ATOUT RISK MANAGER N°23

ATOUT RISK MANAGER N°23 I HIVER 2019 37 MÉTIER RISK MANAGER - RÉSEAU INTERNATIONAL «  C’est un privilège de servir en tant que président de FERMA. La fédération joue un rôle important dans la défense des intérêts des Risk Managers et des acheteurs d’assurances. »  LA FORMATION : CLÉ DE VOÛTE Interrogé sur un conseil qu’il pourrait suggérer au Risk Manager, Dirk a répondu sans détour : la formation. «Quand bien même les outils de communication seront de plus en plus performants, la masse d’informations, la quantité et la multiplicité des données à analyser iront croissantes. Il faut s’y préparer le plus tôt possible. Il n’y a pas de place à l’improvisation. Le Rimap est un moyen sûr pour obtenir les connaissances essentielles pour installer durablement le Risk management dans les entreprises. La formation est même nécessaire pour la crédibilité de la profession. Je me permets d’insister sur l’importance, de mon point de vue, à maîtriser l’analyse des données. Cette expertise est essentielle pour installer un dialogue constructif avec les assureurs. Elle est également fondamentale pour aider les Risk Manager à présenter leurs plans d’action aux dirigeants. Je le répète, se former m’apparaît absolument capital.» Quelles sont les incidences possibles du Brexit pour FERMA? Selon toute vraisemblance, le départ de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne devrait avoir lieu sous la présidence de Dirk. Sur ce sujet aux incessants rebondissements, le nouveau président souligne que « le Brexit n’affectera pas le statut d’AIRMIC (l’association britannique des Risk Managers) au sein de FERMA. La fédération européenne des Risk Managers compte d’autres membres hors Union, notamment, la Russie, la Turquie et la Suisse. FERMA continuera à promouvoir les intérêts européens des Risk Managers auprès de tous ses membres. » Que pensez-vous de la culture européenne du risque? L’intervention de Yvon Slingenberg, Directrice générale de l’action climatique pour la Commission européenne, en plénière lors du forum, a très clairement posé la manière dont la culture du risque se profile. Elle sera axée sur l’environnement durable. La majeure partie des réflexions portent sur la manière de faire évoluer les modèles économiques actuels en tenant compte des incidences climatiques. Il y a une véritable prise de conscience du risque encouru à poursuivre selon les modèles actuels. La notion de risque, de projection du risque vers le futur est clairement en train d’intégrer la législation européenne. C’est donc une opportunité pour notre profession. Nous sommes aux avant-postes pour expliquer l’importance de travailler avec une cartographie des risques. La culture du risque au niveau européen est en train d’émerger, il faut la soutenir. Nous avons un rôle clé à jouer pour que les entreprises puissent prendre des risques en se fondant sur une analyse des données la plus pertinente possible, tout en tenant compte des impacts climatiques inhérents. Il ne faut toutefois pas oublier le risque cyber, je le redis. Son anticipation est l’autre clé de la survie des organisations. n

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