitaire. Depuis 2018, selon les chiffres brandis par les uns et les autres, le nombre d’arrêts de travail augmenterait de 5 à 7% par an. Amoyen terme, reprend Benoit Serre, cela peut constituer un danger existentiel pour les entreprises. Le risque est qu’elles se « décalent » par rapport aux aspirations des salariés et de la société, et perdent en attractivité. « A l’heure de la guerre des talents, les conséquences seraient désastreuses », juge Benoit Serre. Le plus dur, pour les DRH, est donc de fidéliser. C’est pour cela que Thibault Lanxade, le directeur général de Luminess (ex-Jouve), une ETI championne de l’archivage numérique, milite en faveur de la généralisationdu« dividende salarié »: « L’entreprisedoit évoluer dans le même sens et au même rythme que son environnement. Aujourd’hui, les jeunes salariés nous interrogent sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, sur le télétravail, sur notre politique égalité/parité ou l’existence d’unpackage social ». M.R. Lapriorité est de toiletter le statut français des captives, filiales d’assurances degrandes entreprises ouETI permettant à celles-ci de s’auto-assurer afindemieuxgérer et financer leurs propres risques Journal hebdomadaire d’information politique et générale 25 février 2022 l n° 8 l 1,40€ l www.affiches-parisiennes.com © A.P. Les Yvelines et les Hauts-de-Seine au Salon de l’agriculture © Adobe Stock © CD 78 Comment réussir une reprise d’entreprise ? « Présidentielle, l’immobilier doit être une grande cause nationale » © D.R. GRAND PARIS ENTREPRISE IMMOBILIER LA REF PRÉSIDENTIELLE 2022 Les candidats en opération séduction face au Medef 29 / Affiches Parisiennes - 25 février 2022 - N° 8 NP / Affiches Parisiennes - 25 février 2022 - N° 8 ENTREPRISE La 29e édition des rencontres AMRAE s’est déroulée dernièrement à Deauville. Lors de cet événement, un baromètre s’intéressant à la perception des risques par les dirigeants d’entreprise a été publié. On y apprend notamment que pour près d’un tiers d’entre eux, le niveau de risque est en augmentation. Face à ce phénomène, la gestion des risques est perçue comme l’un des éléments sur lesquels repose le plus la compétitivité des entreprises (51 %) après la stratégie commerciale (61 %) et l’innovation et la R&D (52 %). Parmi ces risques, si ce sont ceux humains qui continuent de préoccuper le plus les dirigeants (79 %), qui doivent surtout faire face à une palette de dangers de plus en plus complexes : un risque cyber encore sous-estimé et l’apparition de nouveaux liés à la situation actuelle comme la pénurie ou la hausse du prix des matières premières. Viennent ensuite les risques matériels (55 %) et de marché (48 %). Il est à noter que ceux financiers diminuent fortement cette année après avoir enregistré un pic en 2020. Ils sont néanmoins fortement liés à la situation actuelle puisque c’est avant tout la variation des matières premières et l’inflation qui inquiètent les dirigeants de PME et d’ETI. Par ailleurs, l’étude met en évidence l’apparition de nouveaux risques apportés par la crise Covid et qui rend encore plus complexe la gestion des risques pour les entreprises de taille moyenne. 41 % maîtrisent mieux leurs risques La crise Covid a été un réel choc pour les entreprises, cependant elle a entraîné une prise de conscience chez les dirigeants qui se sont saisis de l’enjeu de la gestion des risques puisque 41 % des chefs d’entreprise estiment mi ux les maîtriser par rapport à l’année précédente. Delphine Leroy, directrice générale de QBE France analyse la situation : « Au regard des difficultés rencontrées, les entreprises attendent de leur courtier et de leur assureur qu’ils leur apportent du conseil et d’une aide personnalisée en matière de gestion des risques. ». Aujourd’hui, seuls 13 % des dirigeants se montrent très satisfaits des conseils apportés par leur assureur ou courtier. « Il y a donc un travail de pédagogie et d’accompagnement à renforcer. En effet, les acteurs de l’assurance doivent se positionner comme les partenaires privilégiés des entreprises fragilisées par la crise, pour les accompagner, les conseiller au mieux, et les aider à poursuivre leurs activités », estime Delphine Leroy. Le risque lié au numérique, encore limité Classés bons derniers des préoccupations des dirigeants cette année encore, les risques immatériels - cités par 30% d’entre eux - peuv nt pourtant porter atteinte aux entreprises. Parmi eux, le risque cyber semble désormais bien identifié par les PME et ETI. Après une forte hausse en 2020, la perception d’un risque cyber se maintient globalement pour une grande part d’entre elles cette année (73 %). Malgré l’importance relativement limitée que les dirigeants d’entreprise semblent accorder aux risques immatériels, l’enquête démontre par ailleurs que près de la moitié des entreprises ont mis en œuvre des moyens de protection supplémentaires au cours des 12 derniers mois contre les cyber-risques (46 %). Ceux-ci sont avant tout d’ordre interne avec la sensibilisation des collaborateurs en premier lieu (85 %), puis la mise à jour des logiciels (76 %). Fortes de ces améliorations, les entreprises se sentent protégées puisque 88 % d’entre elles déclarent être en capacité de gérer une cyberattaque si elle survenait, et seules 16 % pensent que les risques immatériels nécessitent un accompagnement externe spécifique. Ces données montrent donc que la prise en compte de ces risques est belle et bien amorcée. n Augmentation du niveau de risque en 2021 pour un tiers des dirigeants d’entreprise À l’occasion des rencontres AMRAE 2022, QBE a publié un baromètre réalisé avec OpinionWay sur l’évolution de la perception des risques par les dirigeants d’entreprise. © D.R. Samu-médecins 15. Médecin de garde 116 117. Police secours 17. Pompiers 18. Police 8, rue Désiré-le-Hoc, tél. 02 31 15 88 00. Gendarmerie 2, rue Perré, tél. 02 31 14 30 40. Pôle de santé de Cricquebœuf La brèche du bois RD62, tél. 02 31 89 89 89. Urgences (centre hospitalier) tél. 02 31 89 88 15. Horaires des marées : pleine mer à 5 h 07 (coefficient 50) et à 17 h 44 (coefficient 50) ; basse mer à 12 h 10. Urgences et santé Le rendez-vous Après une annulation en 2021 à cause de la crise sanitaire, Jean-Michel Guégan, président de l’écurie automobile de la Côte fleurie, évoque « une grosse satisfaction », à un mois de l’organisation de la 51e édition du Rallye de la Côte fleurie. Il compte « 210 engagés » pour l’instant : du jamais vu, de mémoire d’organisateur, qui prévoit malgré tout des retraits de dernière minute qui permettront au final de satisfaire tout le monde. Ce succès, « on ne se l’explique pas. On en a parlé entre nous. Il y a le Covid, tout se libère… on ne sait pas ! » L’événement a visiblement manqué l’année dernière, mais la prudence restera de mise, car la crise du Covid n’est pas finie. « Au niveau des vérifications administratives et techniques, il y aura un contrôle sanitaire, cela concerne le parc d’assistance et les équipages. » Du monde à nourrir et loger Reste que « tous les voyants sont au vert », selon Jean-Michel Guégan, pour que concurrents et spectateurs retrouvent la manifestation, temps fort important pour le territoire. Rien que pour les membres de l’organisation, « cela représente près de 250 nuitées d’hôtel, et la restauration qui va avec. L’année dernière, les restos étaient fermés, cela n’aurait pas été facile, commente l’organisateur. Et c’est sans compter les concurrents : chacun vient avec cinq personnes en moyenne, c’est autant de personnes à nourrir et faire dormir dans la région ! » Côté spectacle, l’événement retrouvera ses marques. Avant de parcourir différentes communes du nord pays d’Auge, « on démarre le vendredi à Touques, Bonneville-sur-Touques et Englesqueville pour terminer à Canapville, avant l’épreuve des lais de mer à Deauville, comme d’habitude. On est à Trouville le vendredi et samedi », pour l’organisation et le parc de départs « sur la place Foch », indique Jean-Michel Guégan. D’ici là, il y aura la commission de sécurité début février, la fin des inscriptions pour la mi-février, le « panneautage » à mettre en place ou encore « la préparation de l’accueil des concurrents pour les reconnaissances des 19 et 20 février », liste Jean-Michel Guégan. Kevin VERGER. Du 25 au 27 février, 51e Rallye de la Côte fleurie, parc sur la place Foch de Trouville. Détails sur www.rallyedelacotefleurie.org. Trouville et Deauville accueilleront de nouveau, le week-end des 26 et 27 février, le Rallye de la Côte fleurie. | PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE Dans exactement un mois, le week-end des 26 et 27 février, le Rallye de la Côte fleurie fera son grand retour à Trouville et Deauville, après une année d’absence en raison du Covid-19. Le Rallye de la Côte fleurie est bientôt de retour La bonne adresse Du côté de l’hôtel des Cures marines, à Trouville, il y a du nouveau, fait savoir la direction de l’établissement en ce début d’année 2022. « Face à la réception vient d’ouvrir un concept-store dédié à l’institut. » De quoi réserver des soins dans ce petit espace mais aussi découvrir sur place différentes marques de cosmétiques. « Une hôtesse est présente pour informer » en permanence dans ce nouveau lieu. Par ailleurs, parmi les différentes évolutions à noter dans la carte 2022 des Cures marines (nouveaux soins, notamment un spécifique à destination des « futures mamans », la direction met en avant « la création d’une salle de méditation en libre accès dans le prolongement de la salle de repos ». Les Cures marines de Trouville-sur-Mer. | PHOTO : OUEST-FRANCE Concept-store et méditation entrent aux Cures marines Annoncer un événement : (réunion, fêtes, idées de loisirs) www.infolocale.fr. Service clients :Déjà abonné: www.votrecompte.ouest-france.fr ou 02 99 32 66 66 (tarif appel local). Pour vous abonner : www.abonnement.ouest- france.fr ou 02 99 32 66 66. Faire paraître gratuitement une petite annonce sur nos sites internet : ouestfrance-auto.com (rubrique « Vendre ») et ouestfrance-immo.com (rubrique « Déposez une annonce ». Faire paraître votre publicité dans Ouest-France et sur Internet : 02 99 26 45 45 (prix d’un appel). Faire paraître un avis d’obsèques : 02 56 26 20 01 (prix d’un appel local, numéro non surtaxé). Ouest-France à votre service L’indiscrétion Au mois de juillet, Deauville et Trouville vont être marquées par de nombreuses animations organisées pour l’anniversaire du groupe Barrière. Outre le groupe, ce sera aussi le 110e anniversaire du casino de Deauville. Il n’y a pas encore de détails sur le programme que concocte Barrière pour l’occasion. Cet anniversaire pourra être fêté en même temps que celui du casino de Trouville, inauguré en juin 1912, de l’autre côté de la Touques. Toutefois, à l’époque, ce dernier n’appartenait pas au groupe de Barrière. Le casino Barrière de Deauville va fêter ses 110 ans au mois de juillet 2022. | PHOTO : ARCHIVESOUEST-FRANCE 110 bougies pour le casino de Deauville Sans surprise, le concert en acoustique que proposera Patrick Bruel au Centre international de Deauville (CID) le 12 mars intéresse beaucoup de monde. Il affiche complet et il n’est plus possible de réserver de places en ligne. Complet Le mot Le Prix d’Amérique, c’est ce week-end, à l’hippodrome de Paris-Vincennes. Mais les ventes de trotteurs liées à l’événement, exceptionnellement, à cause de la crise sanitaire, se tiendront toutes dans la salle Elie-de-Brignac, à Deauville. Plus de 280 chevaux seront proposés ce jeudi et ce vendredi. Trotteurs Le Prix du roman non publié sera de retour, samedi 5 février à Deauville, au pôle culturel des Franciscaines, pour sa deuxième édition. Après avoir distinguéLa Mère et l’enfant vont bien, le premier roman de Marion Deshayes, en 2021, les éditions Novice ont à nouveau retenu un texte, qui sera mis à l’honneur avec ce prix, lors de ce week-end. Pour la première fois, le concours s’est aussi doté d’une section polar, avec le Prix du polar non publié, qui ira, là aussi, à l’auteur ou l’autrice d’un manuscrit qui aura tapé dans l’œil du jury. « Un manuscrit refusé n’est pas toujours un mauvais livre. La longue liste des écrivains renommés ayant connu des difficultés pour éditer leur texte en est d’ailleurs la meilleure preuve », rappellent les organisateurs, s’agissant du concept de ce concours. Samedi 5 février, à partir de 16 h, dans la chapelle des Franciscaines, avenue de la République, à Deauville, remise des prix suivis de rencontres avec les auteurs. Entrée libre. Marion Deshayes avait été lauréate du premier prix du roman non publié, à Deauville, en 2021. | PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE Le Prix du roman non publié est de retour le 5 février Pour faire paraître gratuitement une annonce de manifestation, de réunion ou de permanence ou tout autre rendez-vous, dans le journal OuestFrance, connectez-vous sur www.infolocale.fr, saisissez votre information ainsi que la date à laquelle vous souhaitez la voir paraître dans le journal. Un événement à annoncer ? C’est un classique qui fait son retour à Deauville. L’AMRAE (Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise) tiendra, comme elle le fait depuis de nombreuses années, à l’exception de 2021 à cause du Covid-19, ses Rencontres du risk management, du 2 au 4 février, au Centre international de Deauville. Ce congrès annuel interprofessionnel avait réuni plus de 3 000 personnes en 2020. Dans un communiqué de presse, Oliver Wild, président de l’AMRAE, introduit cette édition ainsi : « Le monde d’après, nous y sommes. C’est un monde et un univers d’entreprise où le travail est responsable et où l’attention à l’autre doit être la règle. » Conférences, tables rondes et ateliers sont au programme de cet événement qui accueillera, parmi de nombreux intervenants, Édouard Philippe, ancien Premier Ministre, ou encore le photographe Yann ArtusBertrand. Les Rencontres du riskmanagement sont de retour Trouville-Deauville en bref La semaine olympique se tient du 24 au 29 janvier cette année. Les enfants de Deauville y prendront part vendredi 28 janvier, fait savoir la municipalité. Pas moins de « 130 élèves sont concernés », explique la ville de Deauville, du CE2 au CM2. Venant de l’école Fracasse, ils investiront les lais de mer et le skatepark toute la journée, « les conditions sanitaires ne permettant pas de pratiquer le sport en salle ». Cela tombe bien, les activités envisagées se font bien sur le front de mer deauvillais. Après l’escrime à l’honneur au Pom’s ces derniers jours, il y aura, ce vendredi 28 janvier, des modules de « pumptrack pour s’essayer au BMX en partenariat avec le club local du VCTD et le comité départemental de cyclisme », de quoi faire du« duathlon trottinette en partenariat avec la ligue de Normandie Triathlon », ou même du« roller sur le parcours des lais de mer ». Du basket à trois contre trois, la nouvelle discipline olympique, sera aussi programme. Les écoliers de Deauville auront de quoi s’occuper sur les lais de mer, vendredi, avec des animations sportives organisées pour la semaine olympique. | PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE Un vendredi sportif se prépare pour les écoliers Trouville - Deauville Rédaction : 16, boulevard Fernand-Moureaux 14360 Trouville-sur-Mer. Tél. 02 31 14 66 90 Courriel : redaction.trouville@ouest-france.fr Ouest-France Jeudi 27 janvier 2022 CAEN- 02 31 46 76 86 Bac ST2S,ASSP, Animation BTS ESF et SP3S Lycée - UFA Notre Dame de Fidélité PORTES OUVERTES LE 29 JANVIERde 9h à 13h - Sur RDV visio Inscription obligatoire par téléphone https://lycee-ndf.fr Et vous, quelles sont vos idées pour la France ? Rendez-vous sur ouest-france.fr ou flashez ce QR Code Emploi, santé, sécurité, environnement, égalité (…) : quelles sont vos propositions pour améliorer la vie quotidienne des Françaises et des Français ?Participez à notre consultation citoyenne ! Point de vue par Jacques Le Goff (*) Une si grande fatigue… Le stress lié aux assauts répétés du Covid-19, les incertitudes économiques, les bruits de bottes à l’est de l’Europe, le mode de vie trépidant sous la loi de la vitesse, l’éclipse du futur… Tout semble se liguer pour nous plonger dans un état d’intense et tenace fatigue proche de l’asthénie. Tr p, c’est trop ! Beaucoup d’entre nous sont « à plat », en panne de désir. « Je ’ai plus envie de rien », entend-on répéter, comme si les ressorts vitaux étaient détendus, voire brisés. Un« univers morne à l’horizon plombé » (Charles Baudel ire) . On pourrait parler comme Keynes, dans les années 1930, d’une « dépression nerveuse généralisée ». Dès cette époque, il est vrai, se manifestait déjà le changement de nature de la fatigue. Après avoir été essentiellement physique, du fait d’un travail harassant, elle se muait en fatigue psychologique et morale. Un signe : aujourd’hui, les risques psychosociaux ont pris le pas sur les troubles musculosquelettiques. Georges V garello, dans sonHistoire de la fatigue (Seuil) , insiste justement sur ce changement imputé à la fois aux mutations d’un travail de moins en moins physique et à l’autonomie plénière de l’individu moderne confronté à des choix permanents dans l’incertitude. Georges Perec l’avait bien signalé dans Les choses, ce roman sur les délicieuses affres de l’hyper-choix dans la société de consommation. De surcroît, l’individu autonome finit par ne plus supporter une autorité vécue comme une domination. D’où la fulgurance contagieuse du sentiment de harcèlement moral avec son cortège de fatigues dépressives. Se trouver « enfermés hors de nous-mêmes » Cette lassitude a d’autant plus de prise sur nous que nos capacités de résistance se trouvent affaiblies par le jeu de plusieurs facteurs, dont l’un des plus déterminants pourrait être l’étiolement de notre vie intérieure privée de centre de gravité. Sa restauration ne dépend pas des politiques publiques, même si elles peuvent indirectement y contribuer. Tant d’existences basculent dans la pure extériorité, à la périphérie de soi, confirmant le diagnostic de Paul Valéry, qui déplorait la tendance à se trouver « enfermés hors de nous-mêmes », et donc « exfermés », l’extimité ayant pris le relais de l’intimité. Beaucoup de notre fatigue en procède, faute d’une intériorité qui est la condition de l’équilibre personnel autour d’un axe de cohérence généralement constitué d’un ensemble de valeurs fondatrices donnant à l’existence sa relative unité dans la singularité. L’opposé, c’est le tableau offert par les individus dont la vie semble disséminée et qui donnent l’impression de vivre à la surface d’eux-mêmes, d’être vécus plus que de vivre, ce que Zygmunt Bauman nomme La vie en miettes, une vie éclatée en mal de son centre géométrique et spirituel. Et puis y aurait-il amour, amitié, solidarité et fraternité sans vie intérieure qui en forme le terreau alimentant une présence cordiale, bienveillante, généreuse au monde ? L’engagement dans l’œuvre de solidarité s’ancre profondément dans l’ouverture à autrui préparée par un questionnement intime, où s’entend ou non l’appel du monde doublé de la conscience d’une responsabilité, voire d’une dette, à son égard. Pensons à tous ces professionnels, infirmiers, médecins, enseignants et autres, dont la qualité de présence tient certes à leur compétence, mais aussi à une profondeur humaine et spirituelle qui pourrait être l’un des grands remèdes à la platitude et à la « fatigue d’être soi ». (*) Professeur émérite des Universités. Reportage. Éradiquée dans la majorité des pays, la lèpre continue à sévir, notamment en Côte d’Ivoire (photo). La maladie, qui handicape et exclut, n’épargne pas les enfants. Si un traitement efficace existe, l’apporter aux personnes malades n’est pas si simple. Page 2 LlèprniueasévCôted’Ivore PHOTO : OUEST-FRANCE On sait la guérir, mais la lèpremutile toujours Passe vaccinal. Comment le monde du sport s’adapte EnSports Les États-Unis et l’Otan ont rejeté les exigences de la Russie sur le retrait des forces militaires, mais appellent à maintenir le dialogue. Page 3 Crise ukrainienne. Chacun campe sur ses positions 8Umpifetfoy,JaUSndBiawm,pesnelfmymsfmKemdgowgarfaRusiaygtupearhebordwUBwtnigode-atnPentagospoesmobyad24JauayPA-FE/TANSAVKOZLUK PHOTO : STANISLAV KOZLIUK, EPA-EFE 69 fermetures pour 50 ouvertures : tel est le projet de carte scolaire dans le Calvados pour la rentrée 2022(photo d’illustration). Page 8 Calvados. Dix-neuf classes menacées de fermeture PHOTO : ARCHIVESJÉRÔME FOUQUET, OUEST-FRANCE Justice et Liberté 1,10 € Jeudi 27 janvier 2022 Service clients : votrecompte.ouest-france.fr Tél: 02 99 32 66 66 Fondateur du Comité éditorial : François Régis Hutin N° 23613 www.ouest-france.fr Pays d'Auge Lisieux - Trouville Deauville - Honfleur 3 7 8 2 0 3 5 8 0 1 1 0 0 2 7 0 1 0 0358 - 2701 - 1,10 €

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