ATOUT RISK MANAGER N°22

ATOUT RISK MANAGER N°22 I AUTOMNE 2019 37 MÉTIER RISK MANAGER - RÉSEAU INTERNATIONAL NDLR) à l’échelle de l’Asie-Pacifique. Nous sommes partis d’une page blanche : il a d’abord fallu construire un modèle correspondant à l’approche du risque dans la région et analyser le niveau de maturité du métier en Asie. Dans le modèle actuel, un Risk Manager devient membre de Parima après examen de sa candidature par un comité de sélection. Les adhésions sont gratuites car en Asie, le métier de Risk Manager n’est pas encore à maturité. Les profils de pays et leurs situations économiques sont si divers qu’il est difficile de trouver le juste prix. Quelles sont alors vos sources de financement ? Nous avons créé l’association dans l’esprit d’une fondation : nous sommes allés voir les entreprises des secteurs de l’assurance, du risk consulting, des systèmes d’information, etc. qui avaient besoin que le risk management gagne en crédibilité en Asie pour y vendre leurs services et leurs produits. Nous avons sollicité leur aide financière pour créer l’association, outil de montée en gamme du métier. Le modèle financier de Parima est fondé sur ce partenariat avec les assureurs, les courtiers, les consultants qui signent pour trois ans avec l’association. Notre deuxième source de financement provient des sponsors pour nos conférences annuelles - nous en organisons au moins deux par an dans différents pays de la zone Asie-Pacifique. Le budget annuel de Parima se situe autour de 800 000 USD. En quoi le métier de Risk Manager n’est-il pas à maturité en Asie? Depuis la création de Parima, on voit le métier monter en compétence. Il y a six ans, le profil des adhérents était soit des acheteurs d’assurance positionnés très bas dans l’organigramme de l’entreprise (l’assurance n’est pas reconnue comme fonction critique), soit des Risk Managers vus sous le seul angle de la compliance. Assurance et gestion des risques étaient alors deux fonctions séparées ; personne n’avait pris conscience qu’elles faisaient partie d’une même communauté professionnelle. Grâce à Parima, le message est passé. Mais en Asie, notamment à Singapour ou en Indonésie, nous en sommes encore à une approche scolairedumétier : le riskmanagement sedéveloppe sous le seul anglede la conformité. C’est ceinture et bretelles ! Quels sont les chiffres clés ? Dix-huit pays sont adhérents, soit 2100 membres (le Risk Manager en son nom propre) qui viennent d’Inde, d’Australie, du Japon, de Chine, de Singapour, du Vietnam, de Malaisie, de Thaïlande, des Philippines, etc. Les situations sont très contrastées : notre association compte même douze membres au Vietnam alors qu’elle n’en a aucun au Laos ! Chaque année, nous attirons en moyenne 15 % de membres supplémentaires. L’approche du risque diffère-t-elle en Asie de celle de l’Occident ? L’Asie, ce sont plus de 200 langues différentes, les cultures sont extrêmement diverses. Penser «  Nous en sommes encore à une approche scolaire du métier : le risk management se développe sous le seul angle de la conformité. C’est ceinture et bretelles ! »

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