ATOUT RISK MANAGER N°31

ATOUT RISK MANAGER N°31 I HIVER 2021-2022 39 Métier Risk Manager - Réseau international Perry, consultante risques enAustralie, ont exposé devant leurs pairs les défis personnels, familiaux et professionnels rencontrés pendant la crise sani - taire. « Des échanges très riches qui ont aidé les participants à se rendre compte que ce qu’ils vivent à titre personnel ou professionnel, d’autres Risk Managers le vivent aussi, qu’ils ne sont pas les seuls. Les trois intervenants ont également par- tagé leurs stratégies gagnantes pour traverser les obstacles de la crise », commente Franck Baron. Les données Au programme de la Semaine de la résilience organisée par Parima, le risque cyber était aussi en bonne place et a fait l’objet d’une session spon - sorisée par Kroll. Pas tant sous l’angle des cybe - rattaques, mais plutôt sous celui de la protection des données. Autrement dit, «comment faire le levier sur les datas pour que chacun – gestionnaire de risque, courtier, assureur - exerce mieux son métier». «  Douze heures en comités de direction tous les deux jours, devant mon ordinateur, avec mes enfants et mon mari dans la pièce d’à côté, c’était compliqué. » Kimberly Perry, consultante risques «  Au début de la crise, j’avais sous- estimé ce besoin de partage. L’interaction, ça marche dans les deux sens, je ne devais pas rester isolé sur mon balcon, mon nouveau bureau ! . » Kelvin Wu, consultant risques chez International SOS MORCEAUX CHOISIS Kimberley Perry, consultante risques (Australie) : «Mon année 2020 avait démarré sur les chapeaux de roues avec trois audits consécutifs, puis la pandémie de Covid est arrivée, suivie de trois mois de confinement en Australie. Je suis très introvertie, j’ai donc accueilli ce confinement comme une opportunité pour ne plus avoir d’interactions avec l’extérieur ! Puis, l’absence de frontières entre le bureau et la vie personnelle est devenue pesante. Douze heures en comités de direction tous les deux jours, devant mon ordinateur, avec mes enfants et mon mari dans la pièce d’à côté, c’était compliqué. Au bout d’un certain temps, j’ai décidé d’envoyer des petites vignettes à mes collègues, illustrant comment je vivais le Covid. L’idée, c’était de partager avec eux mes difficultés, le télétravail, l’isolement » . Kelvin Wu, chez International SOS (Singapour) : «Mon deuxième enfant est né au tout début de la pandémie de Covid, et à la maison, nous traversions des mini-crises quotidiennes ! J’ai eu l’impression de surfer sur une vague en permanence et de devoir être sur tous les fronts. Au bout de quelque temps, j’ai compris qu’en tant que manager, j’avais sous-estimé mon besoin de rester en relation constante avec mon équipe, que je ne devais pas avoir peur de déranger mes collaborateurs en leur téléphonant régulièrement, que moi aussi j’avais besoin d’échanger. Au début de la crise, j’avais sous-estimé ce besoin de partage. L’interaction, ça marche dans les deux sens, je ne devais pas rester isolé sur mon balcon, mon nouveau bureau ! » . Ronald Cheung, du groupe de logistique Fung (Hong Kong) : «L’interaction avec mes équipes m’a beaucoup manquée. Tout à coup, j’ai compris que je me censurais, je n’osais pas les déranger tout simplement pour prendre des nouvelles, échanger sur le plan personnel, et m’assurer que mon équipe allait bien. Le management virtuel, ce n’est pas inné, j’ai appris, ça m’a demandé des efforts et du courage, mais 20 mois après le déclenchement de la crise sanitaire, tous les membres de mon équipe sont en bonne forme morale, j’ai bien fait de les déranger ! » . Parima a organisé une session exclusivement réservée aux Risk Managers sur les 20 leçons à tirer des (quasi) deux ans de crise sanitaire.

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