ATOUT RISK MANAGER N°29

ATOUT RISK MANAGER N°29 I ÉTÉ 2021 9 Portrait Labeyrie Fine Foods en chiffres Fondé dans le Sud-Ouest de la France par Robert Labeyrie en 1946, le Groupe Labeyrie Fine Foods est aujourd’hui leader européen sur ses marchés. Avec ses marques Labeyrie, Blini, l’atelier Blini, Delpierre ou encore Père Olive, le Groupe Labeyrie Fine Foods propose une offre complète sur trois segments de marché en très fort développement : • Produits de la mer : saumon fumé, hareng fumé, crevettes, poissons prédécoupés, sushis, truite fumée 70 % • Produits du terroir : foie gras, charcuterie fine ibérique 12 % • Végétal : blini, tartinables, olives fraîches, bouchées apéritives 18 % Labeyrie Fine Foods est également le partenaire privilégié du food service avec ses marques Labeyrie Restauration et Alain François. Le Groupe accompagne également les enseignes des grandes et moyennes surfaces et de circuits spécialisés sur leurs marques propres. introduire l’audit par les risques. Elle se porte volontaire pour récupérer la gestion des polices d’assurance. « Au lieu de travailler de façon systématique par cycle, nous choisissons des audits sur des vulnérabilités, cela nous permet d’être plus agiles et d’avoir une posture sur mesure ». Son credo : faire dialoguer le métier d’auditeur avec celui de Risk Manager. Elle persuade alors son directeur financier de créer la fonction Risques. « Dans l’euphorie de la croissance du groupe (rachats de Blini, Delpierre, Farne, Lyons Seafood, Père Olive, King Cuisine, de joint-venture avec Aqualande, puis rachat de la Maison Alain François, N.D.L.R.), l’ancien directeur financier était très concentré sur l’intégration des nouvelles activités pour stabiliser le modèle économique et il n’avait pas le temps matériel pour intégrer la gestion des risques dans ses préoccupations quotidiennes. J’ai souvent remarqué qu’il est difficile d’évangéliser des financiers pur sucre », s’amuse Isabelle Gout. Elle serait pourtant capable de convertir une armée d’activistes ! Cette première manche gagnée, il lui faudra quatre années pour vendre à sa hiérarchie l’idée d’une cartographie des risques majeurs, puis la bâtir en 2018 en deux mois avec des équipes où «  la sécurité alimentaire est élevée aux rangs des priorités absolues  ». Une obsession qui fait de l’ombre aux risques plus immatériels. « Mais les lignes sont en train de bouger très significativement », confie Isabelle Gout. « L’évolution d’une organisation par entités juridiques vers une organisation transversale en 2017 a facilité la diffusion de la culture du risque », constate-t-elle. À ses yeux (couleur lapis-lazuli), « Si l’on veut changer la vision des métiers du risque en entreprise, il faut accompagner les équipes opérationnelles, définir avec eux les meilleures pratiques, les former, puis suivre la mise en place des politiques. Il est essentiel de faciliter la vie de ces lignes opérationnelles mais en étant clair sur le cadre : certains risques peuvent être transférés à l’assurance, d’autres Le numéro 1 français du foie gras et du saumon a grossi ces 20 dernières années à coup d’acquisitions : Blini, Delpierre, Farne, Lyons Seafood, Père Olive, King Cuisine, etc. «  Au lieu de travailler de façon systématique par cycle, nous choisissons des audits sur des vulnérabilités, cela nous permet d’être plus agiles et d’avoir une posture sur mesure» «  Rien de mieux que le retour d’expérience sur les sinistres, toujours parlant et comme l’être humain a besoin de concret pour opérer sa courbe d’expérience, ce travail développe la culture du risque et crée l’appétence»

RkJQdWJsaXNoZXIy NjQyNDQw