ATOUT RISK MANAGER N°21

ATOUT RISK MANAGER N°21 I ÉTÉ 2019 49 pourtant un casse-tête quotidien non négligeable sur la question de la gestion des embargos et sanctions commerciales internationales. «Chaque jour, nous devons nous assurer que les parties et partenaires de nos contrats ne sont pas visés par des sanctions» , souligneCécileBellord, présidente de la commission transport de l’AMRAE et directrice juridique et assurance du groupe Louis Dreyfus Armateurs. Christophe Graber propose alors : « Il serait intéressant d’avoir un tiers de confiance, avec toutes les décharges de res- ponsabilité nécessaires, apte à faire le travail de screening nécessaire au respect des sanctions internationales et embargos. Comme un Standard & Poors de la compliance.» D’autant que ces problématiques ont des répercussions très concrètes. «Nous perdons parfois une opportunité commerciale quand un affréteur nous demande une réponse sous une heure alors que le département compliance de l’assureur demande 24 à 48 heures de délai» , confie Cécile Bellord. Un défi confirmé par MathieuBerrurier, président du courtier Eyssautier, qui indique «avoir accédé à la demande de certains de nos clients de sortir de la répartition certaines compagnies, aux procédés de compliancequi retardaient systématiquement une opération» . SUIVI DES CUMULS : TRIER LE BON GRAIN DE L’IVRAIE Lors des Rendez-vous ParisMat, les initiatives de suivi des valeurs n’ont pas manqué. Mais face à des flux de données potentiellement massifs, la start-up SICMEC, co-fondée par Françoise Carli, a choisi de se positionner en tiers de confiance, apte à isoler les informations stratégiques. « La principale difficulté posée par le suivi des accumulations de valeur est la qualité des informations échangées entre les parties prenantes à une chaîne d’approvisionnement, qui ne permettent pas de mettre en œuvre les couvertures adéquates. » Sa démarche est donc de proposer une blockchain, garantissant le cryptage des données récoltées pouvant être utilisées à mal escient, pour fluidifier les échanges de données et cerner les informations cruciales. Elle note que le principal défi des acteurs du marché reste la définition de la valeur d’unemarchandise – «Est-ce la valeur intrinsèque ou la valeur de revente? » – et propose de régler cette question avant d’établir la blockchain pour réduire les tensions lors d’un sinistre. n «  La principale difficulté posée par le suivi des accumulations de valeur est la qualité des informations échangées entre les parties prenantes à une chaîne d’approvisionnement. » Françoise Carli, SICMEC ACTUALITÉ DE L’AMRAE - EN LÉGER DIFFÉRÉ

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