ATOUT RISK MANAGER N°26

ATOUT RISK MANAGER N°26 I AUTOMNE 2020 45 À l’affiche ÉTAT DU MARCHÉ - CAPTIVES ne fait qu’amplifier lemécon- tentement.D’autantque l’assureura immédiatement interjeté appel. La Fédération françaisede l’assurance (FFA)peutbienmartelerque lapro- fessionamobilisé2,3milliardsd’eu- ros pour ses clients, depuis les re- portsdeprimes jusqu’auversement de 400millions au fondsde solida- ritémontéparBercy; lemessagene passe pas.Haro sur les assureurs! Leur image se détériore plus vite encorequecelledesbanques lorsde la crise de 2008. « Aumoins, les banques savaient qu’elles étaient responsablesde la crisefinancière, soupireun responsablemutualiste. Les assureurs, eux, ne peuvent quand même pas être accusés d’avoirdéclenché lapandémie!» Lesparticuliersvont-ilsse joindreà la grogne?Eux aussi s’apprêtent à subirdeshaussessur leurscontrats en2021.Lesmultirisqueshabitation vont payer la multiplication des tempêteset inondationsenFrance. Et, selonune étudedu cabinet spé- cialiséFacts&Figures, lesautomo- bilistespeuvent craindreune infla- tionde 1,5 à 2%des tarifs en 2021. Soit 10 euros en moyenne. Un phénomène qui n’est pas facile à accepteralorsque lesvoitures sont restéesaugaragedurant leconfine- ment, entraînantune chutede 80% desaccidentssur lapériode. Contratsautopluschers «Lesassureurspeuvent toutà fait expliquer les raisons de ces aug- mentations » , assureCyrilleChar- tier-Kastler, auteurde l’étudeFacts & Figures. La hausse des prix qui frappe lespiècesdétachéesautomo- biles, désormais bardées d’électro- nique,expliqueunepartiede la fac- ture. «Mais au lieu de se lancer dans un gros effort de pédagogie, c’est silence radio chez les compa- gnies, pointeCyrilleChartier-Kast- ler. En termes de communication, depuis ledébutde lacrise,c’estcar- ton rouge pour les assureurs. » In- terrogéssur l’inflationdesprimes, la plupart des compagnies s’abstien- nenteffectivementde toutcommen- taire, Allianz faisant valoir, par exemple, que le groupe n’avait pas encore arrêté sa politique tarifaire pour2021. GrégoirePinson uuu uuu citées parmi les exclusions. Mais,divine surprise,XavierDena- mur faitpartiedesquelque1600as- surés dont les polices nemention- nent pas les cas d’épidémie ou de pandémie. Ilestdonccouvert. Sont concernés les contrats signés dans les années 1990 avec le cour- tier spécialiséCueille etBonnefoy, repris par le courtier Satec, lui- même filiale d’Axa.A l’époque, ce courtierséduisait lesclientsprofes- sionnelsavecdesconditionsmoins restrictives que la concurrence. La guerre paraissait plus probable auxexpertsdesrisquesque lamala- die généralisée. « Cela explique l’empressementactueld’Axaàvou- loir faire signer une transaction par laquelle il offre d’emblée un quart du chiffre d’affaires perdu (hors salaires) pour la période de fermeture administrative liée aux troismois de confinement » , révèleXavierDenamur. Plusieurs professionnels concernés ont ac- cepté ces conditions. Lui préfère réclamer 100% de sonmanque à gagner qui, en outre, ne s’est pas terminéavec leconfinement. « J’ai rouvertmes restaurants,mais je perds encore de l’argent, etmon contratprévoit que je suis couvert pendant dix-huitmois etnon pas lesseuls troismoisde la fermeture administrative!» Discuteroualleren justice D’autressontdéjàpasséspar les tri- bunaux, tels le Parisien Stéphane Manigold (MaisonRostang,LeBis- trotd’ACôté…),quiaobtenudès le mois demai en référé qu’Axa soit contraint de négocier. « J’incite mes confrères à discuter avec leur assureur plutôt que de l’attaquer d’embléeen justice» ,ditaujourd’hui Manigold, inquiet de voir s’ouvrir une longue bataille juridique dont l’issue est incertaine.Lesdifférents tribunaux statuentdifféremmentet peuventêtrecontreditsen seconde instance. «Dansquelétatseront les établissements après desmois de procédures », s’inquiète ce profes- sionnel.Beaucoupmoinsconciliant, XavierDenamur interroge : « Les groupesd’assuranceontaffichédes bénéficesde13milliardsd’eurosen 2019, s’ils nous en reversent 2 ou 3%, celanous sauve et ilsne s enti - ront rien!» Jean-FrançoisArnaud La hausse des tarifs est-elle justifiée? OUI.FLORENCE LUSTMAN, présidentede la Fédération française de l’assurance (FFA). «Dans l’assurance, il n’y a pas demiracle : quand les charges et les sinistres augmentent,cela peut avoir un impact sur les primes.Or,enmatière de risques industriels, les sinistres ne cessent d’augmenter depuis dix ans et les prix,eux,de descendre.Cette baisse des tarifs a,au passage,conduit bien des entreprises à baisser la garde enmatière de prévention.S’ajoute,pour les assureurs, le fait que leurs placements financiers pour compenser ces pertes rapportent désormais beaucoupmoins, notamment en raison des taux d’intérêt négatifs. Les décisions tarifaires,qui relèvent de la politique propre à chacun desmembres de la FFA,sont donc parfaitement explicables.Mais je peux comprendre que,en cas de hausse des tarifs, lesPME souhaitent qu’elle ne soit pas brutale,surtout dans une période compliquée pour elles. » NON.OLIVERWILD, présidentde l’Associationpour lemanagementdes risquesetdes assurancesde l’entreprise (Amrae). « Les riskmanagers développentune culturede laprévention dans leursentreprisesafinde réduire les sinistres.Du coup, iln’estpas compréhensiblede voir certainsassureurs proposerdeshaussesde tarifsàdeux chiffres sansautre formed’explication. LamiseenavantduCovidn’estpasplus audible : lamajoritédenosmembres n’apas souscrit,doncbénéficié,de couverturespour leurspertes d’exploitation sansdommage,puisque ces garanties sontquasi inexistantes.Une haussedes tarifsdoitêtre légitiméepar desargumentsprécis.Même cetteannée, lesplus vertueusesdesentreprisesen matièredepréventiondevraientpouvoir obtenir,pour lemêmeniveaude garantie, unebaissedeprime.Sinon, l’incitationà lapréventiona toute chancede s’étioler. Tout lemonde seraitperdant. » C. de Toirac/Amrae LE DÉBAT G.Rolle/Réa Evénement 18  CHALLENGESN°667 - 24SEPTEMBRE 2020 Untitled-3459 18 9/22/2020 3:14:23PM économi e Medef d s Deux- Sèvres à l’épreuve du L Covid-19.C’estenvisio- conférence que se tient au- jourd’huisonassembléegéné- rale à laquelle prendra part Fabrice Le Saché, vice-prési- dentetporte-paroleduMedef national.Unrendez-vousàdis- tancequiillustreparfaitement cequeviventlesentreprises depuisle17mars.Lorsdela présentationdecemomentàla presse,ilabienentenduété questiondecetterévolutionau quotidienquiachangélesor- ganisationsdechacun. UneoccasionidéalepourPaul- FrançoisArrighi,présidentdu Medef des Deux-Sèvres, de mettre en lumière le travail menéparXavierMigeot,délé- guégénéraldusyndicatinter- professionnel. «Ilya4ans, quandXavierestarrivé,ilatout desuiteévoquélesrisquesdes entreprises.Letravailquiaété entreprissurlesujets’estfait avecl’Amrae,Associationpour lemanagementdes risqueset desassurancesdel’entreprise. Etle1 er janvier2020nousavons recruté un collaborateur ges- tionnaire des risques. Autant direqu’ilatoutdesuiteétédans leconcret.» Ceconcretaétédétaillépar XavierMigeot. «Unoutilaété misàdispositiondesentreprises (macartodesrisques.fr ).Entrois heures,unchefd’entreprisepeut cartographierlesrisquesdesa structure.Alorsoui,forcément, aveclapériodequenoustraver- sons, nous la proposons plus. Nous sommes aux côtés des chefsd’entreprisepourleurap- porternotreaide.Aveclaproli- férationjuridique,lenombrede casquin’étaientpasdansles textes,lesquestionssurledroit social,ledroitdutravail,lages- tiondesrisquesdontceluidela pandémie,nousavonsététrès sollicités. Et quotidiennement, nousavonsinforménosadhé- rents,notamment sur les me- sures prises par le gouverne- ment.» Ladistancearapproché L’information, une nécessité impérieusepourleschefsd’en- treprisequiavaientbesoinde rassemblerdessalariéspour- tant placés en télétravail. Commeailleurs,cebesoinaété vifauseindugroupeRullierà Chef-Boutonne, où sa direc- trice,SandrineSchmitt,aras- suré. «L’arrêtaétébrutaletra- pide.Ilafalluêtreréactifs.Nos équipesétaientinquiètesetde- mandeuses d’informations. L’Étataprisdenombreusesme- sures, le chômage partiel, les gardesd’enfants…etnousavons expliqué,rassuré. Nousavons égalementtransmis des infor- mationsauxartisansavecles- quelsnoustravaillonshabituel- lement.» Dusensautravail Celiendigitalvatrèscertaine- ments’inscriredanslesnou- velleshabitudesdetravaildes entreprises. Une adaptation liéeaucontextemaisquiré- pond également à une de- mandedelanouvellegénéra- tion de salariés. Olivier Guilbaud,présidentdeLabora- toireScienceetNatureàNueil- les-Aubiersetprésidentdela Fédérationdelaventedirecte, s’estemparédusujet. «Bienen- tendu,ilfautconserverlesren- dez-vous physiques mais ces nouveauxcanauxdeventesont complémentaires et les deux tendentàconverger.Jesuisper- suadéquelesentreprisesdoi- ventallerversledigital.Ilfaut changernosmodèles,accepter denoustromperpouressayerà chaquefoisautrechose.» Con- séquenceinattenduedecette périodetrouble,unsentiment d’appartenance, nouveau ou renforcé,entrelessalariéset lesentreprises.Unenjeuma- jeurpourl’aveniretleMedef quiaccompagnechaqueannée unedizained’entreprisesdans unedémarcheRSE(responsa- bilitésociétaledesentreprises) permettantdedonnersensau travaildechacun. Jean-FrançoisMinot Les adhérents du Medef inventent d nouvelles façon de t av iller Àl’occasiondel’assembléegénéraleduMedefdesDeux-Sèvres,ilseraquestiondelapériode deconfinementetd’avenir.Avecuneidéeentête:repensercertainsprocess. SandrineSchmitt,XavierMigeotetPaul-FrançoisArrighi. FabriceLeSachéestvice-pré- sidentetporte-paroleduMe- def, fondateur et président d’AeraGroupSAS,uneentre- prisespécialiséedanslesec- teurdelafinanceclimat.Ilest l’invité du Medef des Deux- Sèvresàl’occasiondesonas- sembléegénérale. Quelssontlespointsque vousallezaborderdevant leschefsd’entreprisedes Deux-Sèvres? « Trois points. Les actions misesenplacefaceàlacrise, dontlereportdescharges,les prêtsgarantisparl’État,lesac- tivités partielles… Deuxième- ment, après les mesures air- bags, la relance afin qu’on puissereprendredel’allant.Au Medef,nousavons100proposi- tions,cequiconstitueunevéri- tableboîteàoutils.Dontlame- suresurl’emploidesjeuneset lesaidesexceptionnellesappor- tées aux entreprises, la taxe carbone aux frontières euro- péennes.Etjetermineraiparles actionslocales. Le Medef des Deux-Sèvres de Paul-François ArrighietdeXavierMigeotef- fectueuntravailexceptionnelet cenesont pasquedes mots. C’estunMedeftrèsdynamique quiregroupeunnombred’adhé- rentsparmilesplusélevésde France au regard du bassin. Parmilesactions,jepenseàla cartographie des risques (lire ci-dessus) , au club Stratexio (accompagnementàl’export). LeMedefdesDeux-Sèvresre- monte de nombreuses actions quinousaidentauniveauna- tional pour notre plaidoyer. Biensûr,quandonpenseaux Deux-Sèvresonévoquelesmu- tuelles.Maiscedépartementest égalementunterritoireindus- triel.Etilyadesenjeuxàvenir pournosindustries.Quandon ditqu’onvarelocaliser,onse trompe.Ilfautqu’onréussisseà produireplusenFrance.» CommentleMedefa-t-il reçulesdifférentes annonceséconomiques d’EmmanuelMacrondans soninterviewdu14juillet? «Ils’agitbieneneffetdediffé- rentesannoncesetc’estcequi poseproblème.Ilnousfautune visibilitéglobale,unecohérence globale. On nous promet des annoncesenseptembre,maisil fautagirviteetfort.Regardons cequ’ontfaitlesAllemands.Ily aeuuneannonced’unseulte- nant.Cettevisibilitéaredonné confiance aux chefs d’entre- prise. Ilfautarriveràcompenserles trous dans les chiffres d’af- faires.Ilfautêtreà100, 110, 120% du chiffre d’affaires. À 90%avec10%d’écart,desen- treprisesvontêtrecondamnées. Maisc’esttrèscompliqué.Avec lesprotocolessanitaires,com- mentperformer?Ilfautqueles commandespubliquessoientau rendez-vous,queleschantiers soientrelancés.» L’économiepeut-elleêtre écologique? « Ça m’étonne toujours cette question.Regardezlatransition écologique avec les véhicules électriques, l’hydrogène, les constructions à bas coût car- bone…Lesentreprisessonten- gagées dans cette démarche maispouravoirdesactions,il fautdesmoyens,ducash.Vrai- ment,lesentreprisessontdans l’action.Regardezlacompagnie CMACGMquiadécidéderé- duirelavitessedesesbateaux, Engiequiencouragesesclients àconsommer moins. Les mu- tuellesniortaisesquiregardent detrèsprèslesrisquesclima- tiques sont dans l’action. En- coreunefois,ilfautdelaprévi- sibilité,desrèglesclairesetune régulationduprixducarbone pourl’importation. Il faut les mêmes règles pour tout le monde.Etceschoixnedoivent passefaireaudétrimentduso- cialetdel’emploi.» RecueilliparJ.-F.M. ••• « Il faut agir vite et fort » FabriceLeSachésalue letravaileffectuépar leMedefdesDeux-Sèvres. >Adhérents. LeMedefdes Deux-Sèvresfédère 550adhérentsdirects, principalementdesTPEet PME,et15fédérations professionnelles. >Salariés. Sept collaborateurs(juridique-RH, finances,mandats,relations écoles-emploi…)travaillentau Medef. >Lesservicesproposés. Gestiondesrisquesadaptée auxPME-ETI,clubStratexio (accompagnementpour l’export),dialoguesocial(aide l’animationduComitésocial etéconomique),élaboration d’unestratégieRSE. >Partenariat. LeMedef79est partenairedeFrench AssurTech,avecnotamment lesgrandesmutuelles niortaiseetNiortAgglo,etdu VillageByCA. >Mandats. LeMedef,c’est égalementdeschefs d’entrepriseengagésdans plusde60mandats(conseil deprud’hommes,Urssaf, CPAM…)pourreprésenteret défendrelesintérêtsdes entreprises. ensavoirplus h deux-sèvres | actualité 5 Jeudi 16 juillet2020 LaNouvelleRépublique rance relativement coûteuse carà risques élevés,maisbeaucoup la prennentcarelleprotègeleuractifle plusimportant,quiestleurfondsde commerce.» Cetteassurance,qui vautunefractiondelavaleurmar- chandedu joueur,estparticulière- mentsouscritepour les jeunes les plusprometteurs,contrairementà ceuxquisontenfindecontrat. Laquasi-totalitédes joueurs étantassurés, lemarchéestconsi- dérable. Il a émergé dans les années 1980,quandsontapparus lespremiers transfertsàplusieurs millionsd’euros.Aujourd’hui, assurerun joueurvedettesuppose de faire intervenirplusieurscom- pagnies etdavantage encore, si l’équipevoyageaucomplet. «Ona un joueur couvert àhauteurde 60millionsd’euros ,souligneDidier Loiseau,ancien joueurprofession- nel, reconvertiaprèsunegrave blessure, qui dirige depuis vingtans lecabinetdecourtage HennerSports. S’ilseretrouvedans unavionavecdes coéquipiersde cettevaleuretqu’ilyauncrash, le sinistre cumulé est élevé etnous avonsbesoindenombreuxréassu- reurspouravoirunecapacitérépon- dantaumontantducumul.» Unecouverture contre leCovid-19 Enparallèle, les joueurss’assurent presque systématiquement.Les conventionscollectivesprécisent eneffetque lesclubssontobligés depayer les joueurspendant les troispremiersmoisd’arrêtde tra- vail.Le joueur s’assuredoncau- delàdecettelimitemaisaussidans lecasd’unepertede licencedéfini- tive. Ici, lemontantestdéterminé en fonctiondu salairebrutdu joueuret tourneautourde50% pourlesgrossalaires,parexemple. «Si le joueurn’estpasassuré, les seulesprestationsqu’ilperçoitau- delàdes troismois sontcellesde la Sécuritésocialeavecleplafondmen- suelà7.500eurospourlesaccidents detravailetde1.600eurosencasde maladie» , indiqueDidierLoiseau, qui collaborenotammentavec AllianzetSwissLife. Lesassurancesdes joueurscou- vrenttoutcequipourrait leurarri- verdans lemonde, tantdans lavie professionnellequepersonnelle.Le Covid-19n’échappedoncpasàcette couverture. «Cette épidémiea eu peud’incidencesur les jeunesspor- tifsenbonnesantécomme les foot- balleurs , insiste toutefois ledirec- teurd’HennerSports. EnFrance, il n’yaeuqu’unseul joueurdurement touché,àMontpellier,quiaété en réanimationpendant trois semai- nes,etseulementdeux joueurspro- fessionnelssontmortsduCovid-19 danslemonde.» Ainsi,mêmesides foyerspeuventapparaîtreendépit desprotocolessanitairesdanscer- tainsclubs,commeàStrasbourgou à l’OlympiquedeMarseille, lesris- quesde longue indisponibilitédue auvirussont très faiblespour les joueurs.— T.T. Lemarchéjuteuxdel’assurancedesjoueurs 105millionsd’eurospourPaul Pogba, 180millionsd’eurospour KylianMbappé, 222millions d’eurospourNeymar :avecdes records régulièrementbattus, le marchédestransfertsaugmentela valeurdes joueurset,parexten- sion,cellede leurassurance.Les clubsdoiventeneffets’assurercon- tretoutrisqued’indisponibilité,en particuliercontre lesblessuresqui sont l’accident leplus courant. Mais,en théorie, lecoronavirus peutaussienfairepartie. «S’ilnepeutplus jouer, lecluba perdu son investissement ou la valeurdereventedu joueur ,expli- quePatrickVajda,courtierspécia- lisédans le sport. C’estuneassu- Lesassurancesde joueurs de footballconstituentun marchéconsidérable.Bien quepeusollicitées faceau Covid-19,ellescouvrent très largement lesclubs et les joueurseux-mêmes. Engrandissant,lesstart-uphéritent desmêmespréoccupationsque les grandesentreprises,commeN26 vientde l’expérimenter.Lanéoban- queallemandeaperdu lasemaine dernièreunbrasde fercontreses quelque1.000salariésberlinoissou- haitantcréeruncomitéd’entreprise. Malgrédeux injonctionsà l’initia- tivedeN26,cesdernierssontparve- nusàfaireélirejeudietvendredider- nierdeuxcommissionsélectorales. C’était lepréalableà l’établisse- mentd’unCEauseinde lamaison mère,N26GmbH,etdeN26Opera- tionsGmbH,une secondeentité fournissantdes servicesd’assis- tance techniqueà lanéobanque. «Mercià touspourvotresoutien,en particulieraux employésqui sont venus aux réunions, et@verdi +@IGMetallpour leur soutienà courtterme.Nousallonsmaintenant nous concentrer sur l’organisation d’élections équitables au seinde N26» ,ontdéclarédansuntweet les organisateursdecetteélection. Processusrocambolesque L’épidémiedecoronavirusaralenti ceprocessuslancéilyaprèsd’unan. Ildevraits’acheverd’iciàdixsemai- nesparl’électiondesCEenbonneet due forme,une fois formés lesnou- veauxélusdelacommissionélecto- rale.Samiseenplaceaprisuntour rocambolesqueen findesemaine dernière : lanéobanquea lancéune première injonctionmercredicon- tre legroupedesalariésorganisa- teurs, souscouvertde respectdes règlesd’hygièneetdesécurité.En réaction, le syndicatdes services Ver.diaprisenchargel’organisation de l’électiondubureauélectoralde N26OperationsGmbH. Unecinquantainede salariésa validécetteélectionenvenantvoter dansunegrandeaubergedespécia- litésbavaroisesenpleincœurde Berlin.N26adans la foulée lancé vendrediunedeuxième injonction contreVer.dipourempêcher l’élec- tiond’unorganeéquivalentpour la maisonmère.LesyndicatIGMetall aalorsprislerelaisdel’organisation duvote,auquelune trentainede salariésontparticipédanslamême auberge.Malgré lavisitedesservi- cesdepolice venus vérifier les conditionsd’hygiène,leprocessusa doncpuêtrevalidé. « Ilsn’ontpu trouveraucune infractionauxrègles desécuritéetontquittél’aubergerapi- dement » , raconteOliverHauser, représentantdeVer.di. Lanéobanquefondéeen2013par ValentinStalfetMaximilianTayen- thaln’aplusriend’unestart-up.Et lesquelque1.500salariés–dontprès de900dans lesdeuxentitésberli- noises–mobiliséspourservirplus de 5millionsde clientsdans le monderéclamentdesrèglesdu jeu plus transparentes. Ilscritiquent l’inégalitédessalairesetlaterminai- sonarbitrairedenombreuxcon- tratsdetravail. N26assureque «nilesfondateurs ni l’équipededirectionnes’opposent oun’agissentcontrelareprésentation et laparticipationdes salariés» .Le site Internetde l’hebdomadaire «DieZeit »a toutefoispubliéun courrielde ladirectiondans lequel celle-cijugeunCE «contraireàqua- siment toutes lesvaleursauxquelles nouscroyonschezN26» .Autrement dit, la vieille start-up craintde perdre son agilité audétourde processusdécisionnelspluscom- plexes.Elleprône «unereprésenta- tiondessalariésmoderneet interna- tionale » etassure travailleravec les salariés intéressésparune propositiondeceàquoipourrait ressemblerune telle représenta- tion. «Le travail enbonne entente avec leCEnepeutqu’êtrebonpour l’entreprisedans son ensemble » , réagitOliverHauser. n NinonRenaud @NinonRenaud — CorrespondanteàBerlin BANQUE Lasséespar lemanque de transparenceet les inégalitéssalariales, les équipesberlinoisesde N26ontobtenuen fin desemainedernière lacréationd’uncomité d’entreprisepour défendre leursdroits. Unpoc suscontr lequl ladirction dugroupe s’estbattue becetongles,envain. BrasdeferentreladirectionetlessalariésdelanéobanqueN26 contratsauprèsdesassureursen casdemaladiecontagieuse,maisse sontheurtésàunmur. «Aujour- d’hui, lesassureursneveulentpas couvrir lerisqued’annulationenrai- sondemaladie contagieuse car le Covid-19n’estplusunrisque,c’estune certitude» ,rappellePatrickVajda. Un futur incertain Or le coronavirus continue de menacer lechampionnat français. Dernierépisodeendate, lematch d’ouverturede lasaison2020-2021, opposant l’OlympiquedeMarseille à Saint-Etienne et initialement prévucevendredi,aétéreportéen raisonde ladétectiondequatrecas positifsauseindel’effectifphocéen. «Les clubs étaient endifficulté et inquiets.Ilsontétérassurésgrâceaux PGEmaispersonnenesaitcequ’ilva sepasserpour la saisonà venir » , redoute l’anciendirecteur sportif d’ungrandclubfrançais. Celui-làpréconiseune solution impulséepar les clubs faceàun secteurdel’assuranceàl’arrêt. «Les compagniesd’assurancesnevontpas assumercerisque,àmoinsqu’ilyait une garantiede l’Etat – et encore, poursuit-il .Lesclubsdevraientdonc s’assurereux-mêmesen créantpar exempleune caisse commune,par exemple enallouant5%desdroits TVparan et en renforçant leurs fondspropres.» Cesdroitscomptent pourenviron lamoitiédubudget desclubs,et lepartenariatavec le nouveau diffuseurMediapro devraitpermettrede faire rentrer 1,2milliardd’eurospar andans leurscaisses jusqu’en2024. Lesclubsde footse trouventen faitdans lamême situationque nombredepetites entreprises confrontéesàdespertespendant leconfinement,que lesassureurs n’ontpas voulu couvrir.Patrick Vajdanourrit toutefoisunpetit espoirpour la rentrée : «Après le 11 septembre2001, lesassureurs ontmisunanpourrebâtir lesecteur durisque“terrorisme”.Mais l’année 2020aététellementdramatiquepour euxqu’ilspourraientredémarrer les souscriptionsdesrisquesannulation, surde courtesdurées, en sedisant que lasituationnesereproduirapas dansl’immédiat.» n l LaFrancevoit sesclubsde football professionnels subirde lourdespertes d’exploitationàcausede lapandémie. l Faceà la frilositédesassureurs, certainsenvisagentde s’assurereux- mêmesviaunecaptivecommune. Covid-19 :pourquoilesclubs defootballnesontpasassurés Endécidantde l’arrêtde lasaisonencours, le football françaiss’estprivédessourcesderevenusquesont lesdroitsderetransmission téléviséeet labilletterie. PhotoDavidRamos/POOL/AFP TimothéeTalbi 289millionsd’euros.C’est lemon- tantestiméde lapertedes40clubs professionnelssur l’exercice2019- 2020,selon laDirectionnationale ducontrôledegestion,legendarme financierdu football français. Et cettepertepourrait s’éleverà 250mllionsd’eurospour lasaison prochaine,quidébutecevendredi. Ellerésultedesdifférentsmanques àgagnercauséspar l’épidémiede Covid-19.Endécidantdel’arrêtdela saisonencours, le football français s’esteneffetprivédeplusieurssour- cesderevenus :lesdroitsderediffu- sion, labilletterie, lescommissions sur l’accueilethébergementdes supporterset lespartenariats,aux- quelss’ajoute lemarchédes trans- ferts,largementperturbé. Jamaisdans l’histoireducham- pionnat françaisunesaisonn’avait étéarrêtéeavant terme, lesmatchs étantaumieuxreportés. « Ilyaune douzinedereportsparandans la sphèreprofessionnelle,encasd’hiver rudeoud’inondationsquirendentles terrains injouables ,expliquePatrick Vajda,présidentducourtierXaw Sports. Commedansunchampion- nat, iln’ya jamaisd’annulation, les clubsne s’assurent jamais contre cela.» Etilssontencoremoinsnom- breuxà s’assurercontre le risque demaladiecontagieuse. RecoursmassifauxPGE Lesclubsonttoutefoispubénéficier desprêtsgarantispar l’Etat (PGE). Les troisquartsdesclubsprofes- sionnelsontainsiobtenuunmon- tantcumuléde330millionsd’euros. Pourcomblerlenon-versementdes droitsTVrestants, laLiguede foot- ballprofessionnel (LFP)aensuite souscrit un PGE à hauteur de 224,5millionsd’euros. «Lechômage partielaaussipermisd’économiser 186millionsd’eurosdechargessala- rialesquisont lepostededépenses le plus important» ,souligne l’ancien présidentd’unclubdeLigue1. Faceàlapandémie,denombreux clubssesontrenseignéssur lapos- sibilitéde souscriredenouveaux ASSURANCE «Le travailen bonneentente avec leCEnepeut qu’êtrebonpour l’entreprisedans sonensemble.» OLIVERHAUSER Représentantdu syndicatVer.di FINANCE&MARCHES LesEchos Jeudi20août2020 RISQUES CLIMATIQUES SIGR risquesdegrandesentreprises.Ces vingtdernièresannées,etaprès le séismeprovoquéparle11septembre 2001, lerapportde forceentreassu- reursetentreprisesavaitplutôtété favorableàcesdernières,entermes deprix.En 2019,des assureurs avaientbien tentéderemonter les tarifs.Mais « lagrandedifférencepar rapportàl’andernier,c’estqu’àl’épo- que,leshaussesdeprimesétaienttrès ciblées.Là,chezcertainsassureurs, le mouvementdehausseestappliqué’en râteauetdefaçontrèsviolente», selon LéopoldLariosdePiña. Sur levolet«dommagesetper- tesd’exploitation », l’Amrae évo- quedeshaussesdeprixallantde10 à30%,voireàplusde50%pour uneentrepriseà risquesou sinis- trée.Lesassureursontaussi ten- danceàaugmenter leurs franchi- ses, à baisser l’étendue de leur couvertureetà réduire lescapaci- tésqu’ilsoffrentauxentreprises, insiste l’Amrae.Dequoicomplexi- fier lesrenouvellements. Lemouvementdedurcissement n’estpasunesurprise,alorsque le Covid-19adéjàcoûtécherauxassu- reursetque lacriseéconomique pourraitaggraver la facture.Des assureursontnotammentétécon- traintsdemettre lamainà lapoche pour indemniser lespertesdes entreprisestouchéespar leconfine- mentouaumoinspourtrouveravec ellesuneportede sortieamiable. Nombredesociétésestimenteneffet que leurspertes liéesauconfine- mentpeuventêtrecouvertespar SolennPoullennec @SolennMorgan Latensionmontesur lemarchédes assurancesd’entreprisesà l’appro- chede la finde l’annéeetdurenou- vellementdescontrats.Echaudés par lesconséquencesduCovid-19, lesassureurssemontrentdétermi- nésàfairepasserdesaugmentations de tarifsà leursclientsde5à30% selon lescas,souligne l’Association pour lemanagementdesrisqueset des assurancesde l’entreprise (Amrae),à l’occasionde lapublica- tionmardid’unétatdes lieuxdu marchéétabliavecdescourtierstels queAon,Marsh ou Siaci Saint Honoré. «Onavraimentunmarchéquise retourne» ,déclareLéopoldLarios dePiña,vice-présidentde l’associa- tion regroupantdesmanagersde ASSURANCE Lesentreprises signa- lentunnetdurcisse- mentdesnégociations avec leursassureurs. Cesderniers, sur fond decrise sanitaire, augmentent lesprix, baissent les franchises ouencoreréduisent le montantde leurs garanties sur laplu- partdes lignes. Assurance :lesentreprisessepréparent àdeforteshaussesdeprix auvasteréseaudeCorreiosquicou- vre l’ensembledu territoirebrési- lien,avecses6.500agences. Ladémarcheeststratégique.CNP Assurances,quiseveut «ungroupe multipartenarialet international» , noteLaurentJumelle,présidentde CNPAssurancespour l’Amérique latine, «adéployétoutsonmodèlede distributionsurdegrandsaccordsde bancassurance» . «C’estunclind’œil de l’histoire,puisquenousvenonsde signerunaccordavec “Correios”au momentoù l’on saitqueCNPAssu- ranceselle-mêmeadésormaispour actionnairemajoritaireLaBanque PostaleenFrance» ,ajoute-t-il. Montéeenpuissance progressive Aprèscegalopd’essai,CNPAssu- rancesnecomptepasen rester là. « Si ces [premiers] partenariats étaientun succès,nousnenous interdirionspasd’élargir lagamme deproduitsd’assurancedistribuésà travers laPostebrésilienne.Nous prévoyonsunemontéeenpuissance progressive et n’excluons pas d’autresdéveloppementsàl’avenir» , expliqueLaurentJumelle. Problème : laPostebrésilienne estmalenpointetvientdemettre un termeaux activitésdeBanco Postal, labanquepostale locale. Inaugurée en 2002, ses activités furentadministréesparuneban- queprivéepuisparune institution publique jusqu’à la finde l’ander- nier.Aujourd’hui, sadisparition constitue une lacune dans le schémadelabancassurance. «Une Postequidistribueraitdeplus en plusdeproduits financiersaurait plusde facilitésà équiperaussi les clients en produits d’assurance , reconnaît le responsabledeCNP AssurancesàBrasilia. Çaauraitun effet d’appel ». Pour l’instant, la relancedesactivitésde labanque postale locale ne semble pas d’actualité.Laprivatisation de «Correios»,en revanche l’est.Le ministre desCommunications FábioFariaamêmeconfirmémer- credidernier lavolontédugouver- nementBolsonarode lamenerà bien. En précisantmême que FedEx,DHL etAmazon étaient déjàdans lesstartingblocks… Sonmarchécible : laclassemoyenne LeBrésilconstituedéjà lemarché leplus importantpourCNPAssu- ranceshorsdeFrance.Lepartena- riatde longuedateavecCaixaEco- nômicaFederal (CEF), sortede Caissed’épargne spécialiséedans l’immobilierauBrésil,adéjàporté ses fruits. Son bras assurance, CaixaSeguradora,étantdevenu la filialedeCNPà51,75%…Ilestdésor- mais classénuméro troisdans le secteurdesassurancesauBrésil, selonLaurentJumelle. Sonmarché cible est la classe moyennebrésilienneetlesménages àrevenusmodestes,souvent igno- réspar lesassureurs locaux.Pas étonnantquecertainsproduitspro- posésparCNPs’adressentdirecte- mentàeux.Quecesoitles«titresde capitalisation»auguichetdeCor- reiosoule«consorcio»(sortedeton- tine)enpartenariatavecCaixaEco- nômicaFederal. n CNPsouhaitetransposersonmodèleauBrésil ThierryOgier @ThierryOgier — CorrespondantàSãoPaulo Opération rapprochement.Vingt ans après avoir tissé des liens avec l’unedesprincipalesgrandes banquespubliquesauBrésil,CNP Assurances vient de signerun accordavec laPoste,Correios,qui pourraitdéboucher surdenou- veaux développements. Sur le papier, l’objectif initialpeutparaî- tremodeste,puisqu’ils’agitdeven- dredesproduitsd’investissement etd’assurancedentairedans le cadred’unaccordnon-exclusifde 10ans,pourlequelCNPAssurances ne déboursera pasun centavo . L’avantage,cependant,c’est l’accès BANCASSURANCE Unaccordembryon- nairepasséavec laPoste brésiliennepourrait débouchersurun projetplusambitieux. leurcontrat«pertesd’exploitation sansdommages».Lesprofession- nelsmartèlentde leurcôtéquece n’estpasvraidans lamajoritédes cas. Evaporationde l’offre Soucieuxdenepasrevivreàl’avenir cedébatquipeutempoisonner les relationsavecleursclients,lesassu- reurs semontrentprudentsavant d’offrirdesgarantiescontrelesper- tesd’exploitation sansdommages etsontamenésàmodifierleurcon- tratpourpréciser leursexclusions. L’Amrae n’hésite pas à parler « d’évaporation» de l’offre. Lesnégociations entre assu- reurs,courtiersetentreprisespro- mettentégalementd’êtreâpressur lescouverturesde responsabilité civilededirigeantsetmandataires sociauxsachantque lacrisepour- raitaugmenter les conflitsde ce type.Lesdébats sont aussidéjà nourrissur lescouverturescontre lesrisquescyber,car ledéveloppe- mentmassifdu télétravailsur fond depandémiepeut favoriser lamul- tiplicationdecyberattaques. n Lesassureurssemontrentdéterminésà fairepasserdesaugmentationsde tarifsà leursclientsde5à30%selon lescas. Photo iStock Lemouvement dedurcissement n’estpasunesurprise, alorsque leCovid-19 adéjàcoûtécher auxassureurs. Lemédiateurs’attaqueauxclausesflouesdanslescontrats mentpromises,prévient lemédia- teurde l’assurance.Sur lepointde publiersonrapportannuel,celui-ci déplore «despratiquesquirestent fréquentesetquisontchoquantes». «Ilyadesclausesd’exclusionquiont étécondamnéesde façon trèsclaire par laCourdecassationetqui sont toujoursdans les contratsd’assu- ranceaujourd’hui ,ajouteArnaud Chneiweiss. Parexemple,sidans le contratilestmarqué“onnevousrem- bourserapasencasdedéfautd’entre- tien”,c’esttropflou», illustreceluiqui estdevenumédiateurauprintemps. Lemédiateur tentede trouver une solutionamiablepour résou- dre les litigesqui restenten souf- franceendépitdesallers-retours entreassureursetassurés. Desconditionsrestrictives L’andernier, lamédiationa traité quelque 15.000dossiers.« Aupre- miersemestre2020,dansuntiersdes saisinesrecevables,ondonneraison auxassurésetc’estsouventparceque la clause d’exclusion est floue » , insisteArnaudChneiweiss.Le médiateur traiteessentiellement desdemandesdeparticuliers,mais sonmessageaunerésonanceparti- culièrealorsquenombred’entre- prisesbataillentsurl’interprétation de leurscontratsd’assurancecon- tre lespertesd’exploitation. « Il faut bien lire son contrat, n’hésitepas à rappelerArnaud Chneiweiss. Danslecasdestélépho- nesportables, lesclausesnesontpas floues,mais les conditions de la garantiepeuvent être extrêmement restrictives ». Par exemple, il est régulièrementexigéquel’assuréait étéagressépourquelagarantievol puisseêtreactivée.Lemédiateur entend,parailleurs,s’attaqueraux délaisde traitementdes litiges. Côtémédiation,« Notreobjectif est que ledélaimoyen [de traitement] soitde 10mois [à la finde l’année] , contreplusde12fin2019», assurele médiateur.Côté assureurs, « les délais pour que la demande de l’assurémonteau service réclama- tionssonttroplongs.C’estparticuliè- rementcompliquéquandleclientest passéparunebanqueouun cour- tier.» «Leniveaudetraitementdesrécla- mationsparlesassureursestsatisfai- sant.Onnemet en exergueque les quelques casqui sontproblémati- ques» , temporisePhilippePoiget,à laFédération françaisede l’assu- rance (FFA). «Onestàpeuprèsà 15 réclamationssur10.000contratspar- ticuliers.Dans7cassur10,laréponse estfavorableà l’assuré», détaille-t-il, toutenrappelantque « lesdélaisde traitementdes réclamations sont normés». — S.P. Montrésdudoigtdepuisledébutde lacrise, lesassureurssepasseraient sansdoutevolontiersd’un teldia- gnostic.Descontratsd’assurance sontencore rédigésde façon telle qu’ilsempêchent lesparticuliers d’obtenir lesgarantiesapparem- ASSURANCE Chargéde trouver une solutionamiable, lemédiateurde l’assu- rancedénonce la persistancedeprati- ques«choquantes». PROCÉDUREDESÉLECTIONPRÉALABLE NAMINGDELAPISCINEOLYMPIQUED’ANTIGONE DEMONTPELLIER MontpellierMéditerranéeMétropolelanceuneprocéduredesélection préalableenvuedelaconclusiond’uneconventiond’occupationtemporaire dudomainepublicrelativeaunamingdelaPiscineOlympiqued’Antigone. La Piscine Olympique d’Antigone, située avenue Jacques-Cartier à Montpellier(34000),estunéquipementsportifinauguréen1996d’une superficiede10000m²quiaccueilledescompétitionsnationales, européennesetinternationales.D’unevisibilitéexceptionnelleencœur devilledeMontpellier,elleestlocaliséeàproximitéd’unaxeroutiertrès fréquentéetdelignesdetramwayetdebus. Ils’agira,encontrepartied’uneredevanceannuelleverséeparlebénéficiaire, d’associerunedénominationoumarquequiconstitueraladésignation officielledel’équipement. Ils’agiraégalementdebénéficierdeprèsde140m²d’espacesdevisibilité. Ladateprévisionnelledeprised’effetducontratestfixéeau1erjanvier 2021.Laduréedelaconventionestde6années. Laconventionseraattribuéeaucandidatenfonctiondescritèressuivants: -lemontantproposédanslecadredelapartfixedelaredevance; -laqualitéesthétiqueetarchitecturaleduprojetdécritedanslemémoire technique. Le dossier de consultation est disponible à l’adresse suivante : https://marches.montpellier3m.fr/ Correspondant:JeffChopard-Roussel–DirectiondesSports(04.67.13.48.92/ j.chopard-roussel@montpellier3m.fr) . Datelimitederemisedesoffres:28octobre2020–12h00. APPELD’OFFRES «Dansun tiers dessaisines recevables, ondonneraison auxassurés.» ARNAUDCHNEIWEISS Médiateurde l’assurance FINANCE&MARCHES LesEcho Mardi22septembre2020 PremièreVision. Maisplusdedeux tiers desFrançais recherchent des articles fabriqués avec desmaté- riauxécoresponsables.» LeMade in France booste aussi les achats, si l’on en croit cette étude.Un casse- têtepour la corseterie,où lamain- d’œuvre est prépondérante. « Elle représente40%duprixde revient , rappelleLaurentMilchior. Un pro- duit qui coûte 4 euros à fabriquer enChinevaut13eurosenFrance.» Cependant, pour des raisons envi- ronnementales,Etam rapatrie une partie de sa production autour du bassinméditerranéen. Le groupe compte aussi sur son centre tech- nique pour proposer des articles plusdurables. «Nous aurons 80% de collections écoresponsables en 2025 , indique Stéphane Laporte, sondirecteur. Grâce aux fibres re - cyclées, le coton biomais aussi le commerce équitable.» Parallèlement, Etam accompagne la directrice artistique d’Undiz, sa marque de sous-vêtements à petit prix, qui a lancé sa propre griffe : Livy.Cette semaine, elleouvre son atelier de création àParis, près de Saint-Sulpice. « Je veuxmontrer le savoir-faire françaisenproposant despetites séries » ,explique-t-elle. Maiscesdessous trèschicscoûtent 350 euros. Et 650 euros quand ils sontbrodésà lamain. KiraMitrofanoff Atelierchinois dansunevidéo duprojet Transparence. Enscannant l’étiquette d’unproduit, laclientepeut voirdansquelles conditions ilest fabriqué. Sp Les captives d’assurance bientôt libérées Bercy veut faciliter créationde sociétés permettantaux entreprisesd’assumer elles-mêmesunepartiede leurs sinistres. A uministèrede l’Economie etdesFinances, laDirec- tion générale du Trésor planche sur un texte qui faciliterait lacréation,enFrance,de compagnies « captives », permet- tant aux entreprisesd’assurer elle- même les accidentsde leursflottes automobiles ou la responsabilité civilede leurscadres.Undocument doit être proposé avant la fin de l’année.Argument central : la relo- calisation de dizaines demillions d’eurosdeprimes,quiabonderaient la place financière parisienne. Ce flux serait plus puissant encore si les entreprises ajoutaient aux assu- rances-dommages laprévoyancede leurs salariés ou leur épargne-re- traite. « Il faut faciliter la création de captives enFrance et rapatrier celles qui se trouvent à l’étranger : c’estune question de souveraineté économique» ,martèleBercy. Filialesà Luxembourg Les grands groupes trépignent eux aussi :Worldline,spécialisédans les paiementsetex-filialed’Atos,aainsi décidédeneplusattendre,encréant sa captive en début d’année avec l’accord de l’Autorité de contrôle prudentieletde résolution (ACPR), une première depuis vingt ans. La France ne compte en effet que six captives, chezDassault,L’Oréalou encoreArianespace.Laplupartdes membresduCAC40,commeSaint- Gobain etMichelin,préfèrent loger cesfilialesàLuxembourgouDublin. Bercy doit donc pouvoir rivaliser avecdesplacesquioffrentunefisca - litédouce,enpermettantenparticu- lier aux captives de lisser sur le temps la taxation de leurs provi- sions, destinées à couvrir les si- nistres futurs. Pour Laurent Bonnet, du courtier GrasSavoyeWTW, qui a accompa- gnéWorldline, le jeuenvaut lachan- delle : « A un horizon demoyen terme, la France peut aisément passerde sixà cinquante captives, en ramenant toutun écosystème.» Banquiers,courtiersetactuaires tra- vailleront en effet plus aisément à proximitédesdirigeantsetdusiège, plutôtquedansun immeuble luxem- bourgeois. « Les captives constituent un ex- cellentoutil internepourconnaître ses risques » , appuieOliverWild, président de l’Association pour le managementdesrisquesetdesassu- rancesde l’entreprise.Etce respon- sable des risques à Veolia, dont la captiveestenFrance, insiste : «Dès lorsquecesrisquessontmieuxcer- nés en interne, il est plus facile de mettre en place des politiques de prévention et denégocier avec ses assureurs, pour la partie qu’ils prennent en charge. » Même si les captives ont vocation à ne couvrir que lespremiers risquesdes entre- prises,dansune fourchetteallantde 5 à 10millions d’euros, les compa- gniesd’assurances vontperdredes plumesdans l’affaire.Et ce aumo- ment où elles négocient de fortes hausses des primes des contrats avec lesgrandesentreprises. G.P. ChineNouvelle/Sipa LesiègedeL’Oréal,àClichy.Legroupe est l’undessixenFranceàavoir logé sacaptivesur le territoire. 1 ER OCTOBRE2020 -CHALLENGESN°668  45 Untitled-599 45 9/28/2020 4:59:20PM

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